Chapitre 14 - Un combat de champion

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*

J'étais installé dans le lit de mon appartement à Bologne. J'étais réveillé depuis quelques minutes maintenant, mais je n'avais pas la moindre envie de me lever, et puis même si j'avais essayé, je n'aurais pas réussi parce qu'une petite sauvage était accroché à moi comme à une bouée.

Je passais doucement ma main dans ses cheveux pour la réveiller doucement. Elle était si paisible quand elle dormait, mais je préférais quand même la voir déborder d'énergie à mes côtés.

« uhmmmuhm... »

Je rigolais doucement.

« Bonjour à toi aussi mon amour. »

Elle releva son regard vers moi et me sourit.

« Bonjour Pear. Tu as bien dormi ?

- Parfaitement bien, et toi ?

- Toujours, quand je suis dans tes bras. Alors, que veux-tu faire aujourd'hui ?

- Rien, absolument rien. Je veux rester dans ce lit avec toi toute la journée.

- C'est un excellent programme. »

Elle lâcha un rire, avant de se relever doucement pour m'embrasser.

Cela faisait plus d'une heure que nous étions au lit, à discuter.

« Et tu vas partir en vacances ?

- Je ne sais pas... Je prendrais peut-être quelques jours, mais je ne peux pas vraiment aller très loin. Et toi ?

- Moi ? J'ai une semaine en novembre, parce que Paul ferme le garage, son fils se marie à Bordeaux et il veut visiter un peu les alentours.

- Tu sais quand exactement ?

- Il se marie le 16, et moi, je suis en congé du 13 au 20.

- Tu sais que le 17, j'ai une course.

- C'est l'avant-dernière semaine de novembre donc tu seras au Brésil, si je me souviens bien du planning. Quel chanceux tu es, j'ai toujours rêvé d'aller au Brésil.

- C'est exact, et si tu venais avec moi ?

- Quoi ? Tu es sérieux ?

- Absolument. On ira à Interlagos pour la course, et puis on pourrait aller visiter Rio.

- J'adorerais.

- Alors on va s'organiser ça.

- Génial. C'est le rêve le Brésil, et puis le circuit d'Interlagos est magnifique, avec la dernière ligne droite absolument pas droite.

- Je pense que je serais le plus heureux, si je réussissais à faire un podium là-bas un jour.

- Je suis sûr que tu en es capable Pierre, même peut-être avec la Toro Rosso. Tu peux être sûr, que je vais pleurer le jour où tu feras ton premier podium, je serai tellement fière de toi, et je le suis déjà. Mon futur champion. »

*

Je me réveillais en sursaut. J'avais les larmes aux yeux et pourtant un sourire sur le visage. C'était en août, Élie avait débarqué de Paris, la veille, parce que j'avais été viré de Red Bull. Élie adore Interlagos, et j'aurais aimé qu'elle soit là avec moi.

Les feux venaient de s'allumer. J'étais installé en P6, après la pénalité de dix places de Charles pour un nouveau changement moteur. Devant moi Bottas et sur ma droite à Albon.

Winter Practice - Pierre Gasly 🤍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant