♫ Christina Perri - A Thousand Years
« How can I love when I'm afraid to fall »
EVER.
10 octobre 2193.
Il était huit heures et demi quand Ever sortit enfin de son lit. Elle émergea doucement, sans trop se presser. Elle essaya tant bien que mal de se rappeler de son fichu rêve, mais en vain. Ever faisait partie de ces personnes qui ne s'en souvenaient jamais. Elle passa à la douche, et qu'en elle en ressortit, ses idées étaient devenues plus claire, elle était enfin connectée à la réalité. Dans sa chambre, la jeune femme s'habilla avec les habits qu'elle avait préparé la veille. On lui avait dit que c'était la mode des années 2010, alors elle n'avait pas hésité à acheter de quoi se composer une garde robe du XXIème siècle. Elle défila rapidement dans la cuisine, attrapa un fruit au hasard, parmi ceux exposés sur le comptoir, et croqua dedans. Quand elle retourna chercher sa valise, elle s'arrêta devant la chambre de ses parents. Elle entra sans faire de bruit, comme si ils étaient là, entrain de dormir. Alors que la maison était vide. Ever ouvrir un tiroir de la commode, et en sortit une petite boîte. A l'intérieur, un bracelet qui appartenait à sa mère. Elle s'en empara, et l'attacha à son poignet.
—— Tu ne m'en voudras pas si je t'emprunte ça, maman? questionna-t-elle silencieusement.
Evidemment, personne ne répondit. Ever n'attendait pas de réponse, de toute façon. Elle quitta la pièce aussi vite qu'elle y était rentrée. Elle attrapa sa valise dans sa chambre, et sortit de la maison. Elle savait qu'Owen était parti plus tôt ce matin pour ne pas la croiser. Et ce comportement en disait beaucoup sur ce que son frère pensait de la situation. C'était trop dangereux pour sa sœur, il se devait de la protéger, maintenant que leurs parents n'étaient plus là. Et maintenant, il se voyait impuissant, ne pouvant empêcher sa sœur de faire ce à quoi elle s'accrochait pour vivre dans ce monde complètement détruit par ce qu'ils appelaient le progrès.
Heureusement pour elle, Ever arriva à l'ESSI sans avoir croisé de robot. Tout le monde l'attendait, elle était la clé de cette mission. Elle ne tarda pas, elle salua tout le monde et se dirigea vers la machine à remonter le temps. Elle se sentait sereine. Avant qu'elle entre dans le tube, le commandant lui adressa quelques deniers conseils.
—— Quand tu arriveras, ça sera dans une bouche de métro, tu sais, une espèce de train souterrain, qui passe sous Londres. Tâches de ne pas te faire repérer, enfin je ne pense pas que quiconque se doutera de ta venu du futur. Je vois que tu as enfilé des habits de l'époque. Cependant, je suis sur qu'approcher les One Direction sera très dur. Ils sont mondialement connus et ont souvent des gardes du corps autour d'eux. Je sais que tu as reçu des cours de combats quand tu étais plus jeune, et j'espère que tu n'en auras pas besoin. Essaie de ne pas utiliser la force. Bonne chance, Ever. Tu réussiras.
—— Je suis persuadée que l'on va pouvoir changer le monde, Commandant. On va l'empêcher ce bombardement. Je reviendrais. A bientôt.
Elle s'engouffra dans le chronographe, et les portes se refermèrent. Puis ce fut le noir complet. Elle sentit son estomac se nouer, pourtant il n'y avait pas de turbulence. La jeune femme ferma les yeux et chercha les parois à tâtons. Mais il n'y avait rien, c'était le vide autour d'elle. Elle cilla plusieurs fois avant de repérer une lumière qui grandissait. Elle réalisa après quelques secondes d'observation, qu'elle se trouvait sous Londres, devant une foule de personnes qui ne la remarquait même pas. Le métro. La plupart des passagers se dirigeaient vers les escaliers, alors elle en fit de même. Une fois arrivée sous le ciel pluvieux de la capitale, elle se mit à marcher pour trouver un lieu où dormir. Pas loin d'elle, se trouvait Buckingham Palace. Un hôtel devait être tout proche. Elle avança à petit pas, découvrant la ville qu'elle connaissait pourtant, et regardant chaque détail, chaque passant. Elle dépassa une pâtisserie, puis une banque. Enfin après plus de dix minutes de marche, elle vit un hôtel assez chic. Ever resserra son emprise sur la poignée de sa valise, et la tira jusqu'à l'accueil.
