Bien que les jours soient passés trop vite à mon goût depuis ma dernière mission, nous sommes aujourd'hui le jour où les Harrison ont programmés venir nous pomper l'air, je n'ai pas hâte d'y être. Pourtant je suis là, à tenter de tuer le temps comme je peux alors que les invités de mon père se font désirer. J'ai l'impression de les attendre depuis une éternité, pourtant lorsque je regarde horloge murale, seulement quelques minutes ce sont écouler et cette information ne m'aide pas. Je ne suis pas de nature très patiente, alors attendre pour quelque chose qui m'importe si peu...
— Est ce que quelqu'un pourrait me rappeler pourquoi je m'inflige ça ? murmuré-je avec de la lassitude plein la voix.
Je ne doit pas avoir été très discrète car je sens le regard de mon père se poser sur moi un bref instant avant que ses invités apparaissent enfin devant à la porte vitrées.
Après un accueil des plus classique saupoudré de compliments balancés ça et là, Harrison mère et fils sont à présent confortablement installés avec nous dans le séjour, chacun avec une coupe de vin à la main. Comme on pouvait s'y attendre, les discussions sur les affaires ne mettent pas long à arriver. Étant un sujet qui ne m'intéresse que moyennement, je m'occupe avec mon smartphone en ne prêtant qu'une oreille attentive.
Honnêtement, le fait qu'ils aient oublié ma présence arrange mes affaires, mais c'est sans compter sur cette chère Ellen qui pour je ne sais qu'elle raison obscure veut toujours m'adresser la parole.
— C'est rare de te voir à la maison une matinée de dimanche Aloicïa, tu n'avais rien de prévue pour aujourd'hui ?
— Quelle importance ? Je suis là c'est l'essentiel, répondis-je avec un sourire de convenance.
Au vu du sourire qui disparaît de son visage, ma réponse spontanée et involontairement agressive, semble avoir fait mouche, mais elle ne se décourage pas pour autant et continue de me questionner.
— Et à ton travail, comment ça ce passe, ce n'est pas trop dur ?
Si la première fois je me suis efforcée de lui faire un sourire plus ou moins convenable, là je ne peux retenir ma grimace. Non mais elle le fait exprès ou quoi ?! Depuis le temps qu'elle cotoie mon père, elle devrait savoir qu'aborder ce genre de conversation on sa présence quand j'en suis le sujet principale, c'est ouvrir la porte aux brimades et humiliations en tout genre.
Le pire, j'en suis sûre, est qu'elle le fait sciemment. C'est pour cette raison que je n'arrive pas à la supporter, sous ses airs de femme vertueuse et aimante, ce n'est rien d'autre qu'un affreux serpent. Je ne me retiens pas de lui faire passer le fond de ma pensée à travers un regard parfaitement aiguisé, qui d'après sa réaction a était bien interprété.
Mais le mal est déjà fait. A peine la question a été posée que les remarques fusent déjà.
— C'est vrai ça, tu ne parles jamais de ton travail, j'ai même fini par oublier que tu on avais un, s'exclame son fils à son tour.
À lors là, je pense que j'aurais préféré que ce soit mon père qui me dise ça. Venant de lui au moins ça n'aurait rien eu de surprenant puisque ça fait partie de mon pain quotidien. Mais de quel droit lui il se permet de mettre sa grande bouche dans mes affaires.
Prête à lui envoyer une réponse cinglante qu'il sentira passée, quand mon père me devance.
— Fatiguant ?! Prendre des photos c'est trop dure ? Hm, de qui se moque-t-on ?, dit-il nonchalamment. Je vais te dire moi ce qui est dure. Ce qui est réellement fatiguant c'est de devoir faire tourner une entreprise en plein expansion pour pouvoir faire vivre des gens qui non seulement méprisent tous tes efforts, mais qui en plus ne se gênent pas pour dilapider tout l'argent durement gagné venant d'une activité dont on se fou royalement. Ce qui est dure c'est de devoir supporter tous les jours des gens incompétents sur son lieu de travail et de devoir ensuite supporter des gens qui se foutent de vous sous votre propre toit. C'est ça, qui est dur et fatiguant, et non appuyer sur un petit bouton toute la sainte journée !
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Ceux qui vivent dans l'ombre
ParanormalDans un monde en apparence totalement ordinaire, les jours se passe moralement comme toutes les autres, partout les gens vaquent à leurs occupations, métro-boulot-dodo, sortir entre amis et études. Cependant, quand vient la nuit, c'est un autre mond...