Le lundi matin, lorsque Madenn s'est levée, Baptiste était déjà parti au régiment et elle avait trouvé un simple mot sur le bar de la cuisine :
« Tu dormais bien et je ne voulais pas te réveiller. Bonne journée, à ce soir ».
Un petit sentiment de déception s'insinua en elle. Elle aurait voulu le voir avant de passer la journée au travail, mais tant pis, ce serait pour mieux le retrouver ce soir.
A la pause déjeuner, Charifa, une de ses collègues leur parla de sa mama qui est venue du Maroc pour profiter de ses petits-enfants. Rania est un vrai cordon bleu et prépare le meilleur tajine de poulet aux olives vertes et citrons confits que Madenn ait jamais mangé ce qui lui donna l'eau à la bouche. Ce serait une idée pour le dîner de ce soir, et en sortant du bureau, elle s'arrêta faire quelques courses.
La viande était en train de mijoter, elle s'attaqua à la préparation de sa semoule en se trémoussant sur de la musique ; « Mi Amor » de Vanessa Paradis passait sur sa playlist. Elle pensa tout de suite à son hôte en écoutant les paroles et ne put retenir un sourire.
En arrivant sur le palier, Baptiste entendait la musique hurler de l'autre côté de la porte. Il souffla dans un premier temps ; ces voisins ne devaient encore pas être déçus... Lorsqu'il poussa la porte, une délicieuse odeur de poulet et de citron inonda ses narines. Malgré le volume de l'enceinte, il entendait Madenn chanter et referma doucement la porte d'entrée derrière lui. Il était sûr qu'elle était en train de danser dans la cuisine. Il s'avança et se posa contre le mur à l'entrée de la pièce de vie, et la regarda cuisiner en se dandinant et en chantant à tue-tête. Il ne manifesta sa présence qu'à la fin du morceau en passant sa tête par-dessus son épaule alors qu'elle égrainait de la semoule dans un plat à l'aide de ses mains.
—Aaah ! Putain Baptiste ! Tu m'as fichu une de ces trouilles, dit-elle une main sur la poitrine en se posant contre le plan de travail.
—Désolé, je ne voulais pas te déranger tu avais l'air tellement concentré, répondit-il en souriant. Qu'est-ce que tu nous as préparé ? Ça sent super bon depuis le palier.
—Un tajine de poulet aux olives vertes et citron confit, répondit-elle en reprenant l'égrainage de sa semoule.
— Le même que celui que tu m'avais apporté une fois ?
— Oui, le même. C'est la recette de la maman marocaine d'une de mes collègues. ... Ça a été ta journée ?
—Non. Enfin si mais, je sais pas, j'ai eu l'impression d'avoir oublié quelque chose toute la journée, répondit-il en se servant un verre d'eau avant de s'adosser contre le plan de travail à son tour.
—Ah merde, tu as fini par trouver ce que c'était quand même ? Demanda Madenn l'air innocent en s'essuyant les mains sur le torchon qu'elle avait coincé dans son pantalon autour de sa taille en guise de tablier.
—Ouep, répondit-il en glissant les mains sur ses hanches pour l'enlacer et la prendre dans ses bras en déposant un baiser dans son cou.
Elle se retourna vers lui avec un sourire et une joie non dissimulés, parce qu'il parlait bien d'elle. Mon Dieu ce treillis...qu'est-ce qu'il est beau dans sa tenue de travail. Y'a pas à dire, cet uniforme lui plait beaucoup, et elle se rappelait du jour de leur rencontre. Il lui faisait toujours le même effet et des papillons s'envolèrent au creux de son ventre.
Madenn posa le torchon qu'elle avait dans les mains sur le plan de travail pour les nouer autour de sa nuque, et Baptiste franchit les derniers centimètres qui les séparaient en posant ses lèvres sur celles de Madenn.
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Les chroniques amoureuses - Tome 1 : Baptiste et Madenn
Romance« Parfois, il peut nous arriver d'avoir l'impression que rien ne va dans la vie, que ce soit professionnel ou personnel ; on perd le goût et l'envie de s'amuser au quotidien, on a le sentiment de ne pas aller dans la bonne direction. Et puis parfois...