16h27, Los Angeles.Elena
Après la longue route, je suis enfin arrivé à Los Angeles. Je me gare dans cet étroit quartier populaire, là où j'ai plus ou moins grandis et je me glisse hors du véhicule avec une barre protéinée dans la bouche. Je pénètre ensuite un garage automobile.
— Salut, Pepito, saluais-je le gérant de l'établissement.
— Oh ! Elenita ma petite chérie, s'enthousiasme ce dernier.
Je l'embrasse sur le front et je salue tous les garagistes présents,
— Comment ça va, ma petite chérie ?
— Bien et toi?
— Qu'est-ce qui t'est arrivé au visage ? m'interroge-t-il en baissant ses lunettes de vue sur son nez.
— Oh ça ? Trois fois rien.
— J'espère que tu lui as bien cassé la gueule au p'tit salope qui t'est fait ça.
— Pas encore, mais ça ne serais tarder, fis-je en sachant pertinemment que le gros connard qui m'a fait ça à tout entendu.
— Oh, au fait. Rappel ton Pépé il avait l'air pas mal tracassé quand je l'ai eu au téléphone. Il m'a dit de te dire... attends que je m'en rappelle..., dit-il en réfléchissant.
En entendant sa phrase, mon cœur s'est compressé à l'intérieur de ma cage thoracique.
Car, Pépé et Pepito était comme des frères. Comment vais-je lui annoncer la mort de son meilleur amie ?
Avec mon grand-père je passais mes journées dans ce garage. À à peine six ans, pendant que les deux jouaient aux cartes, moi je m'amusais à réparer les voitures cassées sans savoir ce que je faisais.
Pepito a très vite remarqué mon intérêt à la mécanique et à décider de m'enseigner tous ce qu'il s'avait. Et Pépé, lui, m'a transmis son intérêt pour les voitures anciennes et de collections.
Bref,
— En attendant que tu te rappelles, je vais récupérer quelques petits trucs, dis-je.
Il hoche la tête et continue de se creuser les méninges.
Je me dirige vers les vestiaires, mais sur mon chemin je me fais stopper par Aaron, un américain plus âgé que moi d'un an qui se prend pour un pur mexicain, car son arrière-grand-mère l'était. Il a arrêté ses études en informatique pour se consacrer exclusivement à la mécanique, et plus particulièrement chez "pepito's mechanics"
— Salut Elena..., lance se dernier gêné en se grattent l'arrière du crâne.
Je ne suis pas stupide, je sais que je lui plais, et ça depuis le premier jour où il a mis les pieds ici.
Je me demande toujours comment j'ai pu lui plaire ce jour-là. C'était il y a trois ans, il était venu avec son amie pour réparer sa voiture et j'étais habillé d'un gros baggy bleu tâché par l'essence et un débardeur gris clair qui est devenu gris foncé à cause de la crasse. J'avais la tête plongée dans le moteur d'une Ford Mustang Shelby GT350 Coupé de 1967. Et je transpirais comme un phoque. Je portais aussi la casquette fétiche de mon grand-père à l'envers.
Cette après-midi-là j'ai même failli fendre le crâne de son amie avec une clé à molette. Il pensait que j'étais une lesbienne qui tournait, un film X. depuis ce jour, Aaron a tout plaqué pour travailler chez Pépito.
— Salut, Aaron, lui répondis-je avec un sourire amusé.
— Ça fait longtemps que l'on ne t'a pas vu. Ou est-ce que tu étais passé ?
VOUS LISEZ
SCARFACE
Acción[ En réécriture ] "Tu m'appartiens..." Entre Cartel et Corruption, une jeune femme nommée Elena essaie de s'en sortir par tous les moyens. Entrainer depuis son plus jeune âge par une organisation secrète, un lourd secret enfui dans les profondeurs d...