°• Chapitre 3 •°

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Je m'écartai de son emprise pour venir fixer ses yeux, inquiète.
- Comment ça, tu t'en veux ?!
- Tu-tu ne sais donc pas, (t/p)... ?
- Qu'est-ce que je ne sais pas ?! Raconte-moi tout, une bonne fois pour toute, s'il te plaît !
Shanks me fit un câlin, et s'appuya contre le mur, toujours sur le lit. Il me tint la taille et blottit ma tête posée sur son buste.
- Bien. Je vais t'expliquer.

Il prit une grande inspiration et souffla un bon coup avant de commencer.
- Madoka et sa flotte se sont, il y a trois semaines, amarrés au port de l'île de Gadai. Au même moment, mon navire et mon équipage était sur cette île pour s'approvisionner. Dès que j'ai su que Madoka était là, j'ai prévenu mes hommes de ne pas s'attaquer à lui et aux autres marines, mais... Une fin d'après-midi, les soldats de la Marine nous ont trouvé et ont commencé à nous attaquer. Nous avons pris la fuite jusqu'à notre bateau, mais sur le chemin, alors qu'on courrait, un soldat a tiré une balle en ma direction. Ce n'était pas un fusil ordinaire, je l'avais déjà bien remarqué. Cette balle devait contenir quelque chose de dangereux, très dangereux. Si je me la ramassais, c'était la fin pour moi, je pouvais le sentir. Quand je me suis retourné, un homme s'était interposé entre le soldat et moi... c'était Madoka. Il... il s'est aussitôt effondré au sol, et je me suis précipité vers lui. Il m'a demandé de... prendre soin de toi pour lui... et...

Shanks s'arrêta. Je sentis une sorte de chose exploser en moi, et soudainement je portai mes mains à ma bouche pour commencer à pleurer. Toujours contre lui, mon corps tremblait et mes larmes s'écoulaient sur mes joues comme le ferait un torrent. Je serrai très fort son corps contre le miens. Malgré tout ça, j'avais du mal à respirer. Je commençai de devenir très active, à beaucoup bouger.
- On-on m'a dit qu'il-qu'il était mort en... se battant contre des-contre des...

J'étais incapable d'articuler des mots correctement et de les réciter sans bégayer, noyés par mes pleurs. Encore sous le choc, je m'extirpai rapidement du lit, suivie de Shanks.
- (t/p)... Calme-toi, s'il te plaît...
Il m'attrapa un poignet, mais je tirai sur celui-ci pour me dégager de son emprise, toujours en pleurant.
- Lâche-moi !
Cette fois, il serra le plus fort possible mon poignet et m'attirai contre lui. Son visage était devenu très sérieux, voir même un peu fâché.
- (t/p) ! Calme-toi !
Son intimidation a bien marché, parce que mes larmes ont cessé. En le regardant yeux dans les yeux, il devint plus calme.
- Arrête de pleurer. Une vice-amirale telle que toi se doit de ne pas laisser ses émotions prendre le dessus. Si tu veux m'expliquer, fais-le sans pleurer.

Ses paroles m'ont touchée, et il relâcha lentement ma peau. Sa douce mains s'appuyait contre ma joue et venait essuyer mes dernières larmes de son pouce. Shanks me souriait, il semblait à nouveau calme, comme à son habitude. J'ai toujours apprécié son côté à prendre les choses en mains et à les gérer avec grande aise. Sans plus tarder, je me jetai dans son cou et m'appuyai contre lui.
- Tu... tu as raison. Désolé, Shanks...
Paisiblement, il s'abaissa et déposa un doux baiser sur mon front.
- Viens, allons dormir. Tu pourras me raconter.
- Oui...

Je m'éloignai quelque peu de lui pour me déshabiller, en restant du moins en sous-vêtements. Lui fit de même, et nous nous disposâmes dans le lit côte à côte. Il passa son bras sur mes hanches et caressa du bout de ses doigts ma peau, il l'effleura, la toucha. Pour me rassurer.

Après un long silence, pendant lequel j'ai repris la totalité de mes esprits, l'Empereur me demanda ;
- Reprenons, veux-tu ?
J'hochai la tête de haut en bas en guise de réponse.
- Je t'écoute.
- Les amiraux m'avaient annoncé la mort de mon frère assez brutalement, et en précisant que c'était en se battant contre des brigands qui tuaient des civils.
- Ils t'ont mentis, car le Gouvernement Mondial n'a jamais su avouer la vérité. Tu ne saurais le nombre de fois où c'est des pirates qui ont accomplis des exploits, mais où la fierté a été donnée à la Marine.
- Heureusement que toi, tu as pu me dire la stricte vérité... Merci encore, Shanks...
- Je suis désolé de te l'apprendre de cette manière...

Je me retournai contre lui et collai mon front contre le siens, en fermant les yeux.
- Tu n'avais pas d'autres choix.
- ... Où pars-tu, demain ?
- Sur l'Archipel Sabaody.
- On se retrouve là-bas ?
- Bien sûr.

Il s'avança et m'offrit un baiser intense, avant de se câliner contre moi.
- Je t'aime, (t/p).
- Moi aussi. Je t'aime.

𝐌𝐚𝐫𝐢𝐧𝐞 𝐞𝐭 𝐩𝐢𝐫𝐚𝐭𝐞 [𝐒𝐡𝐚𝐧𝐤𝐬 𝐗 𝐑𝐞𝐚𝐝𝐞𝐫]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant