Chapitre 21

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— Qu'est-ce qu'il y a de si important pour que tu viennes me chercher à la sortie du boulot, cela ne pouvait vraiment pas attendre que je sois rentrée ?

Tout à l'heure, il m'attendait devant les portes de l'endroit où je travaille pour me trainer avec lui vers un lieu inconnu pour une raison tout aussi inconnue. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé de lui tirer les vers du nez mais il reste mystérieux quant à notre destination, cela semble beaucoup l'amuser d'ailleurs. J'ai accepté de le suivre sans poser de question au début grâce aux généreux sandwichs qu'il m'a apportés, mais maintenant je veux savoir.

— Tu pourrais au moins me dire où on va ?

— Tu n'as pas compris le principe d'une surprise. Détends-toi un peu on arrive bientôt ! Tiens, écoute un peu de musique, ça te fera du bien.

Il allume la radio et cherche une fréquence où passe de la musique, quand il en trouve une qu'il apprécie, il commence à fredonner l'air en secouant la tête et en tapant sur le volant et dansant sur son siège.

Je ne demande ce qui le met d'aussi bonne humeur ? Pas qu'il soit de nature colérique, lunatique ou quoi mais il n'est pas non plus si spontané, si jovial. Ça doit avoir un rapport avec la raison pour laquelle je suis là.

Tant pis ! Puisqu'il ne veut rien me dire, inutile d'insister, je le découvrirai tôt ou tard. En attendant, je m'enfonce dans mon siège. Quand Marc me tape le bras pour me faire signe de le suivre dans son interprétation, je lui donne une moue boudeuse en réponse mais je continue à le regarder du coin de l'œil. Ça fait plaisir de le voir aussi heureux, peut-être que Maxime y est pour quelque chose.

Non ! Ne surtout pas laisser divaguer mon esprit, concentrons-nous sur la route.

Il se décide enfin à s'arrêter devant deux grands portails grillagés pas du tout rassurants au fond d'une impasse. Je ne connais pas cet endroit, je pense qu'on fait juste une halte ici avant de reprendre la route mais Marc coupe le contact, confirmant que nous sommes bien arrivés.

— Quel est cet endroit, il ne me dit rien qui vaille ? Tu ne penses quand même pas me vendre au plus offrant j'espère ? Sinon je reste dans la voiture.

—Ne fais pas l'enfant, sort de là ! dit Marc en fermant la portière derrière lui.

— Et faciliter la tâche à mes ravisseurs, pas question. Ce lieu ne me dit rien qui vaille, il ne peut rien se passer de bon là-dedans.

— Soit raisonnable, tu as fait tout ce trajet, tu ne veux vraiment pas savoir le cadeau qui t'attend ?

Je les regarde avec appréhension lui puis la clôture qui s'élève vers les cieux comme des portes de prison, mais il a raison. Nous y sommes déjà, et puis que pourrait-il m'arriver de toute façon ? J'arrête ma petite scène car l'heure tourne et je sors aussi du véhicule.

— J'espère pour toi qu'elle on vaut la peine ta surprise.

Il m'attrape le bras, comme à son habitude, et nous passons ensemble l'entrée qui fait si froid dans le dos. Nous suivons alors la direction de l'unique allée, entourée de murs gris noircis par l'humidité de tous les côtés, on ne peut rien faire d'autre qu'avancer droit devant où revenir sur ses pas ici.

On marche un certain temps avant de voir enfin un peu de couleur sur le bâtiment qui apparaît à une cinquantaine de mètres devant nous. Un bâtiment de plein pied assez grand mais il n'y aucune indication, rien qui pourrait me dire à quoi sert ce lieu.

Il va parler avec le gars de l'accueil pendant que je ronge mon frein en retrait. Quand ils terminent leur conversation, le réceptionniste fait signe à quelqu'un dans un coin et Marc me fait signe de le suivre. Je veux l'envoyer balader mais il insiste, alors je finis par le rejoindre à contre cœur pour qu'il m'entraîne dans un couloir tout aussi étroit et froid que le précédent.

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⏰ Dernière mise à jour : 15 hours ago ⏰

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