CHAPITRE SEPTIÈME

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La mort est aussi représentée par l'homme, telle et quelle qu'elle soit.

- Nero -

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— T'es sûre ? Demandait Raymann. Tu peux rester chez moi en attendant, continuait-il en s'avançant vers elle, Eukoumhi réfléchis bien...

— Je suis sûre, Raymann. Merci de d'inquiéter, mais je préfère rester seule. Répondit Eukoumhi en laissant apparaître un léger sourire.

L'idée n'enchantait guère Raymann, en effet laisser Eukoumhi seule pour cette nuit semblait être trop dangereux. Aussi, la jeune femme ne voulait nulle autre compagnie qu'elle même, afin de pouvoir se recueillir avec l'âme de sa soeur. Raymann regardait Eukoumhi le regard inquiet, cela l'intriguait tout au plus, pourtant bien qu'il était contre l'idée il ne pouvait pas lui faire changer d'avis, le jeune homme prit son amie dans ses bras pour la réconforter. Eukoumhi en fût surprise, néanmoins elle se sentait comme qui dirait en sécurité.

— Dans ce cas, commençait le jeune homme en lâchant la jeune femme, je vais rentrer.

Ils se regardaient encore un moment dans les yeux, jusqu'à ce que Raymann se décida à partir doucement sous le regard tendre d'Eukoumhi. Cette dernière s'asseyait sur une chaise l'air exténué, elle plaça ses mains sur son front avant de les passer dans ses cheveux, la jeune femme souffla un bon coup avant d'ouvrir les yeux en regardant un canapé, elle y revoyait la silhouette de sa soeur élégamment assise en ayant une tasse de thé dans la main. Le souvenir de Diana ne pouvait pas s'échapper du subconscient de la petite soeur triste, puis sans s'en rendre compte, elle laissa couler une larme qui se promena le long de sa joue avant de tomber sur le tissu blanc de la table.

Dehors, une silhouette se dessinait dans la pénombre, non loin de la maison de la jeune femme. On pouvait apercevoir lorsque l'individu sortit de l'obscurité, qu'il s'agissait d'un homme à l'allure fade et triste, aucune autre couleur ne se distinguait à part le noir, le gris, et le blanc. On ne pouvait pas voir son visage, il portait un masque à l'effigie triste, il portait tout autant des vêtements noirs dont : un pantalon noir, un sweat-shirt simple blanc à bandes noires, ses chaussures étaient toutes aussi noires. Des détails étranges n'échappaient pas, ses mains paraissaient être grises. Bien entendu, il était question de Low, l'homme fade qui avait accompagné Welingerd à la pharmacie, ce jour où Eukoumhi découvrit tout. Il s'avançait de la demeure silencieuse d'Eukoumhi, sans faire le moindre bruit, on avait l'impression qu'il n'existait presque pas. Lorsque Low arriva près de la porte, environ à deux mètres, il entendit une voix lui parler aisément.

— Je ne te dérange pas j'espère ?

L'homme fade se retourna et vit quelqu'un ayant un bonnet sur la tête, laissant quelques mèches grises s'échapper. Hanse était debout en regardant le mystérieux personnage qui sans doute s'apprêtait à pénétrer la demeure d'Eukoumhi. Low ne parlait pas, il recula simplement et ce sans faire le moindre bruit.

— Ne fais plus aucun pas, disait Hanse, c'est Welingerd qui t'envoie n'est-ce pas ? Continuait-il en mettant un pied devant l'autre.

Eukoumhi entendit un bruit venant de l'extérieur, cette dernière ne voulant pas s'hasarder à sortir, vint vers la fenêtre en arrangeant le rideau qui la couvrait, ses craintes s'effaçaient lorsqu'elle constata qu'il n'y avait alors rien, s'agissait-il peut-être d'un chat. La jeune femme fatiguée, laissa entendre un bâillement dans toute la pièce.

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Raymann était presque arrivé chez lui, il faisait déjà nuit et personne ne traînait encore dans les rues. Le jeune homme marchait à grands pas, pensant toutefois à Eukoumhi et se demandant si celle-ci allait bien, aussi se demandait-il, si la laisser seule était une bonne idée. Si Raymann n'était pas serein de laisser Eukoumhi seule, il comprenait que celle-ci avait besoin de se recueillir avec le souvenir de sa soeur. Il n'avait pas la conscience tranquille, mais il se rappela de sa mère qui n'aimait pas lorsqu'il rentrait tard. Ainsi, le jeune homme accélérait de plus belle. Raymann regardait partout, faisant attention à où il mettait ses pieds, soudain il se sentit comme qui dirait suivit. Quelque chose se déplaça derrière lui, le jeune homme s'arrêta brusquement en dévisageant les lieux. On songeait directement à des bandits, alors Raymann qui ne montrait aucune faiblesse se mit en posture de combat.

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