Chapitre Neuf

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LOUIS.
30 novembre 2014
 

  
Les garçons étaient tous réunit dans un petit salon aux tendances parisiennes. C'était Louis qui avait eu l'idée de les emmener ici. Le chanteur affectait tout particulièrement la capitale de la France, il aimait l'ambiance, et à chaque fois qu'il venait dans le pays, il se sentait bien. Du moins, parce que c'était la ville dans laquelle il avait rencontré Eleanor. Les deux jeunes avaient passé de bons moments à marcher dans les rues mythiques de la capitale.
Maintenant, Louis avait fixé un rendez-vous aux garçons, car il fallait bien que quelqu'un parle de leur situation, et il avait pensé que ce matin était le bon.
  
—— J'en peux plus, commença-t-il. La pression est trop lourde, et le fait que ma rupture avec Eleanor a été causée par les fans me dégoûte limite d'elles. J'ai plus envie de leur faire plaisir, parce qu'elles ne se sont pas gênées pour m'enlever ce à quoi je tenais le plus dans ce monde, ce à quoi je m'accrochais pour tenir quand des bandes de gamines nous épiaient et nous courraient après à chaque fois que l'on mettait le pied dehors. J'en peux vraiment plus, les gars.
  
Une larme s'était mis à couler le long de sa joue pour rejoindre la commissure de ses lèvres. Il supprima la trace de cette goûte salée d'un coup de langue.
  
—— Louis, dit Liam, mal à l'aise. Je sais très bien que les fans peuvent te saouler de temps en temps, ça nous arrive tous je pense. Mais j'espère que tu réalises quand même que c'est grâce à elles si on en est là.
—— Si on en est où, Liam ? souffla Zayn, en prenant sa tête entre ses mains. Dans cette situation misérable ? Prêts à nous suicider, à faire une overdose ? Dès fois je comprends les Grands quand on voit qu'ils ne supportaient plus le succès, ils ont mis fin à leurs jours.
—— Non les gars, si on a autant de notoriété, c'est pas seulement grâce à notre talent, mais aussi grâce à toutes ces personnes qui nous supportent, reprit Liam.
—— Et bien il y a des moments où je préférais ne jamais être connu et vivre une vie normale avec une putain de fille à mes côtés, s'écria Louis, manquant de renverser son thé.
  
Son regard se posa sur sa tasse et aussitôt il se rappela Eleanor. C'était la plus grande consommatrice de thé qu'il eu jamais connu. Il se calma, et se rassît.
 
Personne rajouta quelque chose. Les garçons s'étaient en partie exprimés et aucun ne voulait continuer une telle conversation. Ils savaient tous très bien que ça allait mal se terminer. Alors ils préféraient en rester là. Ils étaient lâches, et ne l'assumaient pas.
 
  
  
EVER.
30 novembre 2014
  

 
Ce n'est qu'à midi passé qu'Ever dédaigna sortir. Elle s'était replongée dans la lecture du livre des mémoires de Niall, car certains passages reflétaient exactement la situation dans laquelle les garçons vivaient en ce moment. Le blond décrivait en avoir assez de tout cet attroupement autour d'eux, et y transmettait tout ces sentiments.
 
Ever n'avait pas mis longtemps à comprendre que chaque membre du groupe n'allait pas bien du tout. Elle s'était jurée de les sauver de leur mort imminente. Mais elle voulait en plus leur redonner goût à la vie, car eux avaient la chance de vivre dans un monde assez bien construit, sans trop de guerre ni de dégât. Ils étaient plus ou moins libres, cela dépendait de la vision de chaque personne.
Deux jours s'étaient écroulée depuis que Zayn lui avait révélé le non-sens de sa vie en ce moment. Et c'est seulement quand elle sortit de la librairie Costa Cofee, un livre sous le bras, qu'elle remarqua le message dans mon téléphone. Elle s'assît sur un banc, à côté du magasin.
 
« merci pour hier »
 
Ce simple message en disait long sur la personne qui l'avait écrit. Il ne pouvait s'agir que du brun, qui n'avait sûrement vu aucune utilité à joindre son nom. Pourtant, c'était assez ironique sachant que c'était elle qui aurait dû le remercier de l'avoir aider à sortir des griffes des malfrats.
 
« de rien, tu veux qu'on se voit ? »
 
Elle pensait son message pur et innocent. Sans rien derrière. Mais quand elle se remémora les yeux du métis fixés sur elle, ne regardant rien d'autre à cet instant qu'elle, elle n'était plus si sûre de son professionnalisme. La blonde savait qu'on lui avait défendu de développer des sentiments pour les chanteurs. Mais après tout, une petite amitié n'avait jamais tué personne, si ?
  
Ce n'est que quand elle fut arrivée à la deuxième page de son livre qu'elle reçut une réponse.
 
 
 
 
Alors qu'elle pensa qu'on lui avait encore posé un lapin, le brun arriva en trombe, essoufflé. Ni une, ni deux, il attrapa le poignet d'Ever, et l'entraîna avec lui.
 
—— Qu'est ce qu'il se passe ? s'étonna la jeune femme.
—— Des fans, et elles sont rapides, cria Zayn.
 
Ils s'élancèrent dans une rue peu peuplée, et coururent encore pendant quelques minutes avant qu'un van noir ne se garent devant eux. La porte s'ouvrit et Zayn plongea à l'intérieur, suivi d'Ever. La porte se referma derrière eux, et le véhicule démarra.
 
—— Ça va ? Demanda Zayn à l'égard de la blonde.
 
Elle reprit ses esprits et inspecta l'intérieur du van. L'intérieure ressemblait plus à une limousine, avec ses banquettes tout le long, où cinq paires d'yeux la fixaient. Elle reconnu immédiatement Louis qui lui adressa un sourire communicateur. Ensuite Liam et ses grands yeux chocolats qui pouvait rassurer n'importe qui. Harry, et ses bouclettes pendantes. Niall, le blond, qu'elle avait déjà rencontrer. Et Zayn. Son regard resta un peu plus longtemps sur le beau brun, détaillant son visage.
 
—— Très bien, merci, souffla t-elle.
—— Bon, bah, je te présente pas les gars, hein, dit le métis en riant faux.
 
Ever crut percevoir de la nervosité dans la façon de se conduire du chanteur. Mais elle n'en était pas sûre. Peut-être était-ce dut au fait qu'il était essoufflé. Elle salua les garçons d'un sourire.
 
—— Quand je t'ai proposé qu'on se voie, je ne pensais pas tellement à ça tu sais, plaisanta t-elle, en regardant Zayn.
—— Désolé. Mais je t'amène chez moi, parce que dans la rue ça craint de trop pour nous, tu comprends ? lui répondit-il.
 
Les quatre autres chanteurs parurent étonné, et Ever crut voir un refus dans le regard d'Harry. Zayn le rassura d'un hochement de tête.

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