"I am the villain of this story"

• Chapitre 7 •

Micheal restait m'observer, ses yeux brillants de colère tandis que les miens brillaient de tristesse. J'étais triste de le voir ainsi, surtout que tout était à cause de moi. Le silence régnait, on pouvait entendre le grognement de certains prisonniers de temps à autre. Après un long échange de regards, je décidai de reprendre la parole :

- Micheal, je t'en prie écoute-moi.

- Je ne peux faire que ça de toute façon !, grogna-t-il avant de partir se rasseoir sur le vieux lit.

Je m'avançai timidement jusqu'aux barreaux et essuyai mes joues humides.

- Micheal, je suis vraiment navrée. Pour tout. En réalité, je m'appelle Ivy Strange, je suis la fille unique du sorcier Docteur Strange. Je travaille pour le S.H.I.E.L.D. Je voulais faire mes preuves auprès des Avengers alors j'ai accepté leur mission qui consistait à te mener jusqu'entre les mains de mon directeur, Nick Fury. Seulement... Durant cette mission, j'ai rencontré une autre personne de se qu'on m'avait décrit. J'ai appris à te connaître, je me suis rapprochée de toi et je me suis rendue compte... Que je tombais amoureuse. Je ne voulais pas me l'avouer et puis finalement, il y a un mois tu as tenté de passer une grande étape entre nous deux. Je t'assure que je regrette de t'avoir menti et... J'ai... J'aimerais que tu me donnes une seconde chance parce que je... Je crois que... Je t'aime, Micheal. J'en suis certaine, et je ne veux pas que nous restions dans cette situation alors je t'en prie... Je t'en prie, Micheal, pardonne-moi...

Je pleurais, mes larmes étaient lourdes et chaudes. Je reniflais et baissais la tête pour cacher mes yeux rougis. J'entendis Micheal se lever, il vint se poster face à moi et posa ses douces mains sur les miennes ce qui me donna le courage de le regarder dans les yeux. Il me fixait, un air de pitié traversant ses prunelles bleus. Il passa une main à travers les barreaux et caressa légèrement ma joue pour essuyer une larme qui s'écoulait sur l'une de mes joues. Je reniflai et attendis une réponse de sa part.

- Je t'aime aussi, Ivy.

Je rigolai, soulagée par sa réponse. Seulement son visage restait fermé.

- Mais je ne pourrais jamais te pardonner. Je ne sais pas si je peux de nouveau te faire confiance, Ivy. Je suis désolé..., avoua-t-il.

Mon visage resta figé. Ma vue se brouilla de larmes, c'est comme si le monde s'était arrêté. Alors il ne me fera donc jamais confiance...? Il continuait de me murmurer des excuses mais je n'y prêtai pas attention. Je reculai, me détachant de sa main. Mon regard restait figé dans le vide, trop paralysée par ce que venait de m'avouer Micheal.

- Ivy...

L'entente de mon prénom me sortie de mes pensées. Je secouai la tête et reportai mes yeux sur ceux de Micheal.

- Je suis vraiment désolé..., me dit-il.

Je me pinçai les lèvres et hochai la tête, comme si cela ne m'atteignait pas, alors qu'au contraire, c'est comme si on venait de me planter un poignard dans le coeur.

Sans un dernier regard je partis en direction de la porte et y toquai fortement. Celle-ci s'ouvrit sur les gardes et Natasha qui s'empressa de me prendre dans ses bras en voyant mes yeux rouges.

- Que s'est-il passé ?, me chuchota la rousse au creux de l'oreille.

- Je ne préfère pas en parler...

Elle soupira et me prit par les épaules avant de me ramener jusqu'au vaisseau. Tony nous attendait tranquillement, appuyé sur le tableau de bord. Il fronça les sourcils en voyant Natasha me soutenir par les épaules tandis que je traînais des pieds, la tête baissée.

- J'avais bien dit à Fury que ce n'était pas une bonne idée de venir le voir., soupira-t-il alors que mon amie et moi-même montions à bord.

- Dans ce cas, pourquoi m'y avoir conduit ?, lui lançai-je suivi d'un regard noir.

