Éros
Mes pieds me ramenèrent à mon bureau où je m'y enferme. Je sors plusieurs bouteilles d'amaretto; elles me tiendront compagnie, pensais-je.
Je m'installe sur mