Chapitre 8 : un plan trop parfait

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Newt 

La sensation que ma nervosité s'échappe par tous les pores de ma peau ne me quitte pas alors que je viens d'entrer dans le bâtiment, par le côté opposé à celui par lequel vont pénétrer Thomas et Theresa dans quelques secondes à peine. Je fais l'air de rien, mais cela reste difficile. Non seulement je suis malade, mais qui plus est anxieux à l'idée qu'on se foire. C'est notre dernière chance de sauver Minho. Si on se plante, ce n'est pas seulement lui qui sera enfermé et torturer ici, mais nous le serrons tous. ILS le seront tous. Je serais abattu dans la minute qui suit, sans pouvoir dire au revoir à celle que j'aime, sans lui laisser une chance de vivre à mes côtés. On doit aussi trouver ce foutu remède. Brenda a été mordu, et depuis que Mary lui a donné ce foutu remède fait à partir du sang de Thomas, elle va beaucoup mieux. Elle n'a pas eu besoin d'une dose de rappelle, ce qui relève du miracle d'après Vince. J'avais laissé tomber depuis longtemps l'idée de me battre pour vivre si je tombais malade comme certains, surtout si j'arrivais à sortir de ce foutu labyrinthe. Et pourtant, aujourd'hui, je ne demandais qu'à vivre. J'avais désormais une raison de me battre. Une raison nommée Megan.

J'interrompis le cours de mes pensées lorsque je fus face à Theresa, accompagnée d'un gardien. Thomas. Ce dernier venait de faire signer à ses « collègues » lorsqu'il porta son attention sur moi, arrêté face à lui. Il ne fallut pas beaucoup de temps à mon ami pour comprendre qu'il s'agissait de moi. Après quoi, nous tournèrent sur leur droite et descendîmes tous les trois des escaliers qui menaient à un couloir, ce dernier longeant ce qui servait de garage aux forces du WICKED. Notre trio tourna sur la gauche, l'air de rien. Nous étions naturels, et pourtant, chacun d'entre nous devait avoir la sensation que tous les regard se posaient sur nous. Normal quand l'on sait que l'on commet quelque chose pouvant nous faire arrêter. Pire, lorsque des vies sont en jeux. Nos vies les premières. Notre trio devient quatuor : Gally nous a rejoint. J'ai moyennement confiance en lui, mais à ce stade, on a plus grand-chose à perdre à lui faire confiance. J'ai encore des sueurs froides dans le dos quand Theresa passe sa carte dans le lecteur, déverrouillant l'accès à des escaliers. Impossible de savoir si c'est la maladie, ou juste la peur qui me rend aussi nerveux et qui forme ce nœud dans mon estomac. Je me retiens de tousser pratiquement depuis que nous sommes entrés, mais je ne peux attirer l'attention. Tout le monde est devenu parano avec cette foutu braise, ce serait vraiment con qu'on se fasse interpeler pour qu'ils vérifient que je ne suis pas un infecté à cause d'une foutue quinte de toux. Je me retiens donc jusqu'à ce que la porte se referme derrière nous. Mais pas le temps de se poser : je vais me retenir encore un peu je crois. C'était sans compter sur l'ancien maton des bâtisseurs qui stoppent le groupe, dont certains avaient déjà commencé à descendre les marches.

- Attendez, je dois forcé ce truc.

- Ok, mais fait vite, fit Thomas. Passe-moi la radio, dit le brun avant de finir de descendre les marches, se retrouvant au pallier suivant.

Talki en main, celui qu'on nommait le nouveau il y a encore peu allume l'appareil de communication, cherchant à joindre Fry en premier. Pendant ce temps, Gally bidouille je ne sais quoi pour je ne sais qu'elle raison. Là tout de suite ? Je m'en fiche royalement, car tout ce que je veux, c'est cracher mes poumons. Je retire alors mon masque et me laisse aller, pencher au-dessus de la rambarde, face à Theresa qui est assise dos au mur, et qui ne me quitte pas des yeux. Elle va sûrement se mêler à nouveau de ce qui ne la regarde pas.

- Megan sait que tu es malade ?

Qu'est-ce que je disais...

- Ne parles pas d'elle, crachais-je, à bout de souffle. Et puis qu'est-ce que ça peut te foutre, hein ?

Le Remède Mortel (L'épreuve, Tome 3) - FanfictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant