La Vision (DRAMIONE)

11 - Ginny

« La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents. » Gandhi

Quelques jours étaient passés depuis que Drago avait fait la promesse à Hermione de ne rien révéler au sujet des Horcruxes. Il ne s'étaient pas reparlés depuis et Drago commençait à ressentir un manque en lui qu'il ne pouvait nier. Quant à Hermione, elle n'avait pas dit à Ron et Harry que Drago était au courant pour les Horcruxes. Elle lui faisait en quelque sorte confiance et elle espérait qu'il ne la trahirait pas.

Hermione était face au feu crépitant de sa salle commune en train de relire les notes qu'elle avait prises en métamorphose sur le sortilège de Disparition. Harry vint soudain s'asseoir à côté d'elle et planta son regard dans le sien quand elle eut tourné la tête vers lui.

- J'ai besoin de tes conseils Hermione.

- Je t'écoute.

- Tu sais... je t'avais dit que Ginny et moi on sortait ensemble dans mon rêve, chuchota-t-il, et plus je la regarde plus j'ai envie de l'embrasser et de la prendre dans mes bras.

Harry se mit à rougir violemment et Hermione sourit doucement.

- Arrêtes de me regarder comme ça Hermione. Je suis perdu, confia-t-il.

- Ecoute, le bal d'Halloween est dans deux semaines, tu n'as qu'à l'inviter, proposa Hermione.

Le visage d'Harry s'illumina.

- Mais oui c'est une superbe idée Hermione ! s'écria-t-il. Je vais faire ça, je vais lui demander, oui oui je vais le faire. C'est la meilleure chose à faire. Tu es excellente.

Harry continua ainsi pendant quelques secondes, visiblement trop heureux pour se rendre compte qu'Hermione s'était replongé dans la lecture de ses notes.

- Et toi alors ? demanda soudainement Harry. Tu vas y aller avec qui ?

Hermione parut déstabilisé pendant quelques secondes mais afficha un sourire de façade et répondit à son meilleur ami.

- Euh je ne sais pas trop. Tu sais, j'organise le bal, je n'aurais pas beaucoup l'occasion de danser.

- Espérons que Dumbledore ne t'oblige pas à danser avec Malefoy.

Hermione releva le nez de ses notes à l'entente du nom du Serpentard, faisant les gros yeux à Harry.

- Tu sais, il croit que tu vas arriver à le faire passer du bon côté alors il met tout en oeuvre pour que vous ayez des occasions pour vous parler. Je trouve ça ridicule. Malefoy restera toujours une sale fouine, pourri gâté, arrogant et...

- Ça va Harry, le coupa Hermione, j'ai compris.

Harry lui donna un mince sourire et contempla le feu crépitant.

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Les élèves qui faisaient parti de l'armée de Dumbledore progressaient très vite. Harry avait été admiratif en voyant le Reducto que Ginny avait lancé à la perfection. Aujourd'hui, il allait leur apprendre le Stupefix.

- Le sortilège de Stupéfixion est un sort qui permet d'endormir quelqu'un, de le faire entrer dans un état second, semblable à un coma ou de renvoyer un projectile, récita Hermione. Harry tu nous fait la démonstration ?

Le Gryffondor lança le sortilège de Stupéfixion si parfaitement que le mannequin sur lequel il avait lancé le sort s'était retrouvé à une dizaine de mètres de lui. Il laissa s'entraîner les personnes entre eux en leur venant en aide si nécessaire.

Les duels arrivèrent rapidement et Hermione battit Ron à plate couture et l'envoya valser au fond du tapis. Ginny se trouvait désormais face à Harry. Ce dernier avait décidé de forcer un peu le destin entre eux. Trois jours étaient passés depuis sa conversation avec Hermione et le Gryffondor n'avait toujours pas trouvé le courage de demander à Ginny si elle voulait venir au bal avec lui.

- Stupefix, lança Ginny sans attendre.

Harry fut projeté en arrière et atterrit dans BOUM très sonore. Il se releva difficilement, mais pas mécontent de la force dont Ginny avait fait preuve.

- Bien joué Ginny, confia Harry en revenant auprès d'elle.

Elle lui rendit un sourire timide et partit rejoindre les soeurs Patil.

~~~

Dans la salle commune des Serpentard, Drago jouait avec Blaise au jeu d'échecs version sorciers mais le jeune Malefoy n'avait pas l'air de s'intéresser au jeu.

- Drago, tu fais n'importe, s'indigna Blaise en voyant que son fou prenait la reine de Drago.

Le blond fut soudain sorti de sa torpeur et jaugea son ami du regard.

- Si je te dis quelque chose, tu me promets de ne rien dire à personne ? demanda Drago.

- Bien sur que non, je sais garder un secret !

- Tu serais bien le seul, avoua Drago. Je... j'ai fait une bêtise avec Granger, ne me regarde pas comme ça, je n'ai pas couché avec elle non plus. Bref, quand on travaillait ensemble à la bibliothèque, j'ai trouvé une liste étrange dans son manuel de potions alors j'ai envoyé une lettre au manoir pour le dire à Père et il se trouve qu'elle s'est aperçu que j'avais sa liste. Elle m'a pétrifié, m'a lancé un sortilège de Faux Souvenirs et est parti. Le soir même, j'ai reçu une lettre de Père qui disait que le Lord allait s'occuper de mon cas car je n'étais pas allé au rendez-vous que j'avais moi même prévu. Toi, tu étais déjà parti dormir mais moi je suis resté dans la salle commune à me soûler tout seul. Et c'est là, que j'ai commencé à faire mon premier cauchemar. C'était dans le Département des Mystères, le Seigneur des Ténèbres a dit qu'il voulait faire de moi un Mangemort, chuchota-t-il en touchant instinctivement son bras gauche et en essayant de ne pas laisser sa voix trahir sa peur, ensuite ma mère est apparu. Il l'a torturé puis il l'a tué devant moi. Et depuis, je revis inlassablement ce cauchemar toutes les nuits.

Blaise était resté pendu aux lèvres de Drago pendant toute sa tirade. Il posa alors une main rassurante sur son épaule et Drago se remémora la chaleur et la douceur que la main d'Hermione avait produit quelques jours plus tôt dans la Grande Salle quand elle avait posé sa main exactement comme Blaise, sur son épaule.

Blaise était le seul à qui Drago pouvait se confier. Leurs mères étaient très proches alors ils avaient grandit ensemble. Pansy pouvait gaffer à tout moment s'il lui racontait un secret comme celui ci. Et Crabbe et Goyle étaient tout les deux dénués de sentiments, s'ajoutant à ça le fait qu'il ne le considérait pas comme ses amis, alors à quoi bon ?

- Ne t'inquiètes pas Drago. Quand tu rentreras au manoir à Noël, ta mère t'attendra comme elle l'a toujours fait, dit-il d'un ton rassurant.

- Et pour mon marquage ? souffla le jeune Malefoy.

- C'est inévitable. Je suis désolé vraiment. Ça allait arriver tôt ou tard.

- On va m'obliger à tuer des innocents. A me ranger du côté du Mal sans me demander mon avis. Je n'y arriverais jamais, murmura Drago bouleversé.

- Tu pourrais fuir.

- Et laisser mes parents mourir ? C'est hors de question.

- Je ne peux rien faire pour toi Drago à part de soutenir, confia Blaise impuissant. Tu devrais en parler à Rogue.

Il considéra ses paroles pendant quelques secondes puis il se décida à aller parler à son professeur de potions même s'il était déjà dix heures du soir. Il lui fallait des réponses et Rogue serait le plus à même pour lui en donner.