Chapitre 5

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Un bruit me fit ouvrir les yeux, je sursautais et me relevais presque immédiatement.
Il n'était pas normal que j'entende du bruit avant l'heure P1 (heure du plateau 1).
J'ouvris la porte de la salle de bain et me cachais derrière, l'interstice me permettant quand même de voir ce qu'il se passait derrière la vitre. Pourtant pendant plusieurs secondes, rien ne se passait

Je ressenti une douleur soudaine et fulgurante dans le cou, j'eu a peine le temps de me retourner pour apercevoir une vague silhouette que je tombais inconsciente.

Pour la suite j'ai eu l'horrible l'impression d'être bloquée dans un cauchemar sans fin.
Je me souviens de n'avoir jamais eu aussi mal de ma vie et d'avoir hurlé de longues heures, d'être passé d'une chaleur irrespirable à un froid syberien.

Cette torture ne prenais jamais fin et à chaque fois que je pensais que cela ce finissais, ce n'étais que pour qu'ils soient sur que je ne meurs pas et repartait de plus belle.

Mon corps était déjà brisé et je sentais que mon mental n'allait pas tenir plus longtemps.
La douleur dans mon bas ventre et mes hanches s'intensifia encore et je les suppliait de me laisser mourir.
Personne bien sur n'accéda a ma demande.

Je me souviens avoir été transportée dans mon lit et que lorsque je regardais le bas de mon ventre, j'y vis une large cicatrice au niveau des ovaires qui allait de ma hanche gauche a ma hanche droite.
Qu'avaient-ils fait ? Pourquoi m'avait on ouvert le ventre ?
J'avais si mal que je m'évanouissais.

Ce fut a nouveau la douleur qui me réveilla. J'étais allongé sur mon lit dans ma cellule..combien de temps c'était écoulé ? Je l'ignorais.
J'essayais de me redresser difficilement et laissais échapper un petit couinement de douleur.
Je regardais a côté de moi et ne vis une sorte de gourde, en le buvant je me rendait compte que c'était de la soupe.

Après cet épisode douloureux, j'enchaînais a nouveau sur plusieurs semaine dans la solitude la plus totale, le temps s'écoulait lentement au rythme des plateaux repas. Au bout d'une semaine et demie mes blessures étaient presque entièrement cicatrisées. Je ne comprenais pas comment une telle prouesse était possible mais il ne restait bientôt plus qu'une étroite et longue cicatrice blanche sur mon bas ventre.

Il y avait néanmoins une autre petite différence ; des livres ! On m'avait donné d'autres livres. Et pas n'importe quels livres, ils ressemblaient aux livres d'images qui permettent aux enfants d'apprendre à lire et écrire leurs premiers mots sauf que les miens étaient dans une langue complètement différente. Chaque "lettre" était en face d'une image d'animal et j'associais la première lettre de l'animal a la "lettre" inconnue.
Cela ressemblait un peu au système des hiéroglyphes, un animal était égal a une lettre et une lettre mis avec d'autres lettres formaient des mos.
J'avais l'impression de progresser et je commençais à pouvoir déchiffrer certains écrits.
Au bout de deux semaine de plus (nous en étions donc a six semaines après la torture que j'avais subie) je commençais à retenir des mots et a déchiffrer plus rapidement les phrases que je lisais.

Chaque jours des nouveau livres m'étais donné avec les plateaux repas et même si au début, essayer de les lire était une manière pour moi de ne pas perdre la raison... Maintenant c'était devenue une nécessité, voir une obsession. J'avais compris que temps que je ne serais pas capable de parler leur langue, je ne serais pas autorisé à communiquer avec eux.

Leur échapper Où les histoires vivent. Découvrez maintenant