12 - L'Écho des Tourments -

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Finalement, l'ambiance était assez froide, les deux étaient énormément têtus, l'un voulait des réponses tandis que l'autre ne souhaitait rien dire, et pourtant malgré ça, malgré cette ambiance il y avait un aperçu, on pouvait sentir, malgré sa légèreté, une certaine tentation qui peu à peu trônait au sein de la pièce.

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Fyodor le ressentait, la scène de l'hôpital le faisait déjà trop penser, il demandait alors à Nikolaï de retourner se coucher, se dernier se levait et s'approchait de la porte, Gogol restait immobile sur le pas de la porte alors le brun lui allait s'allonger.
Le blanc savait qu'il devait partir, mais quelque chose en lui refusait de le faire bouger. Il se tourna vers Dostoevsky, qui avait fermé les yeux, et s'avançait un peu.

"-Est-ce que tu... est-ce que tu penses qu'il y avait de la vérité dans ce que j'ai demandé ?"

Demandait il, un peu plus audacieux.

Dostoevsky ne bougeait pas, mais Gogol pouvait sentir son regard intense sur lui.

"-Dans quoi ?"

Questionnait-il enfin en connaissant la réponse, évidemment qu'il savait mais il ne voulait pas le dire, non pas y croire.

"-Je veux dire... est-ce que tu penses que nous aurions dû nous embrasser à l'hôpital ?"

Répétait Nikolaï sachant que son psychiatre savait très bien de quoi il parlait.

Fyodor ne répondit pas tout de suite, et le silence dans la pièce était écrasant. Gogol était sur le point de dire quelque chose de plus quand Dostoevsky soupira et rouvrit les yeux.

"-Gogol, je sais que tu es jeune et que tu te poses beaucoup de questions, mais... ce que tu ressents pour moi, ce n'est pas de l'amour", dit-il finalement, sa voix dure mais hésitante.

"-C'est une simple attirance physique, une tentation qui te séduit peu à peu. Mais c'est tout. Nous ne pouvons pas nous permettre de succomber à cela."

Continuait-il.

Gogol baissa les yeux, mais pourtant un sourire se dessinait sur ses lèvres, la réponse lui plaisait, Fydor avait directement parlé d'amour pour se débarrasser au plus vite de la question mais Nikolaï le savait, évidemment que ce n'était pas de l'amour mais de la haine.

"-Nous ? Succomber à cela ? Mais je n'ai jamais parlé d'amour, ni d'y succomber, pourquoi avoir directement ces idées ?"

Il relevait la tête regardant Fyodor avec un sourire et un regard provocateur.

Le brun se redressait avec un regard assez dur, il savait que Nikolaï cherchait la petite bête, et pourtant il ne pouvait pas y répondre sans y réfléchir avant, il n'avait pas tord sur certains points.

Non il ne devait surtout pas y répondre,

Dostoevsky ne répondit pas, mais Gogol pouvait sentir son regard intense sur lui alors qu'il sortait de la pièce. Il se dirigea vers sa propre chambre, essayant de contenir ses émotions et de trouver la force de dormir, enfin.

Cette nuit fut longue pour Fyodor, lui qui pensait ne serait-ce que dormir un peu, il réfléchissait trop à la question de Gogol.
Sans mentir, oui cette scène l'avait troublé, oui juste le manipuler il aurait pu aller plus loin mais pourtant son esprit avait une barrière, son cœur battait bien plus vite que la normale mais en rien ce n'était positif, Fyodor détestait ça, il n'avait pas le contrôle sur cette chose.

{Thérapie} Fyodor X NikolaïOù les histoires vivent. Découvrez maintenant