Baptiste avait finalement dû participer à la manœuvre toute la semaine faute de remplaçant. Il était fatigué d'avoir dormi dans des lits de camp, enfin du peu qu'il ait pu dormir, et ne rêvait que d'une chose : une douche bouillante et son lit moelleux. Lorsque le matériel fut rendu, les véhicules nettoyés et garés, Baptiste pris la direction de son domicile au pas de course, chargé comme un mulet.
Lorsqu'il franchit la porte de son appartement, il était 20h00 passées. Il avait à la main un énorme bouquet de fleurs : des roses espérances avec de magnifiques pivoines blanches. Madenn était allongée dans le canapé sous un plaid, sa tablette sur les genoux et les écouteurs enfoncés dans les oreilles. Elle ne l'avait pas encore vu.
Baptiste se débarrassa de ses chaussures et de son sac. Il alluma la lumière de l'entrée pour s'annoncer sans lui faire peur et avança dans le salon caché derrière le bouquet. Madenn leva le nez de son écran et le fixait sans ciller. Elle regarda les fleurs qu'il avait dans les mains et se leva en se débarrassant de sa couverture et de ses écouteurs.
—Bonsoir, lui dit Baptiste. Ça va ? s'inquiéta-t-il face au regard qu'elle lui lançait.
—Oui, je... Mais qu'est-ce que... ?
—Bon anniversaire ! Tiens c'est pour toi, dit-il en lui tendant le bouquet.
Elle continuait de le fixer sans rien dire ni même bouger, et Baptiste commençait à se demander s'il ne s'était pas passé quelque chose durant son absence. Madenn ne s'était pas du tout attendue à ce genre de surprise et son cœur s'était emballé en l'entendant lui souhaiter un bon anniversaire. Son cerveau venait de se remettre en marche et elle sauta dans les bras de Baptiste pour l'embrasser. L'embrasser comme s'ils ne s'étaient pas vus depuis des mois. Dieu que c'était bon...
—Pose le bouquet, lui dit-elle les lèvres collées aux siennes, les yeux rivés à ceux de son colocataire.
Baptiste s'exécuta sans broncher, passa les mains sous ses fesses pour la prendre dans ses bras et l'emmener dans sa chambre. Il savait ce qu'elle voulait et s'il était honnête, c'était bien de ça qu'il avait en fait rêvé en rentrant chez lui. Il la déposa sur le lit, s'affaira à retirer sa tenue pendant que Madenn jetait son pantalon et son t-shirt dans un coin de la pièce, et il s'allongea au-dessus d'elle, en appui sur ses coudes pour l'admirer.
—Je rêve de ce genre de scène depuis le jour où on s'est rencontrés, confessa-t-il en déposant des baisers le long de son cou et en lui mordant sa peau douce et sensible, la marquant légèrement. Toi, me sautant dessus lorsqu'on se retrouve après une journée de boulot.
Il était excité de l'avoir enfin contre lui, pour lui, de la toucher, de l'embrasser et de pouvoir explorer son corps après seulement une semaine de séparation. Il caressait toutes ses courbes et déposait des baisers sur sa peau douce. Les doux gémissements de plaisir de Madenn lui donnaient l'impression d'être prêt à exploser et lorsqu'il senti sa main s'approcher dangereusement de son boxer, il la stoppa brusquement.
—Madenn, attends...
—Quoi ? Mais pourquoi ? demanda-t-elle en faisant la moue et en essayant de se frayer à nouveau un chemin vers l'objet de ses désirs.
—Madenn non, arrête. C'est pas que je ne veux pas que tu me touches, j'en rêve même. Mais si tu ne veux pas que tout s'arrête avant même d'avoir commencé, je te déconseille de me toucher...
—Oh...Oooh ! S'exclama-t-elle alors qu'elle venait de comprendre ce qu'il avait voulu dire. Ok. Alors je serai sage pour cette fois mais la prochaine fois c'est moi qui mènerai la danse.
—Tu ne pouvais pas me faire plus plaisir en me disant ça, répondit-il avec un sourire espiègle vissé au coin de la bouche.
Elle fut parcourue d'un frisson. Baptiste eut un rictus puis lui retira son soutien-gorge et lui caressa les seins en s'attardant sur ses tétons, durcis par le désir qu'il dégusta avec gourmandise.
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Les chroniques amoureuses - Tome 1 : Baptiste et Madenn
Roman d'amour« Parfois, il peut nous arriver d'avoir l'impression que rien ne va dans la vie, que ce soit professionnel ou personnel ; on perd le goût et l'envie de s'amuser au quotidien, on a le sentiment de ne pas aller dans la bonne direction. Et puis parfois...