Pas plus tard que ce matin, je me sentais encore abattue. Mais maintenant, il est temps d'agir. L'idée que quelqu'un ai pu faire du mal à Flavie me dépasse, et je suis remontée comme une pendule.
Je suis quasiment sûr que les passants autour de moi, qui me vois marcher de manière rapide comme une tueuse à gage, sont persuadés que je suis folle.
J'ai décidé d'aller prévenir la police, pas le choix. Je sais que Flavie a peur, même plus. Elle est terrifiée par son ex. Et je ne compte pas le laisser dans la nature, alors qu'il pourrait faire du mal à d'autre, ou faire encore du mal à elle, c'est en fait ce qui m'inquiète le plus.
Je continuais de marcher, tête baissée, lorsque quelqu'un me projette contre le mur. Je m'y heurte violemment, et m'effondre au sol.« Hé ! Regardez devant vous ! »
« Oh... vraiment désolé ! » fait l'homme d'une voix niaise.
Il s'agenouille près de moi, et plaque sa main contre le mur. Son visage se rapproche vite du mien.
« Trouvée. »
Mes yeux s'écarquillent de stupeur.
« Greg ? »
Il prend ma mâchoire dans sa main.
« Lui-même. »
Son sourire me glace le sang.
« Qu'est-ce que tu veux ? »
« Ce que je veux ? Commence par me dire où elle est ! »
Il me projette au sol. Mon dos s'écrase sur le sol. Mes dents se crispent de douleur. Il pose son pied sur mon ventre et approche de nouveau son visage du mien.
« Alors, tu vas me répondre ? »
Je prends mon courage à deux mains et lui envoies mon poing dans la figure. J'y mets toute ma force, tellement qu'il titube et tombe à la renverse. Je me relève rapidement.
« Sale type ! »
Il décolle sa main de sa bouche, pleine de sang.
« Qu'est-ce que t'as dit là ? »
« Vas-t-en ! Elle veut pas te voir ! »
« Qui a dit qu'elle avait le choix ? »
Il se met à courir dans ma direction, et je l'imite bientôt. Je circule dans les petites rues du quartier. Hélas, c'est son territoire, il le connaît comme sa poche et tout le monde l'apprécie. Je continue de courir quand quelqu'un m'attrape par la taille et me fait tomber sur le dos. Les deux hommes se jettent sur moi avec violence. Je ne compte pas le nombre de coups que je reçois, mais je dois m'en sortir. Je me cramponne à la cheville de l'un d'entre eux, et tire dessus. Ça marche. Il est déséquilibré et recule. J'envoie deux grands coups de pied à l'autre qui recule en se tenant le ventre. Je me mets à courir à nouveau. Je ne guide plus mes jambes, elles se débrouillent. J'avance si vite que le paysage défile autour de moi. Je ne sais pas pourquoi, j'avance précipitamment vers l'hôpital.
(*pop* changement de point de vue furtif)
Aujourd'hui, c'est le premier jour depuis que je suis ici, que je peux passer dehors. Je suis tellement excitée ! La société d'aide a accepter mon dossier assez vite, ils ont étaient super gentils avec moi. Et c'est comme ça que je me retrouve dans le hall d'entrée, vêtue de ma plus jolie robe et maquillée comme jamais.
« Et voilà ! » dit Nora, « dernier papier à signer et après je te laisse tranquille. »
« Pas de soucis. » je fais en traçant les lignes de ma signature.
« Tu es sur de vouloir y aller ? » demande Suzanne, « c'est dangereux dehors tu sais... »
« T'en fais pas, je peux gérer ça seule. »
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Take us to the moon ☾ Mary x Dooms
أدب الهواةEt vous, que feriez-vous si votre amour était paralysé ?