Chapitre 13

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J'attendais de voir ce qui allait se passer maintenant.

Les vibrations s'étaient tue et je savais que nous étions enfin arrivés sur Keredren.
Je me levais de mon lit, me sentant a la fois impatiente et terrifiée.

J'attendais.

Le silence de ma cellule n'avait pas changé et il ne changea pas pendant plusieurs longues minutes.
J'observais, j'écoutais. Et je senti enfin que du mouvement se faisait entendre dans le couloir.
Par réflexe je reculais un peu et me collais au mur avant de voir entrer la femme alien.
Elle se figea, comme surprise de me voir, ou peut être était-ce de me voir calme qui la perturbait.

-on est arrivés ? Je demandais prudemment.

Elle ne me répondit pas et se contenta de farfouiller dans sa besace avant d'en sortir un lien de cuir.
Elle me fit signe d'approcher, ce que je fis. Je pensais qu'il valait mieux les écouter pour le moment et élaborer un plan lorsque j'aurais réuni plus d'informations.
Elle attrapa mes poignées quelle força brusquement dans mon dos avant de les attacher avec le lien en cuir. Par réflexe j'essayais de me dégager mais sans succès.

Je me sentais extrêmement stressée mais je n'eu pas le temps de protester qu'elle me t'irait déjà hors de ma cellule.
Je jettais un dernier regard a la cellule dans laquelle j'avais passé des mois entier a maudire, a pleurer, a apprendre... C'était tellement ironique mais c'était devenue tout ce que je connaissais et je ressentis un pincement au coeur, un nouvelle peur mêlé a une certaine excitation. Je me retournais et fixais désormais la porte qui me ferais enfin sortir de la cellule.
J'étais prête et déterminée a survivre.

Nous marchions dans un dédale infini de couloirs, je pouvais entendre des cliquetis informatiques ainsi que des bruits de pas et un brouhaha au loin. Puis soudain, on entra dans une grande salle métallique, l'odeur était ferreuse et moite. Je me sentais presque agressée par tout ces sons et ces lumières, moi qui n'avait été que dans le silence jusqu'à maintenant.
Et je les vis.
Tout ces gens. Tout ces humains comme moi, attachés de la même façon. Des hommes et des femmes de toute origines mais vraisemblablement de la même tranche d'âge que moi. Ils étaient chacun tenu par un alien de la même façon que moi par la femme dans mon dos.
Je pensais être seule depuis tout ce temps mais tout ces gens...avait subi la même chose que moi ? J'étais sous le choc. En les observant de plus près je remarquais que le plus grand nombre d'entre eux semblaient vides et anéanti de l'intérieur. Comme mort depuis bien longtemps...peu être leur esprit n'avait il pas supporté les longs mois d'isolement... Je ne leur en voulait pas, j'avais moi même failli craquer plusieurs fois, je ressenti une colère grandissante, je me sentais triste pour eux, nous ne méritions pas ce destin.
Puis mon regard croisa celui d'un homme. Il ne semblait pas brisé, il ne semblait pas fou, et je vis dans son regard qu'il pensait la même chose de moi.
Je n'eu pas le temps d'observer d'avantage car la femme alien me poussa pour me faire avancer. Les grandes portes en métal firent un bruit de grincement strident avant de s'ouvrir lentement, créant une rampe vers le sol.
De la fumée et de la chaleur s'engouffra dans la pièce où nous nous trouvions et au fur et à mesure que mes yeux s'adaptait, je commençais à percevoir les détails de l'extérieur. Un paysage désertique s'étendait tout autour de nous. Très peu de végétation et un soleil noir donnait une atmosphère étrange au lieu. Lorsque mes pieds touchèrent enfin le sol, je ressenti malgré moi un soulagement, tout paraissait plus tangible même si a présent j'étais certaine que nous étions sur une autre planète.

Je voyais que nous étions classé en deux catégories, je tendais l'oreille pour essayer d'entendre.

Un alien qui semblait avoir un grade plus haut que les autres envoyait les humains soit sur sa droite soit sur sa gauche.

Il y avait deux humain avant moi, le premier, une femme fut présentée et après un rapide coup d'œil l'alien annonça "bordel" puis l'humaine fut emmenée dans la file de droite. Le deuxième humain devant moi, un homme blond au visage figé dans une expression de terreur fut lui aussi examiné par l'alien haut gradé. Il échangea quelques mot avec le gardien alien de l'humain avant d'annoncer "abattoir". Mon sang se glaça et mon corps entier se figea complètement. L'homme fut pousser dans la file de gauche.
Je me tournait vers la femme alien qui me tenait et la regarda avec terreur, je venais de comprendre qu'ils nous jugeaient. Je pouvais finir soit dans un bordel soit a l'abattoir, elle me poussa et j'essayais de résister.
L'alien haut gradé me détailla de haut en bas avant de se tourner vers la femme alien.
-"celle là a l'air plus intéressante, qu'en dit tu Aris ?"
-" elle a réussi le test, elle a appris la langue." Répondit la femme alien qui visiblement s'appellait Aris.

Le haut gradé me détailla a nouveau avec une expression nouvelle, un rictus qui ne me plu pas du tout et hocha la tête.
Aris me tira ni a droite ni a gauche du haut gradé mais m'entraîna vers un véhicule métallique ressemblant à un vaisseau.
A l'intérieur du véhicule qui était spacieux elle me força a m'asseoir. Autour de mois trois autre humain était présent. Deux hommes dont celui avec lequel j'avais croisé le regard et une femme. Je comprenais que nous n'étions que quatre à avoir réussi leur test.
Le véhicule se mit en route, flottant silencieusement au dessus du sol a environ un mètre. Je ne savais plus a quoi m'attendre.
J'observais par la fenêtre le paysage défiler, rien de bien intéressant, cela ressemblait en tout point a la végétation présente sur terre.
Mon regard ce porta sur les autres humains, la fille était grande et maigrichonne, des pommettes saillantes et un carré roux. Un des deux hommes était blond et regardais ses pieds depuis que j'étais rentrée dans le véhicule. Je tournais les yeux pour observer le deuxième homme qui avait déjà son regard rivé sur moi. Je restais suprise et figé un bref instant quand mes yeux se plongèrent dans les siens. Il était trop loin pour lui parler mais je le détaillais. Grand et musclé, des cheveux brun et des yeux verts. Il etait certains qu'il dénotait parmis nous quatre, il semblait presque confiant et au fait de ce qu'il se passait.

Après quelques instants le véhicule s'immobilisa aux pieds de gigantesques murailles de pierres. Derrière se trouvait la ville. Keredren.

Leur échapper Où les histoires vivent. Découvrez maintenant