Chapitre 11

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« Bien sur que je veux ! » je dis en riant.

Elle me sert encore plus fort dans ses bras.

« J'ai eu si peur... »

« De quoi ? »

« J'ai cru que tu ne me parlerais plus jamais, pire, que tu me détestais. »

Je dépose un baiser au sommet de sa tête.

« Je ne t'ai jamais détesté. J'ai juste pensé que tu ne voulais plus de moi alors je me suis éloignée. »

« Ne fais plus jamais ça. » dit-elle en riant par-dessus ses larmes.

« Promis. »

Je m'écarte un peu d'elle, prends son visage entre mes mains et l'embrasse. Ses lèvres ont ce même goût sucré que la première fois, mille fois mieux que tout le reste.
À ce moment, alors que je nous pensais seule dans l'appartement, la porte de la chambre s'ouvre en coup de vent. Flavie et moi sursautons presque immédiatement et regardons l'individu qui vient de nous interrompre.

« Suzanne ? »

Celle-ci à l'air de bouillonner de rage.

« Toi. »

Elle me désigne du doigt. Je lâche Flavie qui reste en retrait derrière moi.
Elle s'approche et m'attrape par le col.

« T'es malade ou quoi ? Lâche moi ! »

« Certainement pas. »

« Suzanne arrête ça ! » crie Flavie depuis le coin de la pièce.

« Comme tu veux. »

Suzanne me lâche et je tombe au sol avec violence. Elle me désigne de nouveau.

« Qu'est-ce que tu lui trouves franchement ? » hurle-t-elle à l'intention de Flavie.

« Je n'ai pas besoin de lui trouver quelque chose, » explique calmement son interlocutrice, « je l'aime, ça ne va pas plus loin. »

Suzanne se prend la tête entre les mains.

« Tu ne vas quand même pas me laisser pour elle ? »

« On a jamais été ensemble Suzanne, et si tu agis comme ça avec ceux que j'aime, ça risque de ne jamais être le cas. » réponds Flavie avec ce même calme impassible.

Sa phrase résonne dans la pièce. Suzanne commence à respirer bruyamment, comme si elle manquait d'air, elle tomba à genoux.

« Arrête ton cinéma. » siffla Flavie en levant les yeux au ciel.

Mais Suzanne ne semblait pas blaguer. Elle porta ses mains sur sa poitrine et se mit à trembler. Puis, soudainement, elle s'évanouit.
Flavie s'approcha d'elle en soupirant et lui donna un coup dans l'épaule.

« Arrête ça Suzanne, c'est pas drôle. »

« J'ai pas l'impression qu'elle fasse semblant. »

Je sortis mon téléphone, tapant le numéro des urgences. Flavie s'accroupît à côté d'elle et la secoua par les épaules.

« Mets-la en PLS. » conseillé-je.

Elle hoche la tête et s'exécute pendant que le téléphone répond enfin.

« Urgence de [...], que puis-je faire pour vous ? »

« Bonjour, quelqu'un a fait un malaise dans mon appartement. »

« Très bien nous vous envoyons une équipe. Pouvez-vous mettre la victime en pls ? »

« C'est fait. »

« Bien. Une dernière chose, pouvez-vous me communiquer votre adresse ? »

Sur ces conseils, je lui indique mon logement et elle raccroche. Je sors et me dirige vers la salle de bain, j'y humidifie une serviette et reviens la déposer sur le front de Suzanne.
Nous nous asseyons par terre, côte à côte, attendant les secours.

« Tu crois qu'elle a fait exprès ? Elle est médecin tout de même, elle doit savoir comment provoquer ce genre de chose. »

« J'en sais trop rien. » dis-je, « C'est quand même très étrange. »

Elle hoche la tête.

« Je m'excuse, » fait-elle, « c'est encore moi qui nous ai embarqué là dedans. »

« C'est pas ta faute. »

« Peut-être bien. »

À peine quelque seconde après qu'elle ai prononcé ces mots, quelqu'un frappa à la porte. Un groupe de pompiers débarqua dans mon appartement, ils déposèrent Suzanne sur un brancard, me firent signer quelque papier et repartirent aussi sec.
Aussi étonnamment (pas du tout) que cela puisse paraître, l'absence de Suzanne nous revitalisa. Nous sortîmes de la chambre, l'une à la suite de l'autre, et entrâmes dans la cuisine. Je nous servi un verre de vin chacune pour nous détendre (et aussi parce que le vin est un intérêt commun que nous partageons).

« Je suis vraiment contente de passer du temps avec toi. » annoncé-je au détour d'une conversation.

« Je partage ce plaisir. » répondit-elle avec un large sourire.

Je me penchais par dessus le bar et l'embrassais.

« Tu ne veux pas venir plus près ? » suggérera-t-elle avec un sourire malicieux.

Je m'exécute en souriant, fait le tour de l'îlot et l'attrape par la taille pour déposer de nouveau un baiser sur ses lèvres. Elle place ses mains dans mon cou, et ses jambes commencent à se resserrer autour des miennes. Je passe mes bras sous ses cuisses et la fait décoller de sa chaise. Elle sursaute un peu mais continue de sourire pendant que je nous emmène dans la chambre. Je la dépose sur le lit, continuant de l'embrasser lentement. Je tends mes bras en m'appuyant sur le lit, si bien qu'elle s'allonge et que je me retrouvais au-dessus d'elle. Nos lèvres continuaient de s'embrasser dans une valse unique, faisant monter la tension entre nous.

Quand soudain, quelqu'un sonne. Je me relève, aux aguets, puis je comprends.

« Merde. »

« Qui c'est ? »

Je sortis précipitamment de la pièce, saisie la poignée d'une main et pointa Flavie du doigt.

« Toi, tu ne bouges pas d'ici. Et pas un bruit.» ordonné-je gentiment avec un clin d'œil.

Elle hoche la tête. « Compris. ». Et je claque la porte.
Je me dépêche d'atteindre la porte d'entrée en beuglant des « j'arrive ! » quand mes interlocuteurs continuent de sonner.
Je finis par leur ouvrir tout en replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille.

« Salut Mary, comment tu vas depuis la dernière fois ? »

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:)
J'adore vous laisser sur des suspens comme ça niark niark niark.
J'espère en tout cas que ce chapitre vous a plu. Hésitez pas à me dire ce que vous en avez penser dans les commentaires et à faire vos pronostics :)
Et alors à votre avis, c'est qui derrière la porte ?
La suite au prochain épisode ;)
Bisous, prenez soin de vous :3
Scara <3

Take us to the moon ☾ Mary x Dooms Où les histoires vivent. Découvrez maintenant