7 - L'encre et les Pleures -

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C'était trop pour Nikolaï et il décidait de céder, il se remit à pleurer à flot en abandonnant toutes force, sa tête vint percuter le torse du psychiatre, ce dernier ne savait pas comment réellement réagir, ça ne lui était jamais arrivé mais il décidait à contre cœur de le laisser extérioriser.

Pour Nikolaï se montrer si faible lui faisait énormément de mal, ça pouvait sûrement s'apparenter à l'effet d'une balle ou d'un couteau dans la poitrine, et pourtant Fyodor ne le jugeait pas, il le laissait faire.

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Pendant ce temps le brun levait délicatement les manches du blanc qui ne cessait de pleurer, lui qui cherchait tant de réconfort quelque part, le plus petit pu s'apercevoir d'une partie des dégâts causé, il le savait, c'était encore si neuf. Sentant que le blanc ne voulait pas alors il remit sa manche comme il le fallait et lui demandait de s'écarter, le blanc le fit à contre cœur.

Fyodor s'apprêtait à passer devant Nikolaï mais se dernier le prit par le poignet, quelques sanglots se faisaient encore entendre. Le psychiatre pu entendre le blanc lui demander de ne rien dire et de rester à ses côtés, sans aucunes réponses le brun fit lâcher l'homme à la tresse et retournait à son bureau.

Nikolaï s'était, quant à lui, assis contre le mur en cessant ses larmes. Fyodor avait un pouvoir malsain sur lui et pourtant il ne pouvait s'empêcher de le regarder, c'était l'un des rares qui lui avait donné de l'attention même si Fyodor ne s'en rendait pas compte, pour le blanc ce peu d'attention avait créé quelque chose en lui qu'il ne serait expliquer, c'était comme si cet homme, sans le moindre mot, comprenais Nikolaï.

Le brun se mit à écrire quelque chose, comme à chaque consultation, le plus grand avait peur de ce qui pourrait être écrit alors il se levait d'un coup s'approchant de Dostoevsky pour prendre de manière inattendue la main du psychiatre et l'empêcher d'écrire. Il commençait à le supplier de ne rien dire dur ce qu'il avait vu, ses phrases étaient agrémentées d'un regard noir.
Il allait s'apprêtait à hausser le ton mais il se fit vite arrêté par les doigts de Fyodor, maintenant posé sur son menton, le brun dirigeait le regard du blanc vers ce qu'il était en train d'écrire, ça se sentait le brun était assez agacé, en prenant sa main Nikolaï avait fait plusieurs tâches d'encre sans le faire exprès.

S'excusant au prés de son psychiatre, Nikolaï lisait ce qu'il avait écrit, étonnement il vit que ça ne le concernait même pas, il s'excusait d'avantage et allait pour s'éloigner en lui lâchant la main mais le brun ne lâchait aucunement son emprise sur son menton, au contraire il avait même prit le poignet de Nikolaï, après avoir posé son stylo, et serrait d'avantage sa prise au poignet.

D'un coup, il vint tiré vers le bas le poignet de son patient, par cause de la douleur Nikolaï s'abaissait légèrement et regardait son psychiatre avec incompréhension, ce dernier approchait son visage de l'oreille du blanc lui chuchotant avec une légère froideur:

"-Tu n'es pas le centre du monde, il reste 30 minutes avant que je parte, tu as le choix soit tu t'exprimes sur tes blessures, soit tu peux y aller et je m'occupe de dire ce qu'il s'est passé pendant la séance, je ne suis pas là pour faire beau, de même pour mon métier, je n'ai nulle pitié, pleures si tu le souhaites mais parle moi je ne suis pas entièrement devin."

