chapitre 9

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L'heure P3 venait de passer et je ne serais plus dérangée avant le lendemain à l'heure P1.
Assise sur mon matelas je scrutais le moindre bruit que j'aurais pu percevoir de l'autre côté de la trappe.

...

Rien.

Aucuns sons ne filtrait.

Je m'etirais lentement avec un grognement.
Depuis les quelques mois que j'avais passé ici, j'avais récemment mis en place une routine de remise en forme. Je faisais si peu d'exercices dans ma cellule que parfois j'avais l'impression de ne plus exister.
Après avoir dépérit mentalement les premiers temps, j'avais décidé de me reprendre en mains il y a de ça quelques semaines.
J'appelais ça le programme "fuck it".
Je plaçais tout mon désespoir, et le reste d'humour qu'il me restait dans cet entraînement.
D'ailleurs il n'était pas bien compliqué, je faisais environ une vingtaine de tour de cellule (c'était rapide vu sa petite taille), des séries de pompes et de squats.
Si au début j'avais des douleurs horribles et des courbatures le lendemain, je remarquais que mon corps semblait s'être habitué à cette routine.

Mais ce soir, j'allais déroger a la règle que je m'étais imposée.
Je tourne la tête vers mon oreiller et glisse ma main en dessous pour en retirer le livre qu' "il" m'avait donné.

Après avoir feuilleté le contenu, je compris que c'était un livre approfondi sur "leur" langue.
Ce n'étais pas le type de livres que j'avais eu a disposition ces derniers mois, celui ci avait la particularité d'avoir été écrit a la main ... Peut être par la personne qui avait écrit ses initiales sur le cuir de la couverture.
Mais la chose la plus intriguante, celle que je n'avais encore jamais vu dans tout les autres livres et qui me mettais mal a l'aise, était que pour chaque texte, une traduction en anglais était écrite en face.

Un étrange sentiment m' envahi, je l'ai refermé immédiatement et caché.
Beaucoup de questions ont fusées dans ma tête, comment un tel livre pouvait exister ? Certains humains etaient-ils complice de ces enlèvement ?
J'avais passé le reste de ma nuit a pleurer et la colère était en train de monter dans mes entrailles, une rage que j'avais fini par oublier et cacher pendant ses derniers mois de confinement

J'avais fini par frapper pendant de longues minutes la trappe par laquelle entrent mes plateaux repas, la seule ouverture de ma cage. Je l'avait frappé si fort que mes doigts de pieds étaient en sang mais je me m'arretais pas. J'étais folle de rage et de peur, qu'allait ils faire de moi ? Et encore combien de temps allais je rester enfermée ici.

Je hurlais de toute mes forces, je n'avais jamais hurlé comme ça dans ma vie, je n'en avais jamais eu besoin d'ailleurs.
Je donnais un énième coup de pied dans sa trappe en lâchant un cri de douleur,(je crois que mon orteil s'était cassé) mais en regardant la trappe, je vis que mes assauts répétés avait fini par la faire céder légèrement.
Je me précipitais sur la petite brèche que j'avais créer et t'irait de toutes mes forces.
Au bout de quelques longues secondes d'acharnement, au moment où j'eu l'impression que la trappe allait enfin céder, un gaz s'échappa avec grand bruit des murs et du plafond, j'essayais de courir vers mes draps pour me couvrir la bouche et ne pas le respirer mais a peine ai je eu le temps de me lever pour courir que mes jambes me lâcherent et je m'effondrais de tout mon long sur le sol.

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Leur échapper Où les histoires vivent. Découvrez maintenant