⚠TW ⚠ Chapitre 9 : Traumatisme

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/!\ TW : VIOL /!\ 

Pour ceux qui ne se sentirait pas émotionnellement capable de lire ça. Je vous déconseille vraiment. Je n'ai pas envie de me tenir responsable si vous allez mal. Le trigger warning explique déjà la situation, pas besoin d'aller plus loin pour ceux qui ne pourrait pas ❤.


Noah ne répondit rien. Du moins pas tout de suite.

C'était elle qui faisait le premier pas, c'était elle qui allait raconter son accident.

Noah la fixait, effrayé par ce qu'il allait entendre.

Effrayé de cette voix si dure de sa meilleure amie pourtant, si douce, avant son accident.

Effrayé il l'était pour sûr. Mais de quoi l'était-il réellement ?

Effrayé d'apprendre la vérité ou tout simplement, effrayé de perdre cette facette si douce et innocente, pour comprendre cette nouvelle facette détruite de sa précieuse Angie ?

Il ne répondit rien, ne voulant pas la brusquer, il ne fit aucune parole, mais un geste.

Il garda la main de son amie dans la sienne au moment où celle-ci s'apprêtait à parler, il la garda et la serra, comme pour la rassurer, qu'elle n'était pas en danger, comme pour lui dire « Je suis là avec toi, tu n'as pas à t'en faire ».

Angela lui rendit la pression et commença à parler :

« J'avais 15 ans quand c'est arrivé, on était en été et je passais une après-midi avec mon cousin. J'avais dormi chez lui la veille et tout allait bien. On s'était regardé un film en mangeant. Il m'a laissé son lit pour dormir et lui est allé sur le canapé. J'étais contente. J'étais heureuse de passer du temps avec mon cousin. Le lendemain de cette soirée tout allait bien aussi, on s'amusait ensemble, on passait devant les boutiques, on a mangé des glaces ensemble, on a passé une bonne après-midi et j'étais triste à l'idée que la journée se finisse bientôt. On est restés dans les rues pendant plusieurs heures, on s'est arrêtés pour manger quelque part, on a pris des photos du paysage, ensemble, sur toutes les photos, on faisait des grimaces, on s'enlaçait et je souriais. Il a commencé à prétendre un mal de tête dû au soleil, alors on est rentré en empruntant les rues à l'ombre, une fois dans son appartement, il m'a dit de me poser sur le canapé et qu'il allait juste se laver puis prendre un cachet pour son mal de crâne. Je l'ai attendu sur ce canapé sur lequel il avait dormi la veille, ce même canapé qui m'a volé mon innocence.

J'ai attendu un moment sur ce canapé et j'étais triste de me dire que je devrai bientôt rentrer, triste de me dire que mes parents seraient là dans 3 petites heures à peine... »

Angela commença à respirer difficilement, elle regarda sa main et sentit une nouvelle pression de Noah suivit d'un regard qui semblait lui demander si elle se sentait capable de continuer.

Elle prit une inspiration et reprit :

« Il est ressorti sans que je l'entende. Il s'est approché de moi, et s'est assis par terre devant moi, on a commencé à parler, mais sa voix me paraissait bizarre, il n'était plus pareil qu'avant. Il me regarda un moment et je vis son regard passé de mes cheveux à mes yeux, à mes joues, à ma bouche et enfin, il arriva sur mon cou. Il a dit qu'il aimait bien mes cheveux longs, qu'il trouvait ça joli. Que j'avais un beau corps et un visage radieux, que je devais surement faire tomber les garçons comme des mouches. J'étais gênée de ses paroles, car jusqu'ici, on n'avait jamais parlé ni garçons ni amour, et encore moins ensemble. Il s'approcha un peu plus de moi et je sentais que quelque chose n'allait pas, que quelque chose clochait dans son attitude. Sa main caressa ma tête, comme pour une caresse affective, mais celle-ci était différente, moins affectueuse qu'à son habitude. Sa main continua son chemin vers ma joue et mes lèvres, son pouce les caressa, son autre main monta le long de ma jambe, je sentais ses doigts sur mes chevilles qui montait jusqu'au haut de mes jambes, je lui ai dit, gênée, d'arrêter. Il ne m'a pas écouté et ses mains ont continué leur balade. Je me sentais mal, j'étais en jupe et cette pensée m'effraya, j'étais sûr que mon cousin ne me ferait rien, mais là en voyant le mouvement de ses doigts, je commençais à avoir peur.

Ses mains continuaient leur route, celle qui se trouva sur mon visage s'arrêta à mon cou où ses doigts continuèrent de me caresser, quant à l'autre main, elle remonta vers l'intérieur de mes jambes et je lui ai dit d'arrêter, ma voix tremblait et avec mes deux mains, je lui ai enlevé la main qui se trouvait à la limite de ma jupe. Il m'a regardé droit dans les yeux et a souri. Ce sourire m'effraya encore plus et il le remarqua, car il me demanda de ne pas avoir peur, qu'il ne me fera pas mal et que tout irait bien. Il libéra sa main et l'a remis à son ancien emplacement, mais cette fois-ci, il passa ses doigts sous le tissu et monta plus haut. Cette fois-ci, je lui criai d'arrêter, il me fixa, mais avec aucune once de sourire, juste un regard noir. Il ne bougea plus et moi, je me levais les jambes tremblantes. Enfin, j'essayai plutôt, car à peine lever, il me donna une gifle ce qui eu pour effet de me refaire tomber sur le canapé, j'approchai ma main de ma joue comme pour vérifier qu'il m'avait bien frappé et que je ne rêvais pas de tout ça, mais sa main qui était avant sur mon cou m'attrapa et me bloqua les poignets. Tout en tenant mes poignets, il me poussa et je me retrouvai allongée sous ses yeux et sans défense, ses mains tenaient toujours mes poignets. J'avais peur.

Et d'un coup, je sentis un poids qui me bloqua la respiration, j'ouvris à nouveau les yeux et le vit assis à califourchon sur moi. Sa main droite maintenait toujours mes poignets alors que sa main gauche continuait à caresser l'intérieur de ma cuisse. Mais cette main-là continua à monter le long de ma cuisse, mais quand enfin, je compris que sa main allait bien trop haut, j'ai hurlé. Je lui ai hurlé d'arrêter, j'ai commencé à me débattre, à essayer de bouger mes jambes. Il retira sa main pour m'en foutre une et ne la redescendit pas tout de suite, sa main se posa sur ma poitrine et il appuya sur mon sein, voyant ma réaction horrifiée, il m'en remit une, puis garda sa main en suspens au-dessus de mes poignets déjà maintenu, il changea sa main et appuya fort sur mes poignets, j'avais mal et lui souriait. Il utilisa sa main libre pour enlever ma chemise, il déboutonna les boutons un à un pendant que je me débattais comme je pouvais en agitant mes jambes tout en essayant de libérer mes poignets, à chacun de mes mouvements, il resserrait son étreinte sur ces-derniers et quand je lui assenais un coup qui lui faisait un peu mal, il me remettait une baffe, si bien qu'un moment, j'ai arrêté de me débattre et il me dit que c'était bien d'avoir enfin compris.

Sa main droite desserra un peu sa prise, mais sa gauche continua à déboutonner ma chemise noire, une fois déboutonné, il passa sa main sur mon bas-ventre pour le caresser. Ses doigts commencèrent à écarter le tissu de ma jupe et arrivèrent au-dessus de mon intimité. Il caressa le tissu qui assurait encore un peu ma sécurité, sa main ressortit, il massa ma poitrine violemment, appuyant dessus à son aise. Il dégagea sa main pour arracher mon soutien-gorge, mes seins désormais à sa vue. Sa tête s'approcha et il les embrassa, il les lécha, il les suça, les pinça. Toutes ses sensations horribles et les marques qu'il m'a laissées sont horribles. Il retira sa bouche de mes seins et m'embrassa. Il usa de force, il m'embrassa violemment tout en me tripotant. Il... Il... »

Angela commença à pleurer, mais ne s'arrêta pas, c'était comme si elle était partie et qu'elle ne cesserait pas de raconter son horreur avant de s'en être débarrassée.

« Il lâcha mes poignets, mais j'étais comme une poupée de chiffon, aucun de mes muscles ne réagissait, il retira sa main de ma poitrine et enleva sa ceinture, il déboutonna son pantalon et le baissa en envoyant voler son jeans à travers le salon, il fit pareil avec ma jupe, qui se retrouva au sol à son tour, il m'arracha ma culotte et ses mains caressèrent la peau qui se trouvait en dessous. Ses doigts passèrent plus bas et il fit pénétrer un doigt, puis deux et les bougea. Je les sentais à l'intérieur à moi qui remuais, il les retira séparément.

Je ne le voyais plus, c'était comme si je voyais la scène de l'extérieur de mon corps, je paraissais morte et je ne ressentais plus rien. La douleur, la tristesse n'existait plus.

Il enleva son caleçon et me pénétra d'un coup. Il le fit plusieurs fois, tout en tenant fermement mes mamelons entre ses mains, sa bouche m'embrassait toujours aussi violemment. Lui jouissait près de mon oreille et mes larmes continuèrent à couler. Il continua à s'amuser comme ça avec moi, de plus en plus fort. Il se retira enfin, mais ne cessa pas de m'embrasser, sa bouche descendit à mon cou, à mes seins, à mon ventre, à mon sexe. Il écarta mes jambes et passa sa langue...

Il se releva quand il eut tout fini, quand lui avait enfin obtenu son plaisir. Il se dirigea vers la salle de bain et reprit une douche. Moi, je ne bougeais pas, je restais là, comme morte. »

Angela avait cessé de pleurer, désormais son regard était vide. 

Elle est moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant