Les Péripéties de Rachida ( En Pause)

dix-sept

Coucou mes amours! Me revoilà enfin.
~top c'est reparti ~

《Il n'y a rien de mieux que de retourner dans un endroit qui est resté inchangé pour comprendre à quel point vous avez changé 》
♤Nelson_MAndela♤

Six jours! Voilà le temps que j'ai passé à dormir dans l'enceinte de cette mosquée sans que personne ne s'y rende compte de rien. Vous vous demandez sûrement comment j'ai fait et bien j'ai trouvé une solution, à l'Aube quand les fidèles venaient prier étant donné que j'avais élu domicile au fin fond de la cour, c'était difficile de me voir donc dès que le muezzin appelait à la prière, je me réveillais à la hâte, cachais mes bagages et je me faufilais vers l'intérieur de la mosquée en passant par les toilettes pour me brosser les dents en vitesse, me rincer le visage et prendre mes ablutions, puis avant de rejoindre l'intérieur de la mosquée, je ramenais ma brosse à dents là où j'ai soigneusement caché mes bagages, j'ai un petit sac où je fourrais mon argent, mon petit  téléphone et mes cachets, en gros les choses dont j'allais en avoir besoin de la journée et après je rentrais dans la mosquée comme toute personne fidèle qui venait accomplir cette noble prière.

Dans la plupart des mosquées, après les prières surtout de l'Aube, il y a beaucoup de fidèles qui y restent pour lire le Coran comme celle-ci. Je profitais donc pour le lire le Coran à mon tour jusqu'à ce qu'il fasse un peu jour.

Après je me rendais aux alentours de la Mosquée pour prendre un petit-déjeuner dans un petit café de la place puis je prenais mes cachets et y restait un moment pour tuer le temps. Étant donné que je ne pouvais passé ma journée sur place, souvent je me rendrais sur une plage pas loin de là-bas, j'y restais des longs moments assise seul au bord regardant la mer qui s'étendait à perte de vue tout en méditant sur ma vie , je m'imaginais surtout dans l'avenir parfois, me demandant ce que je vais devenir plus tard. Certes c'est souvent floue dans ma tête mais j'essaie de rester le plus positive que possible. C'est ainsi donc je passais mes journées et une fois la nuit tombée je rentrais à ma " couchette" après avoir avalé un petit dîner.

Le septième jour, je n'en pouvais plus , j'étais vraiment mal au point je crois qu'à force d'avoir été piqué par des moustiques durant six nuits entières, j'avais comme l'impression d'avoir attrapé le palu en tout cas en se basant sur les symptômes, c'est tout comme. S'il y a une chose que mon gynécologue m'a appris quand je me rendais encore chez lui c'est que , le paludisme est le plus grand ennemi des femmes en état de famille, d'ailleurs il me recommandait toujours de dormir sous moustiquaire.

Ce matin, ni l'appel à la prière, ni le bruit des pas des fidèles qui pénétraient l'enceinte de la mosquée, encore moins la clairière du jour n'ont réussi à me faire lever. Je suis restée clouée sur mon banc de fortune, j'avais mal partout, j'ai l'impression qu'on me tenaillait le corps sans parler de la fraîcheur qui me venait de l'intérieur. Pourtant, mon corps était hyper chaud, tellement chaud que si tu y déposes ta main tu vas vite la retirer car tu auras l'impression de te brûler.

Aujourd'hui, je n'avais pas peur que quelqu'un me surprenne non, je n'y pensais même pas, tout ce que je sais, c'est que je SOUFFRE énormément, j'ai mal partout, je ne sens pas mes jambes, je ne fais que trembler, c'est comme si quelqu'un me secouait fortement.

Combien de temps suis-je restée là ? Une heure ? Deux heures ? Je n'en sais rien, tout ce que je sais est que la matinée avait laissé place à la journée, le soleil était déjà très haut dans le ciel, je n'avais rien avaler, même pas de l'eau, mes médicaments n'en parlons même pas. Que dire de mon pauvre bébé que je portais en moi, aujourd'hui il ne me donnait même pas de coups, soit il ressent la douleur de sa maman, soit il ne va pas bien.