- Pour changer d'air ! C'est vrai, tourner en rond dans le QG tous les jours, ça commence à être fatiguant !, répondit-il.

- Vous n'êtes qu'un imbécile, monsieur Stark., répondis-je entre mes dents.

- Je sais., souria-t-il narquoisement

Sa remarque augmenta mon envie de lui mettre une gifle. Par respect, et surtout parce que Natasha était là, je me retint de porter violemment ma main à sa joue.

Le retour se fit dans un silence plombant, Natasha ne chercha même pas à savoir ce qu'il s'était passé et je la remerciai pour ça. Je n'avais pas vraiment envie d'en parler...

Arrivés au QG, je regroupai quelques armes, ma tenue de combat que j'avais reposée il y a quelques jours et partis jusqu'à mon appartement.

Je jettai mes affaires sur mon canapé et m'empressai de m'affaler dans mon lit. Mes pensées furent alors submergées par Micheal. Je mis mon oreiller sur ma tête et criai. Criai fort jusqu'à m'en abîmer les cordes vocales. Je me forçai de penser à autre chose que cet individu qui avait réussi à faire chavirer mon cœur.

Je me relevai sur les coudes, essoufflée. Je m'allongeai quelques secondes sur le dos et observai mon plafond blanc. Micheal me manquait s'était évident. Je n'avais qu'une envie s'était de me réfugier dans ses bras musclés. Je soupirai avant de me lever et de me diriger vers mon dressing. J'enfilai un pull chaussette noir ainsi qu'un pantalon large et noir. Je me préparai une tasse de thé à la camomille et filai me réfugier sur le toit de mon immeuble.

Il faisait nuit désormais. Le doux vent du soir venait me caresser les paumettes et faisait voltiger mes légères mèches brunes. Entrelacées autour de ma tasse fumante, mes mains se réchauffaient petit à petit. Mes yeux scrutaient les gratte-ciels lumineux et les passants en bas sur les trottoirs, qui grouillaient tels des fourmis.

Malgré que je me sois installer à l'endroit où Micheal allait m'embrasser, il y a un mois de cela, j'essayai de ne pas trop penser à lui. Ça me faisait plus de mal qu'autre chose.

Après ce moment paisible et réconfortant, je descendis mes poubelles jusqu'au rez-de-chaussée. Là, je trouvai un papier froissé au sol. Il était violet et il y avait d'inscrit en grosses lettres blanches dessus : Big Fête à la boîte de nuit MasterClass ce samedi 18 juillet. Venez nombreux ! - 34, rue Marilyn Monroe. -

Je réfléchis quelques instants. Nous étions le 18 juillet. Je regardai l'heure sur l'horloge du couloir principal : 22h35. Après tout, pourquoi ne pas se rendre en boîte de nuit pour se changer les idées ? Je me mordillai la lèvre, impatiente de m'y rendre. Je remontai les escaliers quatre à quatre et me dépêchai d'enfiler une légère robe de soirée noire ainsi qu'un léger maquillage.

Je pris un peu d'argent et pris un taxi afin de me rendre jusqu'à l'adresse indiquée sur le papier violet.

Au bout de dix minutes de trajet, le chauffeur me déposa devant un grand bâtiment blanc dont les fenêtres étaient multicolores en raison des projecteurs qui envoyaient leurs lumières un peu partout dans la salle. C'était immense. Cette soirée promettait d'être extra !

Je marchai jusqu'aux deux gardes du corps qui gardaient la double porte d'entrée.

- Pièce d'identité ?, me demanda l'homme de droite.

Je sortis ma carte d'identité de ma poche et la lui présenta. Il hocha légèrement la tête avant de me laisser entrer. La forte musique des basses parvint directement à mes oreilles. Je fus légèrement éblouie par la lumière des projecteurs si brutale. La salle, qui faisait la taille d'un grand gymnase, était noire de monde. Je pouvais à peine apercevoir le bar qui se trouvait au fond à gauche. Tout au bout de la salle, face à l'entrée, se trouvait le DJ qui bougeait au rythme de sa musique électro. Je souris, certaine que cette soirée allait être prometteuse, et me glissai à travers la foule dansante afin d'atteindre le bar.