Chapitre 8. Sommeil

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Cahill

Je me gare devant la maison à côté de sa moto et je descends. J'ai décidé de venir seul, les gars me rejoindront peut-être plus tard.

Je salue mes hommes et je leur donne congé le temps que je suis là.

Arriver devant la porte, la clé se trouve dessus. J'entre et je referme la porte derrière moi en emportant également la clé, on est jamais trop prudent.

Je sens qu'elle est dans sa chambre, on a vu qu'elle a refait une petite crise tout à l'heure donc je ne pense pas qu'elle soit au rez-de-chaussée où tout ce bordel s'est produit.

Je monte directement en direction de sa chambre. Sur mon chemin, je vois le gilet. Je désactive la caméra ainsi que le micro, on ne sait jamais...

Devant la porte de sa chambre, j'hésite. Je devrais peut-être la laisser tranquille ? Et si en réalité elle s'est barrée ? Elle ne serait jamais partie sans son collier... mais si elle m'a menti à ce sujet ? Je dois en avoir le cœur net, alors sans toquer j'ouvre doucement la porte.

Mais elle est là, sur son lit en train de dormir sur le dos comme un petit bébé sans défense. Son pyjama exhibe ses belles jambes féminine et luxurieuse. Je m'approche lentement pour mieux la contempler, je vois ses petits pieds fins et bien entretenus. Ses hanches larges qui serrent ce petit bout de tissu. Sa taille incurvée. Cette poitrine voluptueuse. Son magnifique cou. Ses lèvres naturellement roses et pulpeuses. Et enfin cette cicatrice qui... me fait tellement défaut.

J'enlève silencieusement ma veste et je m'assois auprès d'elle sur le lit, j'enlève ensuite mes chaussures et je m'allonge à ses côtés en croisant les bras derrière la tête et faisant attention à ne pas la réveiller.

Je ne sais pas qu'est-ce qu'il me prend, mais la voir dormir me donne aussi envie de dormir. Et cette délicieuse odeur qu'elle dégage m'attire auprès d'elle comme un aimant.

Il y a un tout petit espace entre nous, je ressens le besoin d'être plus proche. Mais je n'en ferai rien.

Je me laisse emporter à mon tour par le sommeil en restant tout de même sur mes gardes, je ne dors jamais profondément, mes sens sont constamment au garde-à-vous. Surement à cause de l'armée.

Après quelques heures, je la sens bougée à côté de moi, j'ouvre un seul œil et je regarde l'heure sur ma montre, 16h24. Déjà... le temps est passé tellement vite.

Elle bouge un peu et elle grimace légèrement surement à cause de ses blessures. Elle met ensuite sa jambe gauche sur la mienne ainsi que son bras autour de mes hanches, d'habitude ça m'aurait dérangé, mais là au contraire je trouve ça agréable.

Elle sent si bon...

Qu'est-ce que je raconte...!?

Mais tout naturellement, je pose ma main sur sa tête et je caresse ses cheveux lisses légèrement humides.

Je l'entends marmonner des mots : "Deux cents... moins huit..."

"Non... tué... elle..."

"Glock... calibre... neuf...millimètres"

"Cahill..."

À l'entendre prononcer mon prénom, mon sang n'a fait qu'un tour. Elle ne l'a jamais prononcé, même quand elle parle de moi, elle dit « l'autre » ou « le gros connard » je le sais, car elle le baragouine parfois doucement, mais rien ne m'échappe.

Après encore une heure, elle commence à émerger petit à petit de son sommeille. Elle ouvre ses grands yeux verts. Elle s'agenouille face à moi et se frotte les yeux. Moi je reste là à attendre sa réaction avec un bras derrière la tête et l'autre sur le torse. Elle me regarde avec sa petite bouille craquante, comme dirait si bien Escorpión.

SCARFACEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant