Chapitre 8

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Je ne sais pas combien de temps je dors mais quand j'ouvre les yeux le salon est plongé dans le noir, seule la lumière de la lune éclaire le canapé. Il me faut quelques secondes pour me rappeler où je suis et avec qui. Quand je tourne la tête je découvre Théo entrain de m'observer. Il est tellement beau. Puis je me rappelle de la tête que je dois avoir avec mon maquillage qui a dû couler en même temps que mes larmes. Je me cache le visage dans mes mains.

- Hé, ne te cache pas de moi bébé, dit-il en découvrant mon visage, tu es tellement belle. J'ai vraiment de la chance.

- Théo ne dis pas de bêtises, mon maquillage a dû couler et avec tout ce que j'ai pleuré je dois avoir les yeux rouges et gonflés. C'est moi qui ai de la chance qu'un homme comme toi s'intéresse à moi. Je ne comprend pas pourquoi d'ailleurs. Je suis tellement banale. Tu pourrais avoir toutes les filles que tu veux et c'est moi que tu choisis ?

- Tu es une bouffée d'air frais pour moi, tu me fais voir le monde différemment. Tu ne te poses pas de questions et vis chaque moment comme tu en as envie. Et tu me vois moi, et non pas l'acteur mondialement connu. C'est très appréciable. Je ne me suis jamais senti aussi vivant avec qui que ce soit.

- Même pas Shailene ? Demandai-je avec une pointe de jalousie dans la voix.

- Shailene est une amie. Il ne s'est rien passé entre elle et moi et ne se passera jamais rien. Ce n'est pas comme ça entre elle et moi. On s'est tout de suite bien entendu sur le tournage de Divergent mais ça n'a toujours été que de l'amitié. Tu pourras le lui demander si tu veux et moi j'ai bien l'intention d'inonder le monde entier de mon bonheur d'être avec toi. Et je ne veux plus t'entendre dire que tu es une fille banale ou pas jolie. Tu es tellement belle Abby, et tu es tout sauf banale, crois moi.

- Le monde entier, hein? Dis-je en souriant.

- Oh oui Mlle Miller, le monde entier.

Et il m'embrasse d'un de ses baisers passionnés. Il s'interrompt lorsqu'il entend mon ventre gronder. Ce qui me fais pouffer de rire.

- C'est un son tellement beau Abby, je vais tout faire pour t'entendre rire plus souvent. Aller viens on va manger quelque chose.

- Quelle heure est-il ? Demandai-je pendant qu'il se lève du canapé toujours nu. (Je profites du spectacle et n'entends pas sa réponse).

- Abby ? Tu es avec moi ?

- Humm ?

Il rigole, se penche vers moi et dépose un rapide baiser sur mes lèvres avant de s'éloigner du salon. Je reste seule sur ce canapé dans cette grande pièce plongée dans l'obscurité. Je regarde vers la cuisine et m'imagine très bien lui préparer de bons petits plats en attendant qu'il rentre d'un tournage. Mes pensées prennent un virage à deux cent quatre vingt degré. Moi qui veux profiter de chaque moment je commence déjà à me projeter avec Théo. Il faut que j'arrête tout de suite. Nous venons de passer un moment magique ensemble, il vient de me faire l'amour comme jamais Josh me l'avait fait mais ce n'est pas une raison pour oublier mes résolutions.

Je me lève, remarquant à peine que je suis nue et vais m'installer devant le piano. Ma mère a insisté pour que je prennes des cours de musique et m'a inscrite au piano. Mon amour pour la guitare est venu quelques années plus tard. Cela fait quatre ans que je n'ai pas jouer un morceau au piano mais mes doigts commencent à se déplacer sur les touches et une mélodie commence à s'en élever. Je sens avant de le voir, Théo avancer vers moi en souriant. Je continue de jouer ma mélodie. Il pose à côté de moi un tee-shirt avant de commencer à me masser les épaules. Ses gestes sont si doux, je ferme les yeux et me laisse aller contre son torse. Je suis vraiment bien avec lui. Je termine mon morceau pour me retourner vers lui. Il a enfilé un pantalon de jogging gris qui lui tombe parfaitement sur les hanches mais est resté torse nu pour mon plus grand bonheur. Des lumières ont été allumé dans toute la pièce sans que je m'en rende compte.

- Je t'ai ramené un tee-shirt, me dit-il en me le montrant de la tête. Non pas que ce spectacle ne me plaise pas, bien au contraire, mais je n'ai pas envie que tu prennes froid.

- Merci, est la seule chose que je réussi à dire.

Quand il me regarde de cette façon je suis comme hypnotisée, ne pouvant penser à rien d'autre qu'à lui. Il se penche pour m'embrasser, je me lève pour être plus proche de lui et il me serre dans ses bras. Il me caresse le dos et son baiser devient plus intense. Mes mains sont dans ses cheveux et je tire dessus lorsqu'il me caresse les fesses.

- Qu'est ce que tu me fais Abby ? Me murmure-t-il entre deux baisers. Je n'ai jamais éprouvé ça pour qui que ce soit.

- Tu m'en vois ravie.

- Tu ne m'avais pas dis que depuis la mort de ta maman tu n'avais pas touché un piano ?

- Si, ça fait quatre ans que je n'avais pas joué.

- Et qu'est-ce qui a changé d'un seul coup ?

- euh ... (je rougis et baisse les yeux sur mes mains). Toi. Tu viens de me demander ce que je te faisais, et bien je pourrais te dire la même chose. Théo, je me sens revivre avec toi. Le piano représentait beaucoup pour moi et quand j'ai perdu ma mère quelque chose s'est cassé en moi, je ne pouvais plus jouer. Mais ce quelque chose est en train de se réparer en ta présence. Alors merci.

- Abby, regarde moi (Il me relève le menton pour que nos yeux se rencontrent). Tu n'as pas à me remercier. Je ne me force pas avec toi, j'ai envie de te redonner le sourire, de te faire rire, de te rendre heureuse tout simplement. Je suis heureux si grâce à moi tu as envie de rejouer du piano, tu es vraiment douée pour la musique. Je serai ton premier fan.

Mon sourire ne peut pas cacher ma joie. Cependant mon ventre me rappelle à l'ordre en gargouillant de nouveau. Théo éclate de rire en s'éloignant de moi. J'enfile le tee-shirt qu'il m'a apporté. Il est assez grand pour me couvrir les fesses. Je le rejoins dans la cuisine où je le trouve la tête dans le frigo. Il le referme en grimaçant.

- Je n'ai pas grand chose à manger ici, je peux t'inviter au restaurant ?

- Je préférerai rester ici si ça ne t'ennuie pas. Je suis sur que je vais trouver quelque chose pour préparer un bon repas.

Je repense à l'épisode des paparazzis et je n'ai pas envie de revivre ça, enfin pas ce soir tout du moins. J'ouvre son frigo et y trouve uniquement des vieilles tomates et un poivron, du fromage et une bouteille de vin blanc. Je sors tout ça du frigo et lui tend la bouteille. J'entreprends d'ouvrir les placards et trouve des pâtes ainsi qu'une boite de thon. Il me sert un verre de vin et me le tend.


love and destiny (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant