𝐁𝐢𝐥𝐥𝐲

⊰5⊱

_𝒮ℴ𝓂𝒷𝓇ℯ 𝓃𝓊𝒾𝓉_

Cynthia

J'ai toujours été comme ça, très girly dans mon enfance. À personnaliser tout ce qui me passait par la main pour montrer ce qui m'appartenait. Et les fonds d'écran personnalisé n'y ont pas échappé à l'adolescence quand j'avais mes premières téléphones portables. Aujourd'hui je regrettais de faire partie de cette catégorie de personnes qui personnalisait toutes ces choses futiles.
Une photo de Billy et moi au parc en plein pique nique.
J'avais tellement aimé cette photo. C'était un veille homme qui avait tenue à prendre cette photo. Il m'avait raconter qu'il était photographe autrefois et qu'il travaillait pour le New York Times dans les années 80. Au final j'avais accepté. Je trouvais son histoire belle et il avait beaucoup sympathisé avec Billy.
Je fixe l'écran de mon téléphone. La journée d'hier ne fait que repasser en boucle dans ma tête et même si j'ai mon fils juste là devant moi, sur ce canapé à manger ses céréales devant la guerre des étoiles, je ne cesse d'avoir cette petite peur en moi qui me prouve que quelques choses de mal va arriver

- maman ?!

Je relève les yeux
Sa voix de petit garçon m'avait comme sortie de mes pensées étouffantes. J'étais désarçonnée et accablé par la peur. Parceque j'étais une mère célibataire, qui rêvait juste de protéger son enfant mais qui était aussi réaliste.

J'étais rien fasse à ceux qui voulaient nous faire du mal, mais, je donnerai tout pour te voir heureux mon bébé.

-Oui mon chéri ?

-Il y'a les Nets qui joue dans une semaine à Manhattan je pourrais  y aller avec ken?

-À Manhattan ?

-Oui au madison square garden On s'est renseigné sur les prix et Pacôme veux bien nous acheter les billets

Mes sourcils se foncerent immédiatement alors que mon  petit garçon affichait déjà ce sourire rêveur. Un mauvais pressentiment m'asiegeait déjà. Mais je savais que c'était pas juste un  pressentiment. J'étais mère et cette façon de trouver les ennuis quand sa touchent mon enfant était si naturelle.

-Je vais y réfléchir mon fils

Ses sourcils s'affesserent il déposa sa cuillère et son regard inquiet me fit tellement mal. Il me regardait comme ci il allait craquer à tout moment. Pourtant je connaissais mon bébé. Il détestait pleurer où montrer ses faiblesses. Surtout devant des inconnus ou même moi.

-Y'a un soucis ?
Me demande t'il en me regardant intensément et mon cœur s'est mis à  battre. L'intensité de son regard bleu m'intimidait des fois c'était bizarre étrange et ces fois des tas de questions envahissaient mon esprit.

-Non mon ange, aller finis tes céréales et va te coucher.
Il m'obeis sans faire d'histoire et après m'avoir embrasser sur le front, il alla dans sa chambre me laissant seule dans le salon, perdu dans mes pensées.

Aller à Manhattan pour un match de basket ? Les billets d'abord ça coûtait la peau des fesses. Pacôme ? Comment avait il fait pour avoir tout cet argent? Je me posais des questions mais au fond de moi je savais comment il avait fait et aussi je pouvais pas laisser les enfants utiliser cette merde

Putain. Je me levais et sortie de l'appartement. Il était vingt deux heures et je savais que l'adolescent n'était pas chez lui. C'était pas dans ses habitudes. J'avais une petite idée de là où il était et sur un coup de tête je décidais de m'y rendre. Il pouvait pas entraîné les enfants dans ces trucs louches là. Rien que l'idée me donnait la nausée. Je me retrouvais très vite devant l'immeuble et la fraîcheur de la nuit me fit serrer mon pardessus encore plus. Mes crocs s'enfonçait sur le sol du trottoir et je longeaient toute ma ruelle. Je me hâtait parceque j'avais laissé Billy seul à la maison. Il avait beau être un petit garçon très intelligent et débrouillard mais il restait toujours à mes yeux, un petit être fragile que je devais protéger de toutes mes forces.
J'atterris alors dans la zone où j'étais sur de trouver le jeune garçon. La noirceur de la nuit était plus présente. Rien que l'aura nauséeuse et délabré de l'endroit pouvais faire fuir. Ça faisait un bout de temps que j'étais dans ce quartier et ce côté  n'était pas le plus sûr. Les néons éclairaient divers shops où encore bars qui laissaient fuiter quelque bride de sons. Des voitures à l'allure douteuse étaient Stationnées le long du trottoir où je me trouvais ce qui me fit travers la route. En même temps je devais rejoindre le terrain de basket plus loin qui abritait un petit groupe d'individus. D'ici je pouvais entendre les paroles de thug style de 2pac issu du petit baffle posé à même le sol. Je reconnue très vite la tête de Pacôme et mes pas s'accélèrèrent.

