Les coordonnées me conduisent aux abords du lac Siutghiol. Entre temps, une tempête de neige c'est levée sur la ville, sous un temps pareil il sera difficile de combattre en extérieur. Sur mon téléphone j'ai reçu la carte du secteur avec les points de l'emplacement des collègues que je suis. Je suis sur leurs traces, et plus je me rapproche d'eux, plus la silhouette d'une petite cabane en bois se dessine et devient nette à travers la neige et les bourrasques de vent qui sont à décorner les bœufs. Un dernier coup d'œil à mon écran m'annonce qu'ils sont sans le moindre doute à l'intérieur, ou tout du moins, les balises de leurs téléphones.
Je remets mon portable en poche pour m'approcher le plus discrètement possible. Il ne semble pas y avoir âme qui vive dans cet endroit même si l'habitation est éclairée. M'approchant encore plus, je peux voir l'intérieur de la cabane. A travers la vitre, j'ai une vue sur la pièce centrale, le salon, tout y est en désordre en dirait que le vent à sévit dedans. Mais ce qui retient le plus mon attention, le la créature qui me fait dos. Elle est assise près d'un corps étalé au sol, pas besoin d'être devin pour savoir ce qu'elle en fait... pauvre homme.
Je n'entre pas tout de suite, je sais que le corps n'appartient pas à un de nos membres, c'était peut-être le propriétaire des lieux ! Je fais le tour pour voir s'il y a une autre fenêtre et... bingo ! j'en trouve une. Cette fois, c'est deux personnes que je vois l'une est de dos, l'autre allongée par terre. Je m'empresse de frapper sur les vitres, mais je dois mi reprendre plusieurs fois pour qu'ils remarquent enfin ma présence. Le garçon, celui qui était accroupi m'ouvre, la mine soulagée.
— Enfin vous arrivez ! On était mort d'inquiétude et sur mon que si vous étiez arrivée une ou dix minutes plus tard, nous serions morts.
Il est bouleversé, son débit est si rapide que son émoi n'en est que plus flagrant. J'en viens presque à me demander à combien de missions il est mais je laisse passer la question lorsque mon regard se pose sur la jambe de la femme allongée au sol.
— Que lui est-il arrivée ?
— C'est cette créature..., elle nous est tombée dessus dès que nous nous sommes aventurés près du lac et... nous avons trouvé refuge ici, répond la fille avec peine.
Elle essaie de se redresser mais bouger sa jambe meurtrière est un supplice, ça se voit. Son équipier lui conseille de ne pas bouger et il a raison sa blessure n'est pas belle à voir, en plus du sang qui gicle sur le sol, elle a perdu une bonne partie de sa peau et au vu de la profondeur... aussi de la chair. Le sérum de guérison ne pourra rien face à ça. Elle est aussi pâle qu'un cachet d'aspirine et j'ignore si on pourra récupérer son pied, mais elle est sacrément coriace pour rester consciente malgré la douleur qui doit être horrible.
— J'essaye de retenir l'hémorragie du mieux que je peux, mais...
— Continue d'appuyer dessus, je me charge la bête de l'autre côté de la porte. De quelle espèce est-elle ?
— On l'ignore, je n'ai encore jamais vu une telle chose auparavant. C'est fou, aucune de nos armes ne lui ont infligés le moindre dégât. Les lames se brisent et j'ai vidé tout mon chauffeur sur elle sans succès. Si cette chose se décide à passer cette porte, on est cuit !
Malgré sa peur plus que risible, son discours ne n'atteint pas. Ce sont des bleus, c'est pourquoi leurs têtes ne me dit pas grand-chose. La fameuse porte qui les protège de ladite chose de l'autre côté a été renforcée par des tables de chevet et un lit une place, défonce bien illusoire contre ce que j'ai vu.
Après un soupir je donne au garçon les tissus superflus et supplémentaires que j'ai sur moi pour qu'il retienne un peu plus le sang. Je dois me presser, son état est grave.
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Ceux qui vivent dans l'ombre
ParanormalDans un monde en apparence totalement ordinaire, les jours se passe moralement comme toutes les autres, partout les gens vaquent à leurs occupations, métro-boulot-dodo, sortir entre amis et études. Cependant, quand vient la nuit, c'est un autre mond...