« Salut ! Ça va mieux et vous ? »
« Super ! »
Je les fais entrer et ils prennent place sur le canapé.
« Dis donc je n'avais jamais vu mais c'est super joli chez toi ! J'adore cette déco. »
« Oh merci Adeline, c'est très gentil. Vous voulez boire quelque chose ? »
Un bruit sourd suivit d'un « aïe » qui semble provenir de ma chambre.
« Eum... »
« Il y a quelqu'un d'autre chez toi ? »
« Non... non, pas du tout ! C'est, c'est la voisine ! Elle fait des travaux en ce moment et elle est très maladroite. »
Je riais nerveusement en espérant qu'ils ne se poseraient pas plus de questions.
« Alors, vous voulez quelque chose ? »
« Un jus d'orange pour moi ! »
« Si tu as de l'eau gazeuse, j'en veux bien s'il te plaît ! »
« Ça marche. »
Je prépare trois verres et les apporte sur la table du salon.
« Alors qu'est-ce que tu as fait depuis la dernière fois ? » demande Maxime.
Je deviens livide. Mon cerveau carbure à la recherche d'un mensonge. Un bruit sourd survient de nouveau de la pièce voisine.
« Tu as un prisonnier dans ta cave ou quoi ? » rigole Maxime.
Je comprends alors que je dois rire à sa blague si je ne veux pas passer pour une psychopathe.
« Haha je te l'ai dit, elle est dans les travaux ! »
Ils grimacèrent, ne croyant pas un seul mot de ce que je racontais.
« Je peux aller aux toilettes ? » demande Maxime.
« Bien sur. »
Il se lève et se dirige vers le couloir.
« Euhm... Maxime ? C'est de l'autre côté... »
« Je sais. »
« Maxime arrête ! »
Mais il ne s'arrêta absolument pas et atteint bientôt la porte de la chambre. Je me précipite vers lui mais j'arrive trop tard. Il pose sa main sur la poignée et appuie. La porte s'ouvre sur Flavie, dont le pied est coincé sous une commode tombée par terre.
« Flavie ? »
J'entre dans la pièce, sous le regard arrêté de Maxime et Adeline. Je pousse la commode et passe un bras autour de sa taille pendant qu'elle s'accroche à mon cou. Je l'assoie sur le lit alors qu'elle grimace de douleur. Elle me lâche et s'attrape la cheville.
« Ça va ? » questionné-je.
« Oui... oui, ça va aller ne t'en fais pas. »
« Qu'est-ce qu'elle fait ici ? » fait Maxime.
Je me tourne vers Flavie pour la consulter du regard et elle hoche la tête.
« Ne bougez pas. » ordonné-je.
Je sors de la chambre, me plante devant le réfrigérateur et en sort un pain réfrigérant. Je retourne sur mes pas en attrapant un chiffon au passage. Je vais de nouveau dans la chambre et fixe le pain sur la cheville de Flavie avec le chiffon. Je lève la tête vers elle, elle me sourit.
« Tu es un génie. » souffle-t-elle.
Je lui rends son sourire et le relève. Je me racle la gorge avant de prononcer :
« On va vous expliquer, promis. Mais on va le faire autour d'un verre de vin. »
Malgré leur étonnement, les invités ont esquissé un sourire avant de se diriger vers le salon. J'aide Flavie a les suivre et à s'asseoir sur un fauteuil confortable. Je m'assoie sur le canapé, à une vingtaine de centimètres de Maxime.
J'adresse un regard à Flavie.
« Je te laisse expliquer ? Ou tu veux que je le fasse ? »
« On le fait ensemble. » tranche-t-elle.
Je hoche la tête sans discuter. Flavie s'éclaircit la voix et se prépare à entamer son discours. Mon cœur tambourine dans ma poitrine, comme s'il se battait avec ma peau pour en sortir. J'essaye de souffler à travers la bulle invisible qui réduit ma respiration.
« Par où commencer. Par le début sûrement. Vous connaissiez tous les deux Greg ? Enfin vous le connaissez de non, de visage mais sûrement pas plus que ça, je me trompe ? »
Les deux hochèrent la tête.
« Il se trouve qu'il m'a malmenée, ce durant plusieurs mois. Et je dois ajouter que... »
Elle continua son discours, pendant que mon esprit s'échappa de la conversation. Je voyageais au-dessus de la scène. Est-ce qu'elle va vraiment leur dire ?
« C'est pour cette raison que je ne pouvais rien vous dire. Après ça, Mary est venue me chercher et nous avons vécu ensemble durant quelques temps. Puis Suzanne est venue mettre un bon cou de pied dans cette fourmilière, mais heureusement on l'a chassé. On est tranquille maintenant. »
« Donc vous êtes ensemble ? » demande Maxime, penaud.
Un silence s'installa. Nos yeux de croisèrent, et nous partagèrent un regard entendus
« Oui. Oui nous sommes ensemble. »
Et elle se pencha vers moi pour m'embrasser.
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Take us to the moon ☾ Mary x Dooms
FanfictionEt vous, que feriez-vous si votre amour était paralysé ?
