19h17
Son regard était plongé dans le spectacle qui s'offrait à lui.
Alizée près de ses parents, elle ne semblait pas très bavarde au premier abord tandis que ses parents, inquiets, ne cessaient de lui demander comment elle se sentait.
Après quelques minutes, il mit fin à cette scène en rejoignant son bureau.
Les médecins qu'il croisait sur son chemin le saluaient d'un signe de tête avant de continuer à déballer sur sa " vie tumultueuse" après qu'il avait le dos tourné.
Une fois arrivé dans son bureau, il le verrouilla et poussa un lourd soupir avant de s'installer sur la chaise.
Les gouttes de pluie se déposaient une à une sous ses yeux attentifs près du rebord de la fenêtre.
Et ainsi rythmait par ce même clapotis, la pièce inanimée s'assombrissait peu à peu.
Cependant il y avait encore assez de lumière pour distinguer le seul cadre sur son bureau.
Il le saisit d'une main hésitante et se surprit à se remémorer la fois où cette photo fut prise.
La seule photo d'Alizée et lui qu'il possédait.
Une photo simple et sans artifice, sur laquelle ils y figuraient lui, elle et ses enfants.
Et pourtant, il ne s'est jamais senti aussi désemparé et incompris.
Après avoir replacé la photo comme à son origine, il se mit au travail face à son écran.
Pendant de longues heures. De très longues heures, à tel point que la pièce était maintenant plongée dans le noir.
Il ne comptait pas s'arrêter là, parce que ces heures durant lesquelles il travaillait étaient les seules heures où il pouvait se retrouver et éviter de penser à ce qui l'attendait en dehors de ce bureau. Les seules heures où il pouvait être seul et ne pensait à rien d'autre que le travail.
La porte s'ouvrît sur Pauline qui alluma la lumière.
Elle s'approcha du trentenaire en souriant gentiment et en posant un plat sur son bureau.
Pauline - Ta secrétaire m'a dit que tu n'es pas sorti de ton bureau depuis trois heures.
Il retira ses lunettes et frotta ses yeux avant d'acquiescer.
"J'ai beaucoup de boulot" répondit-il.
Il ouvrit le bol et commença à manger sous les yeux de sa prétendue fiancée.
Pauline - Dis-moi si je me trompe, cela fait plus de vingt-quatre heures que tu n'as pas mangé ni dormi, non ?
Il leva son regard vers celle-ci en posant sa fourchette et essuyant sa bouche.
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The Rainbow of my heart.
قصص عامة« La mélancolie, c'est le bonheur d'être triste. » Victor Hugo. 25 days of torment.