Chapitre 11

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Bien trop consciente de sa présence, l'endroit où "il" touchait était brûlant.
Ses yeux jaunes se posèrent sur moi et avant même que j'eue le temps de dire quoi que ce soit il me souleva du sol et me porta jusqu'au lit.

-Lache moi je peux marcher !! Luis dis en frappant son épaule.

Je me tu un instant observant sa réaction et en ayant peur de l'avoir contrarié.
Il sourit et continua de marcher vers le lit sans broncher.

Il me posa délicatement sur le bord du lit.
Une fois qu'il me lâcha, je me précipitais de l'autre côté du lit pour mettre de la distance entre "lui" et moi.
Il me regarda faire sans esquisser le moindre mouvement pour m'en empêcher puis allant s'asseoir dans le fauteuil près de la bibliothèque.
Je ne pouvais pas me mentir a moi même, cet "homme" avait de la prestance et une aura particulière.
Il avait beau juste être assis a me regarder, je me sentais désarçonné et toute petite.
Il passa la main dans ses cheveux noirs et remis une mèche derrière une de ses cornes.
Sa queue tapotait le sol a la manière de celle d'un chat ... Ou devrait-je plutôt dire un lion, vu sa carrure.
Il était habillé d'une veste longue brodé de fils d'or recouverte sur le torse d'une plaque cuirassé a laquelle était attaché la cape de fourrure dans son dos.

Il sorti de sa cape un livre.
Je le reconnue immédiatement, s'était le livre qu'il m'avait donné quelques jours auparavant.

-Ah... Le livre ...
Il me regarda un instant
-Je t'avais prévenu de ne pas le montrer, heureusement je l'ai récupéré a temps.
Il le posa sur la table basse a côté de son fauteuil.
Ça remarque pleine d'accusations m'enerva. Pour qui se prennait "il" ?

-Parceque c'est tout ce qu'il vous importe ? Lui jetais-je a la figure avec un ton accusateur.
Je suis enfermé dans un pièce depuis bientôt un an, j'ai failli de nombreuse fois devenir folle, "Vous" m'avez torturer et obligé a apprendre votre langue seule ... Excusez moi si pendant mon accès de colère je n'ai pas pensé aux conséquences ! Dis-je sur un ton sarcastic.
J'étais a nouveau en colère mais je me trouvait folle de lui parler comme ça, a priori je ne connaissais ni ses motivations, ni sa force, ni son envie de me faire du mal. Je ne faisais pas le poids...A tout moment s'en était fini de moi.
Après tout même si elle était plus jolie, cette pièce était sans issues.

Il resta silencieux un instant, m'observant respirer fort sous la colère.
Cet instant sembla durer une éternité.
Je commençais à être intimidée mais je ne bougeait pas, l'observant moi aussi.

Puis il brisa le silence.
-L'objectif a été atteint.
Tu es maintenant capable de parler notre langue. Tu as gagner le droit de pouvoir vivre sur Keredren.

-Keredren ??

-Ma planète. Et la tienne à présent. Là où se trouve désormais ton Roi et tu te devra de le servir.

Je restais complément abousourdie par cette  nouvelle, mon espoir de revoir un jour la terre s'éloignait de plus en plus.
J'étais hors de moi.
Je tentais de me lever et de marcher vers la porte, c'était trop pour moi, les émotions étaient en désordre dans ma tête, je n'arrivais plus à respirer, il fallait que je m'éloigne de lui, je devais aller chercher de l'air.
Il m'observa sans bouger de son fauteuil.
Je devais paraître ridicule de son point de vu, une créature insignifiante.

Ma respiration devenait chaotique, j'étais sur le point de faire une crise de panique.
J'attrappais la poignée de la porte qui bien sûr ne s'ouvrit pas.
Je me laissais glisser le long de la porte.
-Que va t'il m'arriver ? Demandais-je le souffle court.

-Vous vivrez bien si vous faites ce pourquoi vous êtes destinées.

-Vous ?? Nous sommes plusieures ?

-Oui.

