Chapitre 12

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Une sensation de chaleur m'englobe.

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J'ouvre les yeux difficilement, j'ai l'impression qu'il sont encore douloureux a force d'avoir pleuré.
Je regarde autour de moi, je suis dans le lit mais tout est plongé dans l'obscurité autour de moi sauf une petite bougie qui éclaire le bureau de sa faible lueur.
Il est la.
Assis en face de moi, il semble être en train de rédiger quelque chose sur des feuilles de papier.
Je n'ose pas bouger, et repense à ce qu'il s'est passé avant que je perde connaissance.
Un boule se forme au creux de mon ventre et les larmes menacent de ressortir.
Je n'arrive pas a y croire.
J'ai tant essayé de me sortir de la misère, je voulais tellement devenir médecin et aider les autres et voilà que mon propre peuple m'as vendue comme du bétail a une autre planète carrément !
Les larmes finissent par déborder de mes yeux et roulent silencieusement sur mes joue.

L'homme relève la tête et s'aperçoit que je suis revenue a moi.

Il se lève doucement et je referme immédiatement les yeux.
Je le sens s'assoir sur le bord du lit et je me fige.
Sa main caresse doucement ma joue et ramasse mes larmes.

-Ne pleure pas humaine. Murmure t-il doucement. Tu vivra bien a Keredren je te le promet !

J'ouvre lentement les yeux et le fixe.
Un mélange d'étonnement et d'agacement se mélange en moi et je me retient pour pas ricaner de cette absurde situation.
Un de mes kidnappeur m'assure que tout vas bien se passer pour moi et que ma vie sera super.

Je me redresse dans le lit et lui fait face.
Mon regard se plonge dans le sien, il a l'air réellement inquiet pour moi ce qui a l'air étonnant.

-Comment peux tu croire que je vivrai bien ? 

Je plonge la tête dans mes mains,

 -J'aimerais être seule un instant, j'ai besoin de respirer s'il vous plaît.

Il y eut un blanc un instant, je ne pouvais pas voir son expression mais il se leva sans un bruit et j'entendis la porte se refermer derrière lui me laissant dans un silence pesant.

Je me rallongeai. 
Cette situation commençait à devenir insupportable.  Apres un long moment à fixer le vide, je décide de me lever. J'inspecte à nouveau la chambre et fouille partout, on dirait que c'est sa chambre, plusieurs affaires personnelles se trouvent un peu partout dans la chambre.
J'ouvre une penderie et trouve des vêtements de cuirs et de armures. Je la referme.

Au moment ou j'allais ouvrir un tiroir, la porte s'ouvre à nouveau et la femme aux cheveux rasés qui m'apportait mes plateaux repas entre.

- Suis moi.

Elle tourne les talons, ne m'offrant aucuns choix de contestation. Je la suis et au moment ou je sors de la chambre je remarque que nous n'empruntons que de longs couloirs blancs semblant ne jamais se finir.
Je pensais pouvoir courir et m'échapper mais je ne peux que marcher en la suivant ou retourner à la chambre.

La femme ouvre une porte et d'un signe de tête, m'intime l'ordre de rentrer. Je m'approche doucement pour constater que c'est mon ancienne cellule. Dans la panique je recule mais me heurte contre quelque chose.
Je me retourne et croise le regard d'un autre "homme" que j'avais vu lorsqu'ils avaient soignés mon pied.
"Il" me pousse violemment à l'intérieur et referme la porte. Je perd l'équilibre et tombe lourdement sur le sol. Je râle ouvertement contre eux et grimace, je vais avoir un sacré bleue aux genoux.



Ma vie dans la cellule repris son cours. Les plateaux repas se sont enchainés et je n'ai même pas fait l'effort de protester cette fois.
"Il" m'avait dit qu'on arrivait bientôt à Keredren et même si j'étais effrayée par ce qu'il m'y attendait, j'étais impatiente.

Au bout de cinq jours, Je ressenti une différence. L'espace s'était mis à vibrer fortement avant de s'immobiliser. Je pressentait que nous étions enfin arrivés.

Leur échapper Où les histoires vivent. Découvrez maintenant