Chapitre 7

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 Mon réveil sonne à 8h30. Je ne fais jamais de grasse matinée. Je trouve ça peu productif. Étant hyperactif, dormir est une vraie perte de temps pour moi. J'ouvre les yeux et je me rappelle de ma discussion durant la nuit avec Andrew. Je saute de mon lit avec une joie indescriptible et je pars me doucher.

Quand j'en sors, je passe une serviette autour de ma poitrine et je vais chercher des vêtements adaptés à ma sortie.

J'ouvre mon placard. Il me faut un jean. Il doit m'en rester un ou deux. Je prends le noir qui me va encore et je cherche un haut à mettre. Un débardeur gris semble être le mieux. J'ai une veste en cuir qui fera l'affaire. Ses vêtements font tous partie de ma période de fac où je m'habillais bien différemment d'aujourd'hui. Je mettrais des bottines noires plates. Je crois que mon look sera absolument dans le thème !

Il est 9h30 quand je me pose sur mon canapé avec un grand café. Je reprends le manuscrit de la veille et je continue à faire des annotations jusqu'à ce que je réalise qu'il est 10h50. Quand je suis plongée dans une lecture je ne vois définitivement pas le temps passer.

J'enfile mes bottes, prends un petit sac à main où je glisse mon portefeuille et mon portable et je vais dans la rue pour attendre.

Je l'entends avant de le voir. Un bruit puissant qui prend au tripe. Un vrombissement qui éclate dans les oreilles comme une grande explosion. En quelques secondes il est devant moi. Sa moto est magnifique. Le noir et l'argent se marient si bien ensemble. Et le conducteur est encore plus beau que l'engin. Il porte une veste en cuir noire, un jean et un t-shirt blanc avec des baskets bleues. Quand il retire son casque, des mèches rebelles partent dans tous les sens mais un rapide coup de main lui permet de les replacer. Il descend du deux roues, pose son casque sur le guidon et vient me déposer un baiser sur le front avant de reculer pour m'observer.

Andrew : Le noir te va à ravir.

Je rougis et je détourne la tête.

Louise : Ta moto est magnifique. C'est quelle marque ?

Andrew : Suzuki GSX 1400.

Louise : Les japonaises sont le meilleures.

Andrew : Mais c'est qu'on s'y connaît en moto !

Louise : Mon oncle ne jurait que par des japonaises.

Mon patron prend le second casque qui pend de l'autre côté du guidon.

Andrew : Tu devrais te faire une tresse pour être à l'aise avec le casque.

Je détache ma queue de cheval et je fais une rapide tresse comme il me le suggère.

Louise : Où m'emmenez-vous Monsieur Delmar ?

Andrew : Laissez-vous guider Mademoiselle Vérona.

Il me tend le casque qui m'est destiné et m'aide à l'attacher. L'odeur qui s'y trouve me fait de l'effet. J'aime l'odeur que dégage les casques de moto, le bruit du moteur, les claquements du pot d'échappement. Il passe son casque puis enjambe la moto. Il me tend la main pour m'aider à monter derrière lui. Je passe mes bras autour de sa taille. Il a relevé sa visière et je l'entend me dire.

Andrew : Reste bien accrochée et pas de mouvement brusques. C'est parti !

Il démarre l'engin et je fais un petit mouvement en arrière n'étant pas préparer à un démarrage aussi rapide.

« Pas de mouvements brusques », mais moi j'aime tes mouvements brusques...

Il s'engage dans la ville et je me focalise sur notre proximité. J'avais oublié la sensation de liberté que procure la moto. Sentir son corps bouger au rythme de la route, des virages, des pentes, des montées. Rapidement il nous fait sortir de l'agglomération et s'engage sur des petites routes de campagnes étroites et sinueuses. Il roule avec agilité et prend les virages très bas ce qui me surprend la première fois mais que j'apprécie après quelques nouvelles fois supplémentaires.

Tonnerre et couleur nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant