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_𝐼𝑛𝑠𝑡𝑖𝑛𝑐𝑡_

Aaron






Mon regard se perdit un instant dans le panorama que m'offraient ces grandes fenêtres cathédralesques. Les lumières du crépuscule se reflétaient sur arbustes les donnant une seconde beauté, une autre richesse.
Je préservais encore mes mains dans mes poches quand une domestique s'approcha de moi.
Sa petite voix craintive s'éleva maladroitement pour me proposer ses services mais d'un signe de main, je déclinais son offre.

Je n'étais pas vraiment là pour ça

Elle sort rapidement me laissant seul dans ce grand salon de réception.

Seul...
Seul, moi et mes démons.
Seul, moi et ce poids sur mes épaules
Cette sensation absurde d'incompréhension.

Et ça m'arrachait de ressentir ça.
Je voyais ça comme une faiblesse de ne pas comprendre ce qui m'arrivait

Et la faiblesse, je ne l'ai jamais connu
C'est contre les convictions d'un Prescott.

-Tu es là Aaron.

Je me retournais, guider par cette voix grave et caractéristique de cet homme se trouvant maintenant juste en face de moi. Ses yeux miroirs aux miens me fixaient avec cette intuité et cette froideur inscrit dans ses gênes
Inscrit dans les miens

-Bonsoir Grand père.

Alexandre Prescott, père de Jason Prescott,
Mon défunt père
Un homme dont le nom frôle les plus grandes figures de l'histoire de l'Amérique. Un homme dont le nom s'inscrit dans toutes les guerres qu'ait connues ce grand pays.
Un homme dont le nom à tout fait, car ses prédécesseurs avaient déjà tout fait.

La famille Prescott était une très vieille famille, datant depuis l'ère coloniale. Elle avait une grande place dans la puissance militaire du pays. Que ce soit en terme d'effectifs où d'armement. Depuis Jason Prescott, mon père, nous nous étions plus ranger dans les affaires. Les temps avaient changé et les guerres n'étaient plus d'actualité. Cela n'avait en rien enlevé au patrimoine de cette famille qui respirait toujours cette terrible aura militaire.
Et jusqu'à présent le passage dans l'armée était nécessaire pour occuper la place de boss au sein de l'entreprise familiale.
Une étape par laquelle j'étais passé, qui m'avait changé à tout jamais.

Mon grand-père s'approcha de moi, dans une démarche droite et assurer, laissant deviner l'homme d'état qu'il était et qu'il est encore, que ce soit dans son comportement où dans son physique. Sa canne qui était plus qu'un accessoire qu'une aide était empoignée par son bras droit. Sa main gauche posée sur son dos comme à son habitude. Un accoutrement de tout ce qu'il y'a de plus classique et extravagant.
Avec ce château on dirait presque qu'un vieux roi dans sa demeure.

-Je m'attendais pas à te voir si tôt

Je ne dis rien. En réalité moi-même je ne savais pas pourquoi je me retrouvais à staten.

Je ne savais pas

Et si lui savait que j'étais préoccupée par quelques choses, par une rencontre
Complètement banale, absurde.

Je fonçais les sourcils de frustration en soutenant le lourd regard que me jetait mon aïeul avant de faire quelque pas vers le grand bar qui composait cette immense infrastructure.

-Je voulais changer d'air
Lançais je en ouvrant une bouteille cristallisée contenant un liquide ambré que je devine comme étant du scotch. Puis la journée du samedi me revint, Ruby aussi voulait changer d'air un moment donné.
En réalité je voulais effacer ces émotions dérisoire de mon esprit, avoir les esprits clairs. C'était aussi inutile que mauvais de lui donner ces vrais raisons.

𝐁𝐢𝐥𝐥𝐲Où les histoires vivent. Découvrez maintenant