Chapitre 10 : Elle me manque...

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Noah ne disait rien.

Il était sous le choc.

Sous le choc d'avoir appris ce qui était arrivé à Angela.

Il serra son poing de libre et Angela remarqua aussi que sa mâchoire se serra dans le même temps.

Angela leva sa main de libre pour essuyer les sillons laissés par ses larmes, Noah le remarqua et le fit à sa place, il desserra son poing et d'un geste du pouce essuya la dernière larme qui coulait. Il passa délicatement sa main sur la joue d'Angela en disant :

« Je sais que c'était dur de me le raconter, mais tu l'as fait Angie. Tu es forte tu vois ? Tu as réussi à surmonter tout ça et à m'en parler, tu n'es pas faible mon ange. »

Angela se sentait vide, comme si toute son énergie avait été aspirée en parlant, elle ne parla plus.

Elle lâcha la main de son ami et se laissa tomber sur son épaule à nouveau où cette fois-ci, elle ferma les yeux. Une fatigue la rattrapa comme si tout le poids qui l'habitait depuis son traumatisme venait de la quitter en emportant avec lui, toute l'énergie et la force qui lui avait fallu pour se terrer dans son esprit. Son corps rendait les armes, elle en avait assez fait pour le moment, et c'était déjà bien assez d'en avoir parlé.

Noah comprit cela quand il remarqua qu'elle s'était assoupie sur son épaule, il eut un sourire triste à l'égard de son amie. Il prit sa tête et la posa délicatement sur son oreiller, où ensuite, il l'allongea à nouveau dans son lit. En voulant la quitter, il remarqua qu'une main tenait toujours la sienne, il décolla ses doigts doucement et embrassa le front de l'endormie avant de s'en aller.

Angela garda ses yeux fermés, bien que consciente du départ de son ami, elle était déjà partie dans un monde sans rêve...

Avant même de rouvrir ses paupières, elle sentit quelqu'un coller à elle, elle sentait sa douce chaleur. Angela ouvrit légèrement les yeux et aperçut un petit garçon qui la fixait.

« Héé !! Je t'ai vu ! » Dit-il de sa plus gentille voix

Deux personnes arrivèrent dans la pièce et quand ils remarquèrent le petit garçon qui parlait à l'endormie, ils comprirent qu'elle était réveillée.

Angela ouvrit les yeux entièrement quand elle entendit son prénom.

« Angela...

- Ma libellule... »

Ses deux parents étaient dans l'embrasure de la porte, à peine Angela se redressa de son lit que son petit frère lui sauta au cou, il ne la lâcha plus pendant de longues minutes et Angela l'enlaça en retour, si heureuse de sentir sa chaleur si agréable qui lui avait manqué. Elle le garda dans ses bras et l'assit à côté d'elle sans le lâcher pour autant. Sa mère approcha et l'enlaça, des pleurs s'entendirent et elle se retourna par pudeur, son père l'embrassa. Ils parlèrent tous ensemble jusqu'à l'arrivée du médecin.

« Bonjour Mademoiselle Dumak, alors je viens aux nouvelles.

- C'est quand qu'elle pourra revenir à la maizon ? Demanda son petit frère

- Eh bien mon grand, c'est qu'elle doit te manquer ta sœur ! Dit-il en souriant. Donc elle doit rester ici encore une journée et dès demain matin, elle pourra rentrer.

- Mais euhh... c'est trop long une autre nuit sans elle !

- Luka, enfin, c'est pour son bien et puis ça lui laissera le temps de parler au docteur.

- Mais maman, c'est pas juste ! Je veux dormir avec elle alors ! Dit-il en croisant fermement les bras et en tournant la tête vers le mur.

- Eh ho p'tite tête ! Dit Angela en lui tapotant la tête. Écoute maman un peu, tu veux faire ça pour moi ?

- D'accord mais que pour toi ! »

Toute la petite famille se refit des embrassades et Luka ne voulait pas quitter le cou de sa sœur, elle lui embrassa le front et lui dit d'écouter ce que leur mère disait. Elle lui dit qu'elle serait très vite à la maison demain. Elle lui jura.

« Jure-le sur l'honneur du petit doigt !

- Bon d'accord p'tite tête. Alors, je jure sur l'honneur du petit doigt te rentrer très vite demain.

- Tu peux pas trahir ta promesse, l'honneur du petit doigt l'a dit.

- Oui je connais les risques sinon Luka. Déclare Angela, un sourire attentionné aux lèvres »

Elle lui embrassa le front à nouveau et il lui lâcha le cou en levant son petit doigt pendant qu'il sortait de la salle avec son père. Sa mère resta assise sur le lit pour lui parler.

« Le médecin va te dire quelque chose après, je pense que c'est nécessaire ma libellule. Je sais, enfin moi et ton père savons que tu voulais oublier tout... ça. Mais tu n'as pas oublié et... je ne veux pas que ça se reproduise mon ange. Le docteur t'expliquera mieux que moi et puis je veux que tu ailles la voir au moins 1 fois, juste 1 fois pour lui en parler. S'il te plait, mon ange, fais-le pour nous, pour moi. Depuis 1 an, je m'inquiète pour toi, ça me fait mal de savoir que tu refuses parfois d'aller en cours à cause d'une crise de panique, je veux que tu retrouves une vie normale, comme avant. Je veux retrouver MA Angie, ma petite Angie qui souriait et parlait tout le temps, cette petite fille pleine de vie me manque ».

Angela ne disait rien, car à elle aussi, elle lui manquait tant. Cette partie d'elle qu'on lui avait volé, qu'elle ne retrouverait jamais. Sa mère l'embrassa et lui dit au revoir la larme à l'œil.

Elle regarda ses poignets toujours bandés. Elle sourit tristement, c'est parce que son cousin l'a fait souffrir qu'elle se fait du mal.

Son mal la rongeait, et elle n'en parlait jamais.

Ç'a commencé à la détruire bien plus vite.

Ses entailles existaient juste parce qu'elle souffrait trop, la douleur mentale lui faisait trop de mal, elle voulait juste extérioriser.

Elle ne pensait pas aux conséquences qui en suivraient...

Angela releva la tête en entendant le léger vrombissement d'une voiture, elle regarda à la fenêtre et vit ses parents partir en voiture, un murmure triste s'éleva.

« À moi aussi elle me manque maman, et c'est pour ça que je veux aller la rejoindre. »

Elle est moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant