Les roses blessent

Chapitre 3 - Le plan

Léa

Nous sommes le soir du jour de ma séparation avec Léon. Je prends mon téléphone et forme un groupe avec plusieurs de mes amis : Éline, Alysson, Joshua, Daphnée, Alessandra, Elio et Emma. Je nomme le groupe "Plan pour pécho". Je ne sais pas pourquoi, mais à peine le groupe rejoint, que Daphnée le quitte. "C'est sûrement à cause de ce que j'ai surpris au troisième étage aujourd'hui", me dis-je.

Une fois que tout le monde a rejoint, j'explique mon idée, assez fière de moi. Je propose à tout le monde de se voir mercredi après-midi pour aller manger dehors, mais surtout pour discuter de...

"Timothé...", pensé-je. Depuis que j'ai quitté Léon, je n'arrête pas de penser à lui... et de sourire bêtement.

Bref. Tout le monde semble accepter dans le groupe, même Alessandra, qui s'est apparemment blessée au bras. Elle n'a pas voulu expliquer ce qu'il s'est passé. Ses frères l'ont sûrement frappé à nouveau un peu trop fort.

Je soupire et range mon téléphone pour aller manger. J'ai hâte de mercredi. Malheureusement, il me reste encore un jour avant l'excitation d'organiser un plan.

Je m'allonge et regarde le plafond. Je sens que ça va être long.

Mes yeux se ferment petit à petit, mais ce n'est pas pour autant que je n'arrête pas de penser à lui...

Son regard profond... son visage droit et carré... son corps imposant et musclé... Ses mains si grandes qui pourraient faire tant de choses... Je tremble de plaisir rien qu'en imaginant.

"Un jour il sera à moi", dis-je, presque maléfique.

Je ferme les yeux.

***

Soudain, je me retrouve dans une étrange pièce, allongée dans un lit pourpre.

Les murs, le plafond et le sol sont rouges. Il n'y a pas de portes, mais une fenêtre en face de moi. Un rideau écarlate la cache, mais le rideaux n'étant pas épais, la lumière passe au travers, illuminant mon corps... nu ?

Je couine en me découvrant sans vêtement. J'attrape le plus vite possible la couverture du lit et m'en recouvre. Je suis aussi rouge que les murs de la pièce. Rouge de honte, évidemment....

Je ne comprends pas ce qui se passe. Je tremble de peur. Me suis-je faite kidnapper ?

Je regarde autour de moi à nouveau, après m'être un peu calmée. Le lit est au centre de la pièce. Il y a plusieurs meubles poussés aux murs.

Toujours avec la couverture autour de la taille, je m'avance vers l'un des meubles. C'est une petite commode d'un mètre de hauteur, elle aussi rouge. J'ouvre l'un de ses tiroirs. Quelque chose tombe par terre. Je descends pour la ramasser.

En voyant ce que c'est, c'est cette fois-ci moi qui tombe par terre.

"U-Un... g-god ?" dis-je en tremblant.

Je me relève sans y toucher une fois de plus. Je recule jusqu'au lit. Soudain, j'aperçois quelque chose.

La lumière qui entrait par la fenêtre avait maintenant une lueur dorée. Je la contemple un instant, me remémorant les souvenirs de mes cours de latin. Puis, la couleur dorée explose en une myriade de couleurs, et un homme apparaît assis sur le lit. Je recule en couinant.

De plaisir.

Assis, il doit avoir mon âge. Il porte un caleçon bleu marine, une chemise de la même couleur, et ouverte... ce qui me permet d'admirer son magnifique corps. Ses abdos sont parfaits, ses mains tracées de veines de la même couleur que ses maigres vêtements, et ses bras pourraient soulever tout et... n'importe qui.