Il lâchait son patient, ce dernier était complètement perturbé par les paroles du brun mais pas seulement, par le ton de sa voix, la froideur et la blancheur de sa peau, le noir de ses cheveux, la chaleur de sa respiration, il ne cessait de la fixer avec les yeux grands ouverts.
Il se fit vite sortir de ses rêveries par une pichenette de la part de son psychiatre qui lui annonça une seconde fois l'heure, précisant que ça faisait sûrement plus de 2 minutes qui le fixait.

A contre cœur, le patient se levait pour aller s'asseoir en face du psychiatre mais comme au début, il s'apprêtait à dire quelque chose mais sa gorge s'était nouée, sa respiration s'accélèrait, il essayait vraiment de parler de ses maux mais rien ne sortait, les larmes lui viennent, il ne cessait d'essayer, il voulait absolument rester avec lui pendant les minutes qui restaient mais sa gorge ne le laissait pas dire le moindre mot, il manquait de s'étouffer des fois mais rien ne sortait sauf des balbutiements, ses larmes coulaient à sanglots une nouvelle fois.

Il était si faible face à Fyodor.

Pourquoi n'arrivait il pas à parler, il en avait besoin, il en avait jamais eu autant besoin, il en était peut-être effrayé.
Le seul bruit de la pièce était Nikolaï qui lutter pour réussir à prononcer le moindre mots, ses sanglots, ses étouffement, ses balbutiements, ses efforts étaient vains.
Le silence s'installait.
Il avait abandonné, il se levait sachant que ça ne servirait à rien, il ne faisait que faire perdre du temps à Fyodor, il s'approchait de la porte mais le psychiatre lui ordonnait de rester assis. Le brun se lève pour s'appuyer sur son bureau attendant que Nikolaï vienne s'installer à nouveau, ce dernier ne savait pas quoi faire, c'était pourtant inutile et il le savait mais pourtant il se sentait obligé, par automatisme il retournait s'asseoir, le brun l'incitait à reprendre.

Nikolaï regardait Fyodor avait étonnement mais il comprenait bien vite que le psychiatre était très sérieux malgré tout.

Le blanc baissait la tête, prit son inspiration pour commencer à parler mais une fois de plus à part un simple "je" rien ne sortait, il se remit à essayer, le même schéma se répétait mais après avoir légèrement étouffé il vit Fyodor s'accroupir, il le regardait, se relevait, puis il vint relevait la tête de Nikolaï, posé une main sur son torse et lui expliquer comment tenter de reprendre sa respiration, Gogol écoutait et fit ce que lui expliquait le brun, du moins il essayait.

Nikolaï reprit un respiration un peu prés normal, ses sanglots se calmaient. Pourquoi le psychiatre n'avait pas réagit comme ça avant ?
Justement celui-ci lui exprimait à son patient de reprendre calmement juste avec des mots simples même si c'était incompréhensible.

Nikolaï s'apprêtait à dire un mot mes ses larmes commençaient à revenir, Fyodor le stoppait, il se levait en demandant à Nikolaï de garder le silence et de se calmer, il s'approchait de son bureau prit plusieurs papiers et un stylo, il mit le matériel dans les mains du blanc, puis le dit avec un calme parfait:

"-Je te laisse tout écrire, ça passera sûrement mieux, tu peux tout dire, je la lirais seul, on en parlera ensuite ensemble si ça te va.

-Je... mais...

-Ce n'est pas l'heure je le sais, mais tu as besoin de temps pour te calmer, je garde tes petits outils avec moi, ici même, je n'en parlerai à personne le temps que toi tu ne m'en parle pas, bien je te laisse y aller."

Une fois de plus, le geste du psychiatre fit chaud au cœur de Nikolaï, le blanc finit par simplement faire un geste de la tête, il se levait et regardait droit dans les yeux le psychiatre qui finit par s'appuyer sur son bureau en le regardant aussi, Nikolaï quittait la salle étant légèrement perturbé, il se sentait bien, si on pouvait dire ça comme ça.

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{Thérapie} Fyodor X NikolaïOù les histoires vivent. Découvrez maintenant