Chapitre 16

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Pendant un moment, le temps semble s'être arrêté. J'attends les réactions dans les commentaires, quand elle arrive enfin.

Abonné.e : c'est fake

Abonné.e : mais on a entendu c'était pas coupé

Abonné.e : félicitations

Abonné.e : ça me dégoûte pfff tout pour le buzz

Je me fige quand je vois le regard de Flavie s'arrêter sur l'écran.
Je dois prendre les devants.
Maintenant.

« Ok les potes c'est la fin du live on doit partir manger ! Prenez soin de vous ! »

J'éteins soigneusement la caméra et prends Flavie dans mes bras.

« Ça va ? »

« Oui, je... je ne m'attendais pas vraiment à ça en fait. »

« C'est rien, les gens sont bêtes tu sais. »

« J'en ai l'impression effectivement. »

« Ça va aller ? »

« Oui, t'en fait pas. »

Nous restons un moment comme ça, l'une dans les bras de l'autre.

« On va manger ? » demande sa voix étouffée dans mon pull.

« Comme tu veux ! »

Nous nous séparons donc, bien à contrecœur, et entamons notre périple.
Nous sortons de l'hôtel, dans le froid et l'humidité de la saison des moussons.
Nos mains se tiennent, et nos chaleurs corporelles émanent en un seul feu.
Nous nous arrêtons pour consulter notre guide.

« Qu'est-ce qui te donne le plus envie ? » demandé-je.

« Toi. »

J'explose de rire.

« C'est mignon. » j'admets. « Mais plus sérieusement ? »

Elle regarde la carte d'un air pensif.

« Celui-là ! »

Elle pointe un doigt sur la carte qui s'arrête sur le « Periyar Tiger restaurant ».
Je hoche vivement la tête, ça me parait bien.
Nous quittons la chambre, bras-dessus bras-dessous, nous embrassant de temps à autre, sous la pluie qui tombe à verse.

Nous arrivons bientôt à destination, un joli petit endroit couvert par des branchages liés avec de fines ficelles, sur lesquels ont été jeté du feuillage verdoyant. L'espace est bruyant de monde, gentiment allumé par des lanternes qui donne une ambiance « cocooning » à la pièce.
Nous prîmes place à une petite table en osier garnie d'un pot de fleurs dans lequel une pensée desséchée peinait à regarder vers le ciel. Nous commandèrent vite deux "chicken soup" qui s'avéraient n'être que de simples morceaux de poulet flottant dans de l'eau chaude.

« C'est original » commenta Flavie un peu déçue.

« On ne peut pas dire le contraire. »

Elle prit une photo pour immortaliser l'instant, puis nous engloutissons le repas tant nous avions faim.
Nours rentrame immédiatement à l'hôtel, tant nous étions fatigué par le voyage et par la journée. Après une rapide douche, nous nous jetèrent dans le lit et sombrons dans un lourd sommeil.

Le lendemain matin, le soleil était au beau fixe. Nous avions prévu une sortie en bateau dans un parc préservé dans lequel nous étions censé pouvoir apercevoir des tigres et autres espèces sauvages rares. Malgré le beau temps (et que nous connaissions très bien la météo indienne) nous nous parurent de ponchos en plastique afin de ne pas se recevoir l'averse directement sur nos épaules si jamais elle décidait de pointer le bout de son nez.

Nous avons du prendre deux bus pour nous rendre au lieu de rendez-nous. De charmant petit bungalow bordaient un fleuve d'eaux marron-verte sur lequel se déplaçaient sans discontinuer des dizaines de bateaux.
L'informateur nous accueillis, puis rassembla un petit groupe majoritairement anglophone avant de donner quelques instructions.
Au bout d'un moment, Flavie me chuchota :

« J'espère que tu as compris parce que pour moi il ne parle même pas anglais là. »

Je ne pus étouffer un petit rire nerveux. C'est vrai qu'avec l'accent indien, l'homme était assez difficile à comprendre.
Après une petite demi-heure d'attente, un bateau passa récupérer le groupe. Nous nous placèrent à l'arrière, moi côté fenêtre avec mon appareil photo et Flavie côté couloir pour ne pas avoir le mal de mer.

Cela faisait maintenant 45 minutes que nous étions sur le bateau, nous avions vu plusieurs espèces : des cerfs, des bisons des calao et même des tigres. Je commençais à prendre ces derniers en photo, les canardant de plus en plus quand quelqu'un me tapota l'épaule. Je me retournai. Flavie avait disparu et a sa place un homme me souriait.

« Hum yes ? » tenté-je.

« She is waiting for you on the rooftop. »

Je plissais les yeux pour savoir s'il plaisantait, mais rien dans sa voix ne me mis sur la piste.
Je pris alors le chemin vers l'échelle qui menait à l'étage...

... Et y découvrit la petite foule de voyageur, avec chacun des bougies en mains. Au centre Flavie se tenait dans une magnifique robe noire, plus superbe que jamais.
J'écarquillai les yeux, surprise.

« Flavie ? Mais qu'est-ce que- »

« J'ai su que cette compagnie faisait aussi les demandes en mariage alors... »

Elle s'approcha de moi, un sourire flamboyant sur le visage, et sortie une petite boîte de derrière son dos.
Elle s'agenouilla devant moi, ouvrant la boîte qui comportait une jolie bague sertie de diamants.

« Mary, veux-tu devenir ma femme ? »

——————
:)
J'adore laisser les chapitres comme ça, je trouve ça hyper drôle.
Bref en tout cas j'espère qu'il vous aura plus, n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé.
On se retrouve vite
Prenez soin de vous,
Scara <3

Take us to the moon ☾ Mary x Dooms Où les histoires vivent. Découvrez maintenant