La vie semblait belle pour Spirou, assistant journaliste improvisé, héro mondial anonyme, ancien pickpocket en sursis, et « larbin », comme il aimait à le prétendre, au Grand Hôtel.
Jouissant depuis quelques mois de la protection du comte, son salaire conséquent lui permettais de ne plus se soucier des problèmes économiques de la vie quotidienne, prouvant à cette occasion que le travail de groom pouvait rapporter bien plus que de piller les poches des clients.
En outre, vivre au rythme des voyages et des services d'hôtellerie lui paraissait convenable, et, aux vues de son dossier, plutôt inespéré.
En ce début de semaine, alors qu'il était affairé à servir un petit déjeuner tardif à un client impatient, il remarqua, assis à une table, un jeune homme à l'allure fatiguée, dont la présence contrastait au milieu de ces visages vieillis qui avaient passé toute une vie à amasser les richesses. Entre autre, ses habits simples et son air préoccupé donnait l'impression qu'une petite tache de classe moyenne s'était glissée au milieu du tableau étincelant d'or et de bijoux.
Constatant que ses collègues ne semblaient pas avoir besoin de renforts pour gérer les derniers services de la matinée, il s'approcha du garçon solitaire qui ne semblait pas avoir remarqué sa présence et l'interpella poliment :
« Excusez-moi, M- »
Sa phrase resta en suspend sur la dernière lettre. L'inconnu, qui s'était retourné en entendant sa voix, le regardait droit dans les yeux. Deux iris bruns foncés le scrutait d'un air surpris, entourés d'un visage fin aux traits doux, et il n'était plus sûr de savoir s'il parlait à un homme ou une femme.
« Monsieur. » confirma le jeune garçon devant l'expression du rouquin en difficulté.
Ayant finalement pu terminer sa phrase, celui-ci désigna la chaise vide en face du jeune homme et demanda :
« Je peux m'asseoir ? » en lui adressant un sourire qu'il s'efforçait de faire paraître sympathique.
« Eh bien, dans la mesure où cette chaise est vide, je ne vois pas de raison de vous la refuser. » répondit le garçon en lui adressant un sourire moqueur.
Une telle démonstration de cynisme ne parvint pas à tromper le rouquin, qui ne chercha pas à s'extraire au regard du jeune homme : il pouvait y lire une barrière de méfiance qui cachait un esprit intelligent, et quelque peu inquiet.
Ses cheveux noirs courts lui retombaient devant le visage, et un grande mèche blonde était plantée au milieu de sa frange, mais aucune de ces deux couleurs ne semblait être naturelle.
« Il y a un problème ? » demanda le garçon une fois le groom assis.
La vie ne semblait pas très belle pour Alister, insomniaque chronique, procrastinateur émérite, étudiant passionné et auteur sans aucun titre à son actif.
Fuyant depuis quelques mois la panne d'inspiration et les problèmes de quotidien, il avait été ravi qu'une connaissance l'invite au Grand Hôtel passer une semaine à côtoyer les hautes classes. Mais beaucoup moins de découvrir que ladite connaissance lui avait fait faux bond à la dernière seconde, le laissant ainsi régler seul la note tout aussi haut classée.
En outre, ses romans n'avançaient pas et il allait devoir trouver un moyen de payer ses factures avant la fin de la semaine, ce qui risquait de l'occuper durant un bon moment.
En ce début de semaine, alors qu'il était occupé à boire distraitement une tasse de café, une voix masculine l'interpella avec la fausse sympathie caractéristique du personnel d'hôtellerie.
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Je vous trouve un charme fou
FanfictionWell, j'ai fait un Spirou x OC pour des raisons pas réellement évidentes. Histoire basé sur le film, uniquement du fluff, pas plus. Mentions d'homophobie, de harcèlement scolaire et cyber harcèlement en partie 5. L'histoire se déroule en 8 parties. ...