4 - En Danger -

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-La directrice ainsi que vos collègues ont remarqué le froid qu'il y a entre vous et Gogol."

Le ton employé était hésitant et pas serein comme si la question était une question concernant la vie privée du psychiatre, mais aussi qu'avec la prestance qu'avait le noiraud, quand bien même c'était un simple psychiatre mais il vait un telle prestance qu'elle effaçait toute la sérénité qu'avait l'employé avant de parler.

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Après un soupire, le psychiatre décidait de parler avant l'employé, qui se trouvait dans son bureau.

"-Cessez de me demander et faites le venir, c'est pas un simple froid qui va m'arrêter.

-Et bien je me disais qu'il serai-"

Il se fit couper non pas par une parole du psychiatre mais par son regard qui était devenu plus dur et sec, le jeune homme se décidait enfin à sortir.

Pendant les longues minutes, Fyodor se mit a réfléchir a comment agir avec Nikolaï, le jeune homme qui était là il y a quelques instants avait raison: il y avait un froid entre Gogol et Dostoevsky.
Du sang commençait à couler lentement du pouce de Dostoevsky à force de se le mordiller en réfléchissant -c'était un véritable tic du psychologue.

Il fut bien vite sortit de ses pensées en entendant toquer à la porte.
Après une réponse du psychiatre, Gogol pénétrait dans la salle.

L'atmosphère était devenue bien plus froide.
Gogol vint s'asseoir face à son psychiatre mais il ne lui accordait aucun regard.

Étaient-ils retombés à zéro ?

Sans même dire un mot, l'un savez ce que faisait l'autre juste au regard.
Le blanc se décida enfin à regarder en direction du psychiatre, il posait son regard sur les écrits que faisait le brun, une chose bien distincte
l'interpella: le svelte brun avait une écriture extrêmement belle.
Une plume qui se déposait sur le fin papier, c'était l'image qu'avait Gogol en voyant l'encre marquer sur le papier.

"Il n'est pas convenable d'épier le gens comme cela."

Gogol fut sorti de ses rêveries suite à ces mots.
Le ton qu'avait employé le brun au regard améthyste était calme, il avait levé son regard vers son patient, ce dernier avait détourné la tête quand Dostoevsky avait commencé à le regarder mais il ne put rester sans rien dire, la tentation était bien trop forte.

"Je me renseigne, tu l'as bien fait aussi donc je vois pas pourquoi je ne pourrai pas.'"

A la fin de sa phrase Gogol fit comme la moue mais intérieurement il était comme heureux de pouvoir de nouveau communiquer avec le brun, il étira un petit sourire.
Qu'il perdit bien vite, pendant ce long moment sans consultation, on lui en avait raconté des choses, on lui en avait tellement raconté que de base il ne devait même pas décrocher une parole à Dostoevsky.

Le blanc se levait et s'approchait de la fenêtre regardant les gens passer, le vent souffler sur les feuilles, les enfants, les animaux, ça pouvait paraître bizarre mais pour lui c'était d'une beauté inexplicable: le ciel était couvert annonçant sûrement de la pluie, le vent soufflait assez fort pour faire voler quelques longues vestes appartenant aux passants, ces derniers justement se dépêcher pour éviter que la pluie ne vienne s'abattre sur eux.
Des enfants sautaient dans des flaques avec leurs bottes, sûrement la pluie de la veille.

A cette vision de l'extérieur Nikolaï ne pu s'empêcher de serrer son poing, et posait son autre main, délicatement sur les vitres.
Sur un ton assez mélancolique il dit:

"Ils ont de la chance, non ?

-Gogol dis-moi, tu ne peux nullement aller dehors, enfin hormis dans la cour mais je veux dire dans la ville, ailleurs qu'ici ?

-je pouvais a un moment. "

Dostoevsky ne préférait en demander plus, il sentit que son patient n'était pas d'humeur à communiquer ses pensées.
Le froid était toujours là malgré que l'atmosphère se soit un peu plus réchauffée.

Gogol se retournait avec énergie et dit d'un ton enjoué:

"Je t'ai posé une question et tu n'y a même pas répondu ! Alors que moi je réponds à tes questions !"

Son ton était assez enfantin puis il fit de la moue.

Ce changement de ton était bien particulier se qui questiona le psychiatre intensément.

Après une léger soupire, le psychiatre décida de se lever, au bruit Gogol se retournait vers le psychiatre puis il le vit s'approcher de la porte.
Fyodor fit un geste de la main pour que le blanc au yeux vert et gris le suive, ce qu'il fit.

Ils vagabondaient à travers les couloirs, des regards se posèrent sur eux.
Gogol ne comprenait pas mais il suivit quand même son psychiatre même si il y a avait quelques autres patients qui le regardait assez mal.

Il hésitait tant bien que mal à lui poser des questions mais étrangement aucun mots ne sortait de sa bouche, ses pensées étaient pleinement en train de divaguer, plus le blanc marchait plus il se sentait observé, en danger.
Plus il s'approchait d'un point de non retour, une chute libre sans atterrissage sauf le néant, le vide incontesté.
Il se sentait obligé par le regard des autres, sentir tout ces regards sur lui lui faisait perdre toute bienveillance, il se sentait en danger.

Il lança un regard à un de ses colocataires tout en suivant le noiraud, son colocataire possédait enfin cachait un couteau fait avec les moyens du bords, le regard entre lui et Nikolaï était à en perdre la vie.

Obligé, il se sentait obligé par le regard des autres.
Ces regards lui cessaient de l'obliger et récupérer se couteau, après tout on lui avait bien dit que ce satané psychiatre ne voulait pas l'aider, il ne faisait que s'amuser, manipuler Nikolaï, on lui avait rabaché ces paroles.

Il s'approchait alors de son dit ami afin de récupérer ce couteau de fortune.
N'avait-il fait qu'un pas vers son collègue que Dostoevsky avait cessé sa marche, il avait à peine tourné la tête vers son patient et lui dit d'un voix pourtant si banale:

"-Gogol, ce n'est pas le chemin que j'emprunte, vous divaguez."

Le vouvoiement rendez la phrase plus sèche et froide au yeux de Nikolaï.
Ce dernier ne bougeait même plus, il était comme emprisonné par cette simple phrase, étrangement elle était lourde à entendre.

Il savait que ça allait lui poser des problèmes et des deux côtés, un employé de l'hôpital était au courant pour le "couteau" du moins il pouvait bien avoir des doutes, du second côté le blanc ne cédait pas aux regards des autres alors qu'il le devait, il ne savait plus où donner de la tête.
Il était complètement perdu.

Pendant ce temps le psychiatre s'était rapproché voyant que son patient n'était pas vraiment présent. Afin de le sortir légèrement de ses pénibles réflexions, Dostoevsky touchait légèrement Gogol, ce qui le fit sursauter.
Il tournait son regard vers le brun, il se sentait perdu, il se sentait en danger de chaque côté. Il ne pouvait pas, ne voulait pas continuer cette thérapie, ce rendez-vous, il vous être seul dans sa chambre, être seul et en sécurité

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{Thérapie} Fyodor X NikolaïOù les histoires vivent. Découvrez maintenant