-Pacôme !

Je ralentis net quand l'odeur du shit me monte aux narines. La fumée néfaste s'élevait dans le ciel noir, au milieu de tout ses gens composé majoritairement d'adolescents. Je fonçais les sourcils encore énervé par ce que m'avait dit Billy
Il était seul, il fallait même que je me dépêche.

L'ado se tourna vers moi et l'étonnement pouvait se lire sur son visage. Entre son pouce et son index se consumait ce que je devinait être de la marijuana

-Cynthia ?!

-Tu peux venir s'il te plaît ?

Je lance en cherchant un peu où me mettre avec tout les regards braqué sur moi. Pacôme se dépêcha de donner sa taff à un mec juste à côté de lui avant de prendre mon bras et de m'entraîner un peu plus loin. Son geste m'étonnais tellement qu'arriver vers une vieille supérette délabrée je me libérais brutalement

-C'est quoi ton problème à me tenir comme ça imbécile !

Il baissa la tête vers moi et sa panique me mis directement en alerte.

-Pourquoi t'es venu ici? C'est lishi c'est ça ?

-Mais non ta grande mère ne m'a pas envoyé c'est moi qui veut te voir

Sa tête pivotait de droite à gauche à la recherche de je ne sais quoi

-Putain Cynthia si t'avais quelques chose à me demander t'aurais du m'attendre à la maison

-Eeeeeeh maintenant tu te calmes je suis de loin ton aînée c'est quoi d'abord ta façon de me parler la ? Et c'est quoi le problème

Il baissa encore son visage vers moi comme pour me demander si j'étais sérieuse
Des fois je regrettais d'être aussi petit, si j'étais un peu plus grande je l'aurai déjà mis une belle tape sur la  nuque

-Excuse moi c'est que-

-Tiens tiens tiens...

Mon cœur se sera en même temps que le corps de Pacôme ne se figea. Son regard fixait quelque chose derrière moi et je savais maintenant pourquoi

-En voyage chez ses parents bien sûr

Je me retournais et la peur ainsi qu'une certaine colère pompaient déjà dans mes veines

-Je enfin

Bagayait Pacôme devant Dre qui nous fixait adossé à une voiture très différente des autres. Elle semblait sortir tout droit d'un magazine.
Neuve et rouge

-Ma belle, c'est vraiment toi
Lance t'il un petit sourire en me reluquant ouvertement
Le malaise se lisait sur mon visage

-Bonsoir et au-revoir
Je dis avant de me retourner en prenant soin de prendre la main de Pacôme qui se laisse faire

-Non non non

J'entendais ses chaussures de luxe frappées contre le goudron et mon malaise s'intensifia. Très vite une odeur masculine et d'eau de Cologne s'infiltrais dans mes narines, il était juste derrière moi

-On vient à peine de se revoir et tu veux déjà partir

Je me tournais et tombais nez à nez avec l'homme. Sa taille qui faisait tant de fois la mienne me dominait entièrement ainsi que l'ado juste derrière moi. Je sentis Pacôme serrer ma main discrètement et lâcha simplement

-C'est que j'ai des choses à faire

La froideur de ma phrase me plaisait. J'étais pas assez rassurer pour prendre mes airs avec Dre et ça il le savait. Son regard insistant et plein de sous entendu me fixait sans jamais me lâcher et rien que pour ça j'avais envie de lui foutre mon point dans la gueule
Mais je vous l'ai dit. Je suis quelqu'un de très réaliste depuis toutes les crasses qui me sont arrivés et chercher le chef du gang de Brooklyn n'est pas la meilleure des choses à faire dans le pire des mondes dans lequel je vis

-D'accord, mais tu pars sans ce petit fils de pute on se paie pas ma tête petit merdeux. J'ai horreur qu'on puisse me mentir surtout quand sa concerne ma came où les choses que j'aime.

Il apuya ses derniers mots en me regardant droit dans les yeux

Enculé de merde...