NIALL
9 décembre 2014.
—— Dîtes-moi, Niall, comment vous sentez-vous en ce moment ? commença monsieur Deveraux, le psychologue de Niall.
—— Eh bien, c'est assez dur à décrire, fit Niall en cherchant du regard quelque chose. Je me sens assez triste en pensant que je suis tout seul avec cette célébrité qui me tombe sur les bras. C'est quelque chose que j'ai vraiment du mal à gérer et à accepter, même si ça fait quand même plusieurs années que le groupe est connu.
—— Vous n'êtes pas tout seul, vous avez les quatre autres membres du groupe. Comment le vivent-ils, eux ? dit le psy en se penchant en avant sur son fauteuil.
—— Je n'en ai pas vraiment parlé avec eux, c'est quelque chose dont j'ai assez honte de parler. Que ma famille me manque tellement, que tout ce qu'on partageait ensemble avant ne reviendra plus. J'ai été sevré un peu trop tôt en fait. J'avais encore besoin de mes parents, psychologiquement plus que physiquement, mais j'ai été arraché aux bras de ma famille, il commença a avoir les larmes aux yeux en pensant à cela. Je sais que je suis grand, qu'à 20 ans, on est adulte. Mais je n'y arrive pas.
—— Niall, nous sommes adultes si nous le voulons. Ce n'est pas parce que vous avez 20 ans que vous êtes adulte dans votre tête. Il y a des personnes qui n'arrive jamais à y être.
Pendant un moment, Niall ne dit rien, réfléchissant à ce que son docteur mental lui disait. Peut-être devrait-il penser à en parler avec les quatre autres garçons. Ça pourrait l'aider. Après tout, ils ont partagé beaucoup de chose jusqu'à aujourd'hui. Et peut-être ressentent-ils la même chose que Niall.
—— Vous voulez parler d'autre chose, Niall ? dit le psy en coupant le silence dans la pièce.
—— Il me manque un truc, docteur. Je ne sais pas quoi, mais je ressens un vide en moi. Quelque chose qu'il me faut vraiment pour être heureux. Pour pouvoir m'épanouir dans ce que je fais.
—— Peut-être s'agit-il d'une petite amie.
Niall considéra un instant les paroles de son docteur. C'est vrai que ça faisait un moment qu'il avait était en couple. Il ne savait même presque plus ce que c'était que d'aimer une personne. La joie qu'on ressent quand on est ensemble, quand on aime et quand on est aimé en retour.
—— Je pense que vous avez raison, souffla le blond. Mais le truc c'est qu'il y a tellement de filles qui veulent m'approcher que je ne peux pas savoir si c'est parce qu'elle m'aime vraiment ou si c'est ma célébrité et mon argent qui les attirent.
—— C'est parce que vous n'avez pas encore trouvé la bonne personne, Niall. Je suis sûr que vous saurez très bien le moment venu. Si cette personne est sincère ou pas. Les yeux ne trahissent pas.
Niall acquiesça et se leva du canapé beige très confortable qu'il connaissait maintenant très bien.
—— Merci docteur, à la semaine prochaine, le salua le chanteur avant de quitter la pièce.
EVER
9 décembre 2014.
Cela faisait pratiquement un quart d'heure qu'Ever, Zayn et Harry étaient rentrés. Tous avaient décidés qu'un peu de repos était nécessaire pour l'équilibre du groupe. Harry s'était enfermé dans sa chambre, mais on l'entendait parler. Il devait certainement être au téléphone. Zayn s'installa confortablement sur le canapé, et alluma la télé. Il tomba sur une émission de divertissement qu'il aimait assez bien. Doucement, Ever vint le rejoindre. Il lui jeta un rapide coup d'œil avant de refermer son bras autour de ses épaules pour l'approcher de lui.
Elle frissonna légèrement en sentant le contact de la peau de Zayn sur la sienne. Soudain prise de fatigue elle posa sa tête sur l'épaule du métis et s'endormit presque aussitôt.
Le lendemain, quand elle ouvrit les yeux, elle eu du mal à reconnaître la pièce mais quelques secondes après, elle l'identifia.
—— Bonjour, fit Zayn, qui était allongé à ses côtés, sur le lit.
—— Salut, lui répondit-elle avec un sourire au coin des lèvres.
Elle releva lentement la tête vers Zayn. Il lui attrapa le visage et lui embrassa le front.
—— Bien dormi ? Lui demanda-t-il en lui caressant les cheveux.
—— Comme un loir, fit-elle en s'étirant.
—— Tu m'étonnes, il est bientôt onze heure, se moqua gentiment le brun.
—— Merde, jura-t-elle en se redressant rapidement.
—— T'inquiète, il n'y a rien à faire ce matin de toutes façons, lui sourit-il. Au fait, je t'ai apporté le petit déjeuner. Bon, j'ai pas voulu tenter un massacre culinaire, alors j'ai été acheter tout ça tout à l'heure. J'espère que ça te plaira.
Ever fit passer ses jambes nues par dessus les couvertures, juste vêtue d'un long tee-shirt noir. Elle tapa sur ses cuisses, et Zayn rigola. Il comprit qu'elle voulait qu'il lui pose le plateau.
—— En tout cas, ça à l'air super bon, fit-elle en humant le parfum des croissants chauds.
Zayn lui sourit, et la regarda manger son repas.
