love and destiny (en réécriture)

chapitre 1

Ma guitare sur le dos, ma valise à la main et mon sac à main en bandoulière je quitte l'aéroport de Londres Heathrow. Nous sommes début avril et le temps est plutôt doux. Je m'attendais à arriver sous la pluie. Et oui, préjugés !Je hèle un taxi et je lui demande de m'emmener dans un petit hôtel mignon proche du centre ville. Ça ne me fait pas peur de parler dans une langue étrangère, avec mon métier dans la publicité, je suis amenée à beaucoup voyager et je parle donc couramment l'anglais. Quelques minutes plus tard, le chauffeur me dépose devant l'hôtel London Stratford. Très aimablement, il m'aide à sortir mes bagages du coffre et me souhaite de bonnes vacances après que je lui ai payé sa course. Je réserve une chambre pour plusieurs nuits et monte y installer mes affaires. Je ne m éternise pas, désireuse de découvrir cette ville que je ne connais qu'à travers mes lectures. C'est une ville à grande vitesse, multicolore et multiculturelle. Elle possède tout ce qu'il faut pour enchanter les petits comme les grands. J'espère qu'elle va m'apporter tout ce que j'ai toujours recherché dans ma vie personnelle et professionnelle.

Je me retrouve dans cette ville sans rien connaître, ni le lieu, ni personne. Mais qu'est-ce que je fais là ? Ça y est le stress m'envahit. Pourquoi j'ai tout quitté comme ça d'un seul coup sans me préparer à l'avance ? J'ai juste un pauvre plan entre les mains que j'ai récupéré à l'hôtel et mon sens de l'orientation est reconnu pour être proche de zéro. C'est ce qu'on appelle vraiment prendre une décision sur un coup de tête, et ce celui-ci m'a été soufflé par mon père qui plus est. Aller ma grande, on va pas se laisser abattre. Tu rêves de cette ville depuis des années, alors tu prends sur toi et tu pars à sa découverte. Le plan bien en main je décide de me rendre dans le centre ville, mais pour ça je dois prendre le métro. Je sors de Paris, donc pour moi c'est facile. Je me dirige assez facilement et je suis choquée par la propreté des lieux, et surtout l'odeur. Mais où est passée cette odeur d'urine qui nous irrite les narines habituellement. Rien, même pas les prémisses d'une odeur. Je pourrais même respirer à plein poumon mais on va me prendre pour une folle. Après quelques arrêts, je me retrouve là où je voulais et je tombe nez à nez avec Big-Ben. C'est magnifique. Je me sens toute petite en dessous. Mon premier réflexe est de faire comme les chinois qui se trouvent à quelques mètres de moi, je sors mon téléphone portable et je prends un selfie pour envoyer à mon père.

"Je suis bien arrivée et j'ai déjà fais connaissance avec la grosse horloge".

Je me ballade un peu aux alentours sans trop regarder mon plan. J'essaye de me repérer aux boutiques. L'ambiance y est sympa, il y a des hommes statues qui sont déguisés en Marilyn Monroe, en reine d'Angleterre, en John Lennon ... Je prends un bretzel à un vendeur ambulant et le jette quelques mètres plus loin ... première erreur. Je rigole toute seule et je me sens bien. C'est la première fois en deux mois, depuis que Josh m'a trompé, que je suis sereine. J'ai arrêté de me poser toutes ces questions que je croyais existentielles. Pourquoi moi ? Pourquoi avec Tara ? Pourquoi n'a-t-il jamais essayé de m'appeler depuis ? Pourquoi je ne m'en suis pas rendue compte plus tôt ? Pourquoi je n'ai pas écouté mon père ? Toutes ces questions qui ne trouveront jamais de réponses. Mais bon, comme on dit, on ne va pas refaire le monde avec des "si". Moi, je veux refaire mon monde avec des rêves plein la tête. Je ne sais pas ce que je vais faire de ma vie mais je m'en fiche. Je veux la vivre au jour le jour. Je ne veux plus qu'elle soit plate et sans perspective d'avenir. Je vis avec une peur au ventre depuis l'âge de mes dix ans et je sais que recommencer ma vie ici calmera cette angoisse ... au moins un temps. Je l'espère.

La soirée tombe tout doucement et je commence à rebrousser chemin sans trop me perdre. Je vous mentirai si je vous disais que je ne suis pas passée deux fois devant la même boutique ! Je rentre au hasard dans "Pickels" et je suis tout de suite happée par une ambiance chaleureuse. Au centre se trouve une grande cheminée qui n'est pas allumée à cette période de l'année mais des milliers de petites lumières scintillent dans la pièce. Il y fait sombre mais je peux très clairement détailler chaque coin du restaurant. Le restaurant n'est pas encore rempli et je pars m'installer sur une petite table au fond, pour avoir le loisir d'observer les personnes qui m'entourent. J'aime bien observer les autres et leur imaginer des vies un peu farfelues. Une serveuse m'apporte rapidement la carte et je choisis de prendre les raviolis aux champignons. Je sors mon calepin que j'ai toujours sur moi et je commence à écrire. Ce lieu m'inspire. J'ai toujours composé mes propres chansons, j'aime retranscrire sur papier ce que je ressens et ensuite avec ma guitare je recherche une mélodie pour accompagner ces paroles.