Chapitre 6

167 7 0
                                    

Les lumières étaient éteintes.
J'étais allongée dans mon lit et je regardais le plafond, les faibles lueurs des veilleuses me permettais de distinguer légèrement ce qui m'entourait.
Je repensais à cette situation ridicule, ma vie que j'avais laissé en suspend. J'avais du être virée de mon travail depuis le temps que je ne m'étais pas présentée ... Je pensais que personne ne me cherchais, personnes sur cette terre ne savait ce qui m'arrivait et personnes ne s'y intéressait de toute façon. J'allais crever dans ce trou et ils auront tout gagné car c'est comme si je n'avait jamais existé.
Des larmes se formèrent au coin de mes yeux et par dépit je les laissais rouler sur mes joues jusqu'à mon oreiller.

J'essayais de me souvenir du visage de mes parents. Ils s'effacaient de ma mémoire petit a petit, je ne voyais plus que des silhouettes et des visages floues mais les moments passés avec eux étaient toujours bien ancrée en moi.

****

Ma mère était un femme forte et indépendante et mon père quelqu'un de très fier. Ils s'étaient rencontrés pendant leurs études et m'avait eu 8 ans après.
Ma mère avait de beaux cheveux noirs ondulés dont j'avais hérité mais j'avais eu les yeux verts et la grande taille de mon père.
Je me souvenais des ballades et des voyages, je me souvenais de tout nos petits moment du quotidien. Nous étions trois et nous étions en harmonie, ils étaient le monde pour moi et j'étais le leur.
Jusqu'à l'année de mes 7 ans.

Il ne sont jamais venus me chercher de l'école, j'avais attendu longtemps, j'avais attendu devant les grilles jusqu'à la dernière minutes. Je me souvenais du personnel de l'école qui semblait paniquer derrière moi, je me souvenais les avoir entendu chuchoter "pauvre enfant"sans vraiment savoir de qui ils parlaient.

Un véhicule de police etait arrivé devant l'école et les enseignants m'avait dit de partir avec eux et avaient tenté de me rassurer.
Par peur et par incompréhension j'avais j'essayé de me débattre et de m'enfuir, pourquoi mes parents n'étaient pas là ? 

Par la suite on m'avait expliquer que mes parents avaient eu un accident de voiture et que je ne les reverrais plus.
Je me souviens avoir hurlé pleuré et tapé pendant plusieurs heures jusqu'à ce que d'épuisement je vomisse et m'endorme dans les bras de la directrice de l'orphelinat dans lequel je venais d'être placé et ou je resterais jusqu'à mes 18 ans.

Après avoir eu la majorité, j'avais décidé de prendre ma vie en main et avec l'argent que j'avais économisé je louais un appartement au coeur d'une grande ville et pendant deux ans j'allais a l'université en médecine. Je m'étais juré de devenir un médecin qui pourrait sauver des vies et épargner a d'autres d'être séparé d'êtres chers.
Je travaillais dur, parfois jusqu'à l'épuisement et le soir je prenais mon poste au bar du quartier des lumières ce qui me permettait de joindre les deux bouts.
C'était un vie dure mais dont j'étais fière, j'avais surmonter des épreuves mais je savais qu'il en restait d'autres.... Jamais je n'aurais pensé qu'à 22 ans je sois kidnappée.

Ça s'était passé très vite.
Il était 3h30 du matin et je venais de finir mon service au bar, un client régulier qui m'avait déjà embêtée et suivie par le passé m'avait fait des avances et m'avait dit qu'il m'attendrait à la sortie.
Par peur j'étais sortie par l'arrière de la boutique et m'étais faufilée dans une ruelle qui rejoignaient une grande artère plus loin.
A 3h30 les rues sont désertes, ils ne reste plus que les gens comme moi qui cherche à rentrer se reposer et les poivrots.
Je marchait d'un pas ferme, la capuche de mon hoodie sur la tête et j'avais attaché mes long cheveux noir en un chignon mal fait.

Le bar se situait a 40 minutes a pieds de chez moi, d'habitude j'y allais à vélo mais on me l'avait récemment volé dans ma propre cave. Les trajets étaient devenus plus longs.
L'air rêveur je me souviens avoir regardé les étoiles ou le peu qu'on pouvait discerner, dans les villes le ciel avaient pris des teintes rouge sang a cause de la pollution lumineuse des éclairages publiques.
Pourtant je me souvenais avoir vu une étoile filante et j'avais même fait un voeu. J'avais souhaité réussir mon examen de médecine.

Il ne me restais plus que 10 minutes de marche et il fallait que je traverse un petit parc boisé.
Le crissement des graviers sous mes chaussures étaient le seul bruit qui remplissait l'espace autour de moi.
Je m'etais arrêtée devant la fontaine pour regarder les nenuphars et les poissons qui ondulaient gracieusement dans l'eau.

****

Toujours allongée dans mon lit je me redressais.
Je n'arrivais a me souvenir de rien d'autres après avoir vu ces fichus poissons !!
Assise sur mon petit matelas je fermais les yeux et passais en revu encore et encore cette soirée.
C'était forcement dans ce parc qu'on m'avait enlevé ! Mais pourquoi n'avais-je rien entendu ? J'aurais du sentir un coup ou bien voir quelq'un s'abattre sur moi.
C'était étrange, on aurait dit qu'ils m'étaient tombé dessus du ciel ... Ou bien que j'étais tombée inconsciente mais ça ne collait pas, je l'aurais sentie dans mon corps.

- Salauds !!

Ce mot avait résonné dans la piece et fut suivi par cet horripilant silence qui m'enveloppais depuis bien trop longtemps.

Prise par une rage folle je hurlais

- SALAUDS, ENFOIRÉS !!!! JE VOUS TUERAIS ! J'EN FAIS LE SERMENT J'AURAIS VOTRE VIE !!

Je m'etais levée et j'étais parfaitement droite au centre de la petite cellule.
Je n'avais même plus assez de larmes, juste une rage bouillonnante et écrasante.

Je repensais à ma rencontre étrange de l'autre nuit.
Après la torture qu'on m'avait fait subir pour je ne sais quelle raison et dont le ventre me faisait encore mal par moment, j'avais laissé cette rencontre dans un coin de ma tête.

Je pense que mon cerveau avait délibérément trié la vérité que cette rencontre représentait.
Je me souvenais de son corps lisse et a la musculature parfaite, a son visage, a ses yeux qui n'avait pas lâché les miens une seconde... A sa queue ses cornes et ses jambes d'animal.... Sa peau bleutée...Mon dieu !
Je faisais les cents pas, cela faisait plusieurs mois que j'avais abandonné l'idée que tout ça puisse être une blague mais mon cerveau de future docteure trop cartésien n'avait pas pu ce résoudre à imaginer que des créatures autres q'humaines puissent exister.
Cela faisait plusieurs mois que j'étais dans le plus grands des dénis mais ce soir j'allais être forcée à l'admettre ... C'était la dernière hypothèse... Des êtres venue de l'espace ... Des extraterrestres !


Leur échapper Où les histoires vivent. Découvrez maintenant