°Itadori x Fushiguro [Jujutsu Kaisen]°

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-°Lonely Party °-

(1524 mots)

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Fushiguro était à une soirée, la musique à fond dans les enceintes, les gens parlant et dansant frénétiquement autour de lui sans qu'il n'y comprenne rien. Il ne se sentait pas à sa place mais il n'avait pas eu le choix, Itadori l'avait emmené ici.

Il pouvait voir le jeune homme danser depuis la chaise où il était assis. Il rayonnait. Au milieu de tous ces éclairs de couleurs projetés dans la pièce Fushiguro ne voyait que lui, le sourire béant sur son visage et son corps bougeant au rythme de la musique.

Ils avaient beau être en couple, Fushiguro avait toujours autant de mal à s'y faire. Après tout, Itadori était si solaire, et lui si... monotone. Dans leur moment juste à eux, l'idée d'être aimé d'une telle personne devenait petit à petit réaliste mais au milieu d'une trentaine d'autre jeunes, leur couple lui semblait bien lointain, comme s'il se l'était imaginé de toute pièce.

Il ne le méritait pas. Il n'avait rien à faire avec une personne si incroyable et parfaite. Il ne rayonnerai jamais. Il ne se tiendrai jamais à ses côtés dans la lumière. Il en était conscient.

C'était dans ces moment-là, où ses pensées les plus défaitistes prenaient le dessus, que Fushiguro commençait à sentir un poids lourd dans sa poitrine, comme si sa cage thoracique se refermait sur elle-même, que les sons se faisaient de plus en plus fort et que la lumière l'aveuglait. Il détestait cette sensation. Il n'en pouvait plus. Il voulait que tout s'arrête. Alors la meilleur technique était de fuir, de s'isoler. Personne ne verrait la différence de toute façon. S'il sortait de cette pièce surpeuplée et surchauffée la fête ne prendrait pas fin. Les gens continueraient à danser. Le monde continuerait de tourner. Et il le fit. Il sortit de la pièce, la musique continua de sortir des enceintes, le monde ne s'était pas arrêté pour lui.

Après avoir trouver un coin calme, devant la maison, il s'assit sur les marches et posa sa tête sur ses genoux repliés contre son corps. Ici il pouvait se laisser aller, se montrer vulnérable : personne n'était là pour le voir.

La musique était toujours là en arrière plan mais elle n'affectait plus vraiment le jeune homme qui décida plutôt de se concentrer à retrouver son visage calme et nonchalant tout en essayant de se calmer intérieurement. Bientôt il ne serait plus là. Bientôt il serait dans son lit, ses deux chiens avec lui et il pourrait faire ce qu'il voudrait, en l'occurrence dormir.

Il avait tellement envie de partir maintenant. Tout ce qu'il avait à faire, c'était passer le portail qu'il avait juste devant les yeux et il pourrait rentrer. Mais que dirait Itadori ? Il serait sûrement déçu du comportement de Fushiguro. Faire l'associable et s'isoler n'était pas un comportement acceptable et mature. A son âge, il devait savoir se contenir et vivre comme tout le monde, faire des soirées, sortir, voir des amis. Et même s'il n'aimait pas ça, il devait quand même le faire, sinon Itadori le trouverait probablement ennuyant et indigne d'attention.

Sa poitrine se resserra une nouvelle fois. Prétendre était fatiguant. Il en avait l'habitude mais, même au bout de 19 ans, l'exercice restait épuisant.

Comment Itadori avait-il même pu tomber amoureux d'une personne comme lui ? Ils avaient des personnalités drastiquement opposées, des gouts dans presque tous les domaines différents et pourtant Fushiguro avait été subjugué par sa personne. De son point de vu, il comprenait pourquoi il était tombé sous le charme du jeune homme. Sa voix, ses manières, ses expressions du visage, sa gentillesse, tout avait été une raison pour. Mais Fushiguro, quelles étaient ses qualités ? Il était tout le temps maussade, parlait à peine et appréciait difficilement la présence des autres. Il n'était heureux que dans la solitude. Au moins, dans celle-ci, il ne se souciait pas de ce que les autres pourraient penser de ses agissements, personne ne pouvait trouver quelque chose à redire sur ce qu'il faisait ou disait et ils n'avaient pas à l'ennuyer avec des conversations futiles pour combler les silences pesants.

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