Madenn avait terminé son week-end le cœur plus léger, heureuse d'avoir enfin pu se séparer de ce poids qu'était sa dernière relation. Mais son esprit restait troublé par l'aventure qu'elle avait eu avec Baptiste, et sa réaction le lendemain. Son corps était encore imprégné de la sensation de ses baisers brûlants de désir qu'il avait semé de sa bouche jusque ses cuisses, et c'était surtout ce que lui avait dit Baptiste lorsqu'ils s'étaient séparés le dimanche dans sa rue qui la troublait vraiment. Mais malgré ça, elle se torturait l'esprit d'avoir céder à ses désirs alors qu'elle n'était pas encore célibataire.
Même Magali était bien plus enthousiaste qu'elle a l'idée que son amie soit désormais accessible sans contraintes et l'avait traitée de bourrique et de girouette, ne sachant pas ce qu'elle voulait. Elle ne savait plus quoi dire pour lui faire ouvrir les yeux lorsqu'elle l'avait appelée pour lui annoncer sa rupture.
Madenn et Baptiste n'avaient même pas eu l'occasion de se voir depuis le mariage de Coline et Marc et ils ne s'étaient échangé que de simples messages dans lesquels elle lui avait annoncé qu'elle allait reprendre le rythme de deux visites par semaine puisque le dossier était presque bouclé avec l'avocat, et ne justifiait plus sa présence aussi fréquente. Au grand damne du capitaine qui ne s'était pas attendu à autant de distance entre eux aussi rapidement. Baptiste avait eu une nouvelle semaine de stage à Paris dès le mardi, puis la semaine qui suivit, c'était Madenn qui n'avait pu se rendre chez lui qu'une soirée sur trois. L'Irlande allait devoir attendre encore un peu. Et pas que...
Ces deux dernières semaines avaient tout de même été mouvementées pour Madenn qui ne rentrait pas avant 20h00 chez elle certains soirs à cause de son travail. L'office notarial venait d'obtenir une gestion de patrimoine très importante et Maître Lambert avait eu besoin de l'assistance de Madenn plus que d'ordinaire. Ajoutez à cela un réveil glaciale le lundi suivant, quand elle posa les pieds dans l'eau froide à la sortie du lit, et vous obteniez un emploi du temps surchargé, une semaine merdique qui s'annonçait et une crise de nerfs imminente due à la fatigue qui s'accumulait.
—La vache c'est froid ! Mais qu'est-ce que... ? Oh non... Non, non, non, non, non !
Après un rapide tour de son appartement, Madenn constata que la fuite ne venait pas de chez elle mais de l'appartement du dessus...et visiblement ce n'était pas un robinet qui avait été laissé ouvert.
—La poisse, comme si j'avais besoin de ça... se lamenta-t-elle au téléphone lorsqu'elle avait appelé Magali. J'ai eu la copro, ils s'occupent de contacter mon proprio pour annoncer la nouvelle et l'assurance ne peut rien faire pour moi, ce n'est pas à moi de prendre en charge les travaux de réfection.
—Comment ça les travaux ?
—Ça a complètement attaqué les cloisons dans l'entrée et la salle de bain, et les plafonds sont à refaire. En plus ça a fait péter mon ballon, je n'ai même plus d'eau chaude...
—Tu vas faire quoi en attendant ?
—Et bah tu n'aurais pas un canapé confortable et moelleux pour moi ?
Magali commença par lui dire que ce serait avec plaisir et qu'elle allait demander à Arnaud si ça ne le dérangeait pas.
—Je te tiens au courant dans la journée, d'accord ?
—Merci, c'est gentil ma poulette.
Entre temps, les pompiers étaient arrivés pour évacuer l'eau de l'appartement et son propriétaire s'était également déplacé pour voir l'étendue des dégâts. Il était vraiment très embêté pour Madenn car c'était la première fois qu'il avait une locataire aussi ponctuelle pour le règlement de ses loyers, qui ne l'appelait pas pour changer une ampoule ou un joint de robinet et qui leur souhaitait même la bonne année.
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Les chroniques amoureuses - Tome 1 : Baptiste et Madenn
Romansa« Parfois, il peut nous arriver d'avoir l'impression que rien ne va dans la vie, que ce soit professionnel ou personnel ; on perd le goût et l'envie de s'amuser au quotidien, on a le sentiment de ne pas aller dans la bonne direction. Et puis parfois...