• Chapitre 9 •

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Alors qu'il rangeait le matériel médical, je me décidai de parler :

– Comment t'es sorti de prison ?

Il ne me répondit pas et partit ranger la trousse. Ce n'est qu'en revenant qu'il se décida à me répondre :

– C'est une longue histoire.

Il jetta un coup d'œil à l'horloge du salon et reporta son regard sur moi.

– Il est 1h30 du matin, tu devrais aller te reposer vu ton état.

– De quoi est-ce que tu parles ? Je vais très bien., marmonnai-je complètement soûle.

Il s'agenouilla à mes côtés et plongea ses yeux bleus dans les miens, un sourire en coin.

– Tu es soûle et gravement blessée., me sourit-il.

Un fou rire incontrôlable m'échappa.

– Comment ça ?

Il soupira puis glissa un bras sous mes genoux et un autre autour de ma taille afin de me porter jusqu'à mon lit. Alors qu'il était penché au-dessus de moi, j'attrapai le col de sa combinaison orange et rapprochai davantage nos visages.

– Tu n'as pas envie d'en profiter..., lui murmurai-je, un sourire en coin.

– Arrête ça, Ivy.

Il se détacha brusquement de moi et me regarda désespéré tandis que je lui souriais bêtement. Finalement, il retira mes chaussures et vint me déposer un doux baiser sur le front. Alors que mes yeux commençaient à se fermer et que Michael s'apprêtait à éteindre la lumière de la chambre, j'aperçus un sourire attendri se dessiner sur son visage. Dès qu'il éteignit la lumière, mes paupières se fermèrent, trop épuisée par cette soirée plutôt dynamique.

***

J'ouvris délicatement les yeux, réveillée par les doux rayons de soleil matinaux. Je m'étirai, bâillai et me rendis compte que j'avais dormis en robe de soirée. Je passai une main sur mon visage, me rappelant vaguement ce qu'il s'était passé hier. Je ne me rappelais plus vraiment de la soirée... Seulement le moment où Michael me soignait.

"La honte !", pensai-je alors que le moment où j'avais tenté de l'attirer vers moi me revenait à l'esprit.

Je toussai. Ma gorge me faisait un mal de chien. Je me levai et partis me planter devant mon miroir. Ma tête était dans un sale état. Mon maquillage avait bavé, mes cheveux étaient emmêlés et mon sparadrap au cou s'était légèrement décollé. C'était une catastrophe ! Je soupirai avant de me rendre jusqu'à ma cuisine, quoi de mieux qu'un bon petit déjeuner pour mieux commencer la journée !

Un petit papier froissé ainsi qu'un vase rempli de roses rouges et blanches attirèrent mon attention. Ils étaient tout deux joliement déposés sur la table basse du salon. Curieuse, je m'approchai et lis le mot.

Rejoins-moi dès que tu es prête au café du coin de la rue. Il faut qu'on parle.

Michael.

Je soupirai. Le "il faut qu'on parle" ne présageait rien de bon.

Je me dépêchai de prendre un rapide petit déj', de me doucher puis de me mettre un nouveau sparadrap au cou (la blessure n'était vraiment pas belle à voir) et d'enfiler une tenue confortable. Un chemisier blanc ainsi qu'un jean assez large et des baskets blanches pour compléter le tout. Je descendis de mon bâtiment et partis en direction du café le plus proche. Je n'y étais encore jamais aller.

J'ouvris la porte, ce qui fit tinter une clochette. Je balayai la salle du regard et aperçu un homme à la barbe fine et noire, camouflé d'une capuche, la tête plongé dans un journal. Je m'approchai et m'installai en face de lui. Michael me lança un regard furtif avant de se reporter à son journal.

"I am the villain of this story"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant