- Chapitre 11 -

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     Madenn ne s'était pas sentie partir dans les limbes du sommeil, et fut réveillée quelques heures plus tard par le parfum d'agrumes de son amie Magali qui installa un fauteuil en face d'elle, l'air on ne peut plus sérieux.

—Bon alors, raconte-moi ce qui s'est passé hier soir, je veux tous les détails tu m'entends. TOUS ! Et ne me dis surtout pas qu'il ne s'est rien passé parce que ce n'est pas ce que m'a dit Coline !

Madenn accueillit les ordres de son amie avec le sourire et lui raconta que son deuxième patron l'avait demandée en mariage, qu'ils avaient dansé un slow et qu'il avait finalement dormi dans son lit car il était bien trop alcoolisé pour rentrer chez lui. Elle se sentait complètement pommée et ne savait pas si elle devait absolument tout raconter à sa meilleure amie avide de détails croustillants.

—Punaise Madenn, détends-toi. Il était bourré ?

—Oh oui ! Rond comme une queue de pelle tu veux dire !

—Je suis sûre que ce type en pince tellement pour toi, depuis le temps qu'il te voit dans son appartement ça a dû le titiller plus d'une fois de passer à l'action. Et là avec l'alcool il a dû se sentir pousser des ailes. Il ne s'est rien passé de toute façon ?

L'absence de réponse de la part de Madenn et son regard fuyant mirent la puce à l'oreille de Magali qui se redressa avec une extrême lenteur en la toisant d'un regard sévère.

—J'ai dit TOUS les détails, lui ordonna-t-elle d'un ton impérieux.

—Hé bah...il m'a prise dans ses bras, on s'est embrassés et il m'a caressée en me serrant contre lui.

—Mais encore...

—Y'a pas eu pénétration si c'est ce que tu veux savoir, je suis partie avant qu'on en arrive là, répondit soudain Madenn en baissant la voix pour que personne ne surprenne cette conversation.

—Bah c'est un petit peu sérieux quand même une main dans la culotte ma biche.

—Et ses cunnilingus sont juste une tuerie orgasmique, ajouta Madenn comme si de rien était, après quelques secondes de silence. Sérieux, être capable de donner autant de plaisir seulement avec sa langue c'est un don.

Magali écarquilla les yeux et un sourire démoniaque se dessina sur son visage d'ordinaire angélique.

—Rho punaise ma coquine ! Bon Madenn, qu'est-ce que tu veux, toi ?

—Je ne sais pas...

—Il te plaît ?

—Je ne sais pas pourquoi il y'a quelque chose qui m'attire en lui. J'ai l'impression d'être comme un aimant quand il est dans les parages, c'est plus fort que moi. Et c'est fou ce qu'il est sexy ! Répondit-elle rêveuse. Il a de ces fesses dans son treillis, j'aurai envie de le toucher dès qu'on est dans la même pièce. Je suis certaine qu'il est bien foutu en plus, en tout cas dans son costume il était...il était trop sexy...conclut-elle en se perdant dans ses pensées.

—Madenn, tu as le béguin comme une collégienne, lui lança Magali en se laissant aller dans le fond de son fauteuil. Tu connais ma position vis-à-vis de tes « relations », alors ne compte pas sur moi pour te raisonner. Ce mec n'a qu'une envie c'est de te dévorer toute nue. Il meurt d'envie de t'avoir à ses côtés lui au moins, et toi aussi. Tu lui as dit ?

—Non, pas encore. Tu crois que je devrais continuer ? Je veux dire, passer à autre chose et tenter le coup avec Baptiste ? Lui demanda Madenn.

—Ma cocotte, si un mec comme lui m'avait dit tout ce que t'a balancé Baptiste hier soir, même bourré, je me dirais qu'au fond quelque chose est possible et je l'aurais laissé me sauter dessus. Entièrement je veux dire. On a qu'une vie et elle est courte, alors si c'est pour la passer avec la mauvaise personne à se faire chier, c'est même pas la peine.

Les chroniques amoureuses - Tome 1 : Baptiste et MadennOù les histoires vivent. Découvrez maintenant