La Vision (DRAMIONE)

38 - Secret dévoilé

- Je peux peut-être vous aider, dit Blaise naturellement. 

Ron, Ginny, Fred et Georges se regardèrent interloqués puis une voix s'éleva dans ce silence de plomb. 

- Toi tu voudrais nous aider ? s'exclama Ron. Un Serpentard voudrait nous aider ? Moi j'appelle plutôt ça un piège ! finit-il en riant jaune.

Hermione se leva et essaya de calmer le jeu en se mettant entre Blaise et Ron, ce dernier s'étant considérablement rapproché du Serpentard quand il avait commencé à parler. 

- Qu'entends-tu par les aider ? demanda calmement Hermione. 

- Tu n'as pas intérêt à te moquer de nous ! s'écria Ginny. 

- Eh ! Doucement Weasley fille... tenta de rassurer Blaise. Je suis désolé pour votre père mais vous devez savoir qu'en tant que Serpentard je possède des avantages que vous Gryffondor ne pouvaient pas posséder en ce moment même. Cependant, il me manque quelque chose pour faire aboutir mon plan. Quelque chose que tu as en ta possession, dit Blaise en regardant Harry. 

Pendant un instant, tout le monde regarda Harry puis tout le monde comprit de quoi voulait parler Blaise. La stupeur laissa place à l'incompréhension. 

- Comment sais-tu ? demanda Harry perdu.  

Blaise chercha ses mots pendant quelques secondes puis déclara en regardant Harry : 

- Tu sais en troisième année quand on regardait la Cabane Hurlante avec Drago, Goyle et Crabbe  et qu'on s'était moqué de Granger et Weasley, dit Blaise gêné en regardant Hermione, on s'était fait attaqué par quelque chose d'invisible. Tout le monde avait eu très peur, y compris Drago même s'il n'a jamais voulu l'admettre, ria timidement Blaise.

Grâce à sa dernière phrase, Blaise réussit à arracher un petit sourire timide à Hermione.  

- Et, continua le Serpentard, personne n'a jamais su qui était derrière tout ça... excepté moi. Quand j'étais petit, ma mère me lisait beaucoup d'histoires pour m'endormir, un jour il y a eu ce conte... un conte qui ne m'a pas aidé à dormir au contraire je suis resté éveillé toute la nuit en pensant à ma vie s'il m'arrivait la même chose... c'était le... 

- Le Conte des trois frères , finit Harry naturellement. 

- Le conte de quoi ? s'exclama Hermione perdue. Comment connais-tu ça ? 

- Je les connais à travers... je les connais à travers Dumbledore ! tenta Harry. 

Si Blaise n'avait pas été là, Harry aurait pu dire qu'il connaissait le Conte des trois frères à travers sa vision mais en parler devant un Serpentard, même si ce Serpentard avait l'intention de les aider, n'était vraiment pas une bonne idée. 

- Donc tu es au courant pour la cape d'invisibilité ? demanda Harry à Blaise même s'il connaissait la réponse. 

Le Serpentard acquiesça puis il déclara dans un chuchotement comme s'il voulait que personne ne l'entende : 

- La cape d'invisibilité, la pierre de résurrection et...

- Et la baguette de sureau, finit Harry.  

Hermione n'y comprenait vraiment rien. Elle avait été élevé par ses parents, des Moldus donc si ce conte était un conte de sorcier il était normal qu'elle ne le connaisse pas. Mais dans ce cas là, pourquoi Harry le connaissait et pas elle ? Elle essaya de comprendre le pourquoi du comment pendant de longues secondes puis elle comprit enfin. 

- Venez avec moi ! dit Hermione en regardant les Weasley, Harry et Blaise. 

Ils sortirent de la Grande Salle et suivirent Hermione. Cette dernière avait une idée en tête et inconsciemment Ron avait un mauvais pressentiment. 

- Où est-ce qu'on va ? demanda Blaise perdu. 

Il n'y eut aucune réponse. Hermione continua son chemin vers... le septième étage. Harry comprit tout de suite. Il arrêta Hermione en lui attrapant le bras. Elle se retourna et le Gryffondor lui fit les gros yeux. 

- On peut lui faire confiance, affirma Hermione. 

- Tu en es sûr ? demanda  Harry méfiant. 

Pour réponse, Hermione reprit sa marche et tout le monde se regarda pendant quelques secondes déconcertés avant de suivre la Gryffondor. 

Ils arrivèrent enfin au septième étage et Blaise vit Hermione faire trois allers-retours. Au moment où ils comprirent tous de quoi il s'agissait, Ron s'exclama : 

- Hermione, tu te fous de nous ? Tu vas vraiment le mettre au courant de tout simplement parce que c'est le meilleur ami de Malefoy et que cette fouine sort avec toi ? Jamais je n'aurais cru ça de toi ! 

Fred, Georges et Ginny regardèrent Hermione, la mine déçu. 

- Si je fais ça, dit Hermione, c'est pour nous, pour gagner de la force, des alliés et pour pouvoir gagner cette guerre qui se prépare. Voldemort n'est pas dupe, quand il aura compris que Harry est au courant pour... pour.. 

- Pour les Horcruxes ? demanda Blaise. 

Tout le monde se tut. Si Blaise était au courant pour les Horcruxes, combien de temps mettrait Voldemort à savoir que moi aussi j'étais au courant, se demanda Harry. 

- Hermione a raison, fit Ginny en s'imposant physiquement entre les garçons. Il nous faut de l'aide, de l'aide utile ! Si vous ne voulez pas lui faire confiance, dit-elle en montrant Blaise du regard, faîtes au moins confiance à Hermione. Elle sait ce qu'elle fait ! 

Hermione remercie silencieusement Ginny d'un signe de tête. Personne n'avait pas répondu aux dires de la rouquine mais Hermione espérait que ça suffirait pour les convaincre car ils manquaient déjà de temps. 

Quelques secondes plus tard, sous l'incompréhension de Blaise, deux grandes portes apparurent sur le mur et Hermione les ouvrit pour laisser apparaître la même salle dont il se servait pour entraîner l'armée de Dumbledore.