[histoire terminée]
Enfer (nm. masc. sing.) : Lieu souterrain et séjour des morts.
》Il est difficile de s'intégrer à un groupe hostile. Pour Livaï, la vie dans les bas-fonds est synonyme de trahison, de mort et de désolation.
》Mais que se passe-t-il...
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- aujourd'hui... -
La neige tombe sur les forêts entourant le Q.G. du Bataillon d'Exploration. Une jeune femme contemple le paysage de sa fenêtre, un léger sourire aux lèvres. « Pourquoi tu souris comme ça ? » Pouffant du nez, elle se retourne vers son bureau, là où est assis l'homme le plus fort du monde. « J'aime l'hiver, c'est tout. » Le noiraud, nommé caporal-chef quelques mois auparavant, fronce les sourcils. « Pas moi. » Cette fois, la jeune femme laisse un léger rire lui échapper. Livaï n'aime jamais rien de toutes façons.
Elle se saisit de la tasse chaude posée sur la table et l'apporte à ses lèvres, consciente du regard d'acier suivant le moindre de ses mouvements. « C'est ma tasse, tu le sais ça ? » Avec un sourire provocateur, elle repose l'objet sur la table. « Et alors ? » Livaï ne peut s'empêcher de rouler des yeux, habitué au caractère taquin de son ancienne supérieure. Il l'observe reprendre place à la fenêtre avant de reprendre ses papiers.
Il n'est pas particulièrement heureux d'avoir gagné en grade mais il comprend désormais les objectifs du nouveau major.
Signant alors un énième rapport, il laisse son esprit divaguer dans ses souvenirs. Passant de sa rencontre avec Isabel et Furlan, jusqu'à son arrivée dans l'escouade de la jeune femme à la fenêtre, sans oublier son intégration difficile au Bataillon. Il ignore encore ce qu'il aurait fait s'il n'avait trouvé aucun soutien au sein de l'armée.
« À quoi tu penses ? » Levant les yeux vers son vis-à-vis, il se lève à son tour pour se poster à la fenêtre. Les soldats les plus courageux s'entraînent malgré les neiges et températures glaciaires. « Tu te souviens quand tu m'as souhaité la bienvenue en enfer, il y a cinq ans ? » La jeune femme fronce le nez, cherchant dans sa mémoire le souvenir en question. « ... oui, je crois. Pourquoi ? » Livaï sourit doucement en observant les paysages blancs. « Je crois que l'enfer me plaît bien. » La pauvre pouffe de rire, heureuse d'avoir réussi à intégrer un tel caractère au sein du Bataillon.
Le noiraud se dirige alors vers le bureau, saisit sa tasse de thé et la porte à ses lèvres, conscient à son tour du regard de son vis-à-vis. Reposant la tasse sur la table, il saisit son tas de rapports et se prépare à sortir. « Je vais donner ça à Erwin. »
La jeune femme, de légères rougeurs sur les joues, acquiesce simplement avant de se retourner vers la fenêtre. Un léger sourire se fraie un chemin jusqu'à ses lèvres alors qu'elle frotte ses doigts gelés au niveau de son cœur. « Je t'attends. »
La neige continue de tomber sur le Bataillon cette nuit, enfouissant avec elle, les secrets les plus gardés des cœurs.