Je tiens à prévenir que pour un meilleur rendu, ce chapitre est écrit sous le point de vue de Flavie (Dooms pour les élèves du fond) et non de Mary comme pour les trois autres.
Je vous laisse avec la suite <3Je me mets à trembler. Ce que je m'apprête à me rappeler n'est pas rassurant. Je souffle en fermant les yeux. Mary pose sa main sur mon épaule, et me regarde avec ses yeux qui veulent savoir. Elle a une expression compatissante sur le visage, ça me rassure un peu.
« Ça a commencé il y a quelques mois maintenant. Tu sais, quand j'ai commencé à parler avec ce type. Je croyais vraiment être de nouveau amoureuse. On a pas arrêté, pendant des mois on se parlait, on se voyait on riait. J'avais l'impression de vivre un rêve. »
Je reprends mon souffle. Le silence m'apaise un instant, et Mary ne le trouble pas. Je trouve ca tellement bienveillant qu'elle me laisse lui parler sans m'interrompre, sans me dire que je la dérange. Elle prends doucement mes mains dans les siennes, et me fait signe de continuer.
« Les rêves, et tu dois le savoir, tournent vite au cauchemar. Ça a commencé gentiment, un mot de trop, une phrase de trop, je n'y faisais qu'à peine attention. J'ai eu du mal à comprendre, à voir que j'étais en danger. Il m'a éloigné de tout le monde. »
De toi surtout. Il m'a éloigné de toi, parce qu'il savait.
« Il me faisait fréquenter de mauvais endroits, de mauvaises personnes. Des filles digne de vipères qui signeraient n'importe quoi pour de l'argent, des gars qui ressemblent tous à des tueurs évadés de prison. Il voulait que je leurs ressemble, que je sois son idéal. Mais j'avais du mal à comprendre, et lui il ne comprenait pas. Il disait que je ne l'aimais pas, que je ne voulais pas son bonheur. »
Et quelque part il avait raison.
« On se disputait beaucoup. L'autre soir, après notre appel, pendant la nuit je me suis réveillée en sursaut. J'avais un foulard sur le visage qui m'empêchait de respirer. Je hurlais, j'avais peur. Et lui, il me regardait en m'incitant à me taire. Je me suis débattu, je n'ai pas arrêté. J'ai fini par arracher le tissu avec mes dents. Il a alors plaqué sa main sur ma bouche, m'ordonnant d'arrêter. Malgré la peur, je ne sais pas pourquoi, pour la première fois je suis aller à l'encontre de lui. Je l'ai mordu de toutes mes forces jusqu'au sang. Je me suis jeté hors de la pièce, le sentant derrière moi. J'ai couru dans la maison comme une dératée, j'étais en panique totale. Au dehors, le froid m'a arraché la peau. Je me suis effondré de peur. Mais je savais qu'il arrivait. J'ai peiné à me relever. J'ai traversé la route en courant. Je n'entendais rien, pas même la voiture qui m'a percuté. C'était l'un de ses amis, qui venait "récupérer le colis". Il arrivait à toute vitesse, alors forcément, il n'a pas pu s'arrêter. Le lendemain, je me suis réveillé ici. Tu t'en doutes, ce ne sont pas eux qui m'ont amené. Ils m'ont cru morte, alors ils m'ont laissé là. C'est un voisin qui m'a trouvé là. »
Je laisse un temps, pour qu'elle digère tout ça. Je sais que c'est dur à croire mais je ne veux pas lui mentir, même si je le fais déjà. Maintenant, j'ai d'autre chose à lui dire.
« Flavie, mon dieu, je suis tellement désolée. Tu ne méritais pas ça. »
Ses yeux s'emplissent de larmes. Elle me prend dans ses bras.
« Mais tu es là, c'est ce qui compte. »
Mon cœur bas à la chamade. Quand elle s'arrête, nos visages ne sont qu'à quelques centimètres. Le silence a empli la pièce. Elle si jolie. Nous nous rapprochons encore. Je commence à paniquer.
Quelqu'un frappe à la porte. Mary se rassoit sur sa chaise et je me tourne vers l'infirmière qui vient d'entrer. Elle tient un sac dans les mains.« Bonjour mesdemoiselles ! Je viens changer la perfusion et donner les calmants. »
Elle s'approche de la perche et enlève le sachet en place.
« Ça fait du bien de vous revoir ? » demande-t-elle
« Oui. » fait Mary depuis sa chaise.
« C'est le principal ! » répond-elle en vérifiant le cathéter. « Ça vous fait mal ? »
« Non. »
« Bien. Prenez ces quatre gélules et je reviens dans trois heures. Appelez-moi si nécessaire. »
J'avale les médicaments tandis qu'elle sort de la pièce.
« C'est pourquoi, ça ? » demande Mary, la main tendue vers la perfusion. »
Je souffle difficilement.
« Alors voilà, il faut que je t'avoue. »
« Flavie, pourquoi ils te gardent encore ici ? »
Est-ce que je vais arriver à lui dire ? Elle ne va pas me croire, j'en suis certaine. Mais je ne peux pas lui mentir, je l'aime trop pour ça. C'est vrai, d'apparence tout va bien, mais ce qu'elle ne sait pas...
« Mary, mes jambes sont paralysées. »
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:)
Vous allez me détester a force x)
Je voulais également vous spécifier que comme pour ce chapitre, ils seront postés tout les dimanches car je n'aurais guère le choix pour des raisons personnelles.
Bisous prenez soin de vous <3
VOUS LISEZ
Take us to the moon ☾ Mary x Dooms
FanfictionEt vous, que feriez-vous si votre amour était paralysé ?