J'attrappais ma poitrine, j'avais de plus en plus de mal à respirer, tout ce temps je n'était pas toute seule, d'autres était en train de subir le même sort que moi.

Presque en soupirant je demandais
-Pourquoi ...?
Il regarda mon ventre. A l'endroit où j'avais une cicatrice... l'endroit où ils m'avaient opérés.
Je répétait plus fort
-Pourquoi ??!
Il y eut un autre silence. Ma respiration irrégulière était la seule chose de perceptible dans la pièce.
J'attendais sa réponse mais je la craignais dans le même temps.

Il bougea enfin de son fauteuil et se leva lentement et marcha vers moi.
Il s'agenouilla en face de moi, son visage était en face du mien.
Il baissa le yeux et approcha sa main de mon ventre. J'eue un mouvement de recul, il se stoppa et me regarda dans les yeux, j'eue l'impression qu'il attendait mon accord.
Je ne bougeait plus. Il continua alors d'avancer sa main jusqu'à toucher ma cicatrice.
L'espace d'un instant je cru voir de la tristesse dans son regard. Son pouce carressais l'emplacement de ma cicatrice au dessus de ma robe.
Ma respiration devient moins désordonnée. Le temps était en suspend.

Il plongea son regard doré dans le mien.
J'avais l'impression qu'il essayait de savoir si je pourrais supporter ce qu'il s'apprêtait à me dire. J'avais aussi la sensation qu'il essayait de me calmer.

Mais l'attente devenait insoutenable, tout ces mois sans savoir pourquoi j'avais été enlevée a ma terre allait enfin prendre du sens... Qu'elle soit bonne ou mauvaise il fallait que j'entende la vérité.

-Je t'en supplie dit le moi ...
Il eût l'air contrarié, peut être ne voulait il plus me le dire mais j'attrapais son bras... Sa peau gris bleutée était brûlante.
-s'il te plaît ...

Sa bouche s'entrouvrit et il retira la main de mon ventre.

-Si tu as été .. enlevé...
Il se tut un instant.
-Si tu as été enlevée, c'est parceque notre peuple a besoin du votre.

Je n'étais pas bien sure de saisir.

Il continua, je voyais qu'il cherchait ses mots.
-Nos peuple on constitués un marché, nous leur procurons des choses dont ils ont besoin en échange d'autres dont nous avons besoin.

C'était de moins en moins clair.
-De quel échange parlez vous ? Lui demandais-je

Il me regarda avec un air sérieux.
-Nous leur procurons des matières premières et des richesses en échange de femmes humaines... Nous avons besoin d'elles pour apporter la vie sur notre planète vieillissante et infertile.

Il se tut et m'observa.
Mes yeux fixait le sol sans bouger, une larmes roula sur ma joue.
J'avais été vendue par ma propre espèce... Ma propre planète contre des richesses ??!
La vie m'en voulait, j'en étais maintenant sûre et ça avait commencé avec la perte de mes parents.

Je regardais ma cicatrice et le regardait lui a nouveau les yeux pleins de larmes prêtes à exploser.
-Ne me dis pas que...
Avant que je puisse terminer ma phrase, il me coupa.
-Oui. Vous avez été opéré pour obtenir des corps qui vous permettront de procréer avec notre espèce.

Se fut le coup de grâce. Ma respiration se bloqua et j'explosais en sanglots.
J'avais mal dans ma poitrine et j'essayais d'arracher mes vêtements, j'etouffais.
Je ne savais plus quoi faire, j'étais en crise de panique et l'air me manquais.
Il parut désemparé, il essaya de me relever la tête et de me regarder dans les yeux. Ses mains encerclaient mon visage. Il avait l'air inquiet de ne pas savoir comment me calmer alors il me pris dans ses bras et me carressa les cheveux.
Je sentais sur corps me berçer comme un enfant et petit a petit je réussi à nouveau a prendre de l'air.

Épuisée je tombais inconsciente dans son étreinte.

Leur échapper Où les histoires vivent. Découvrez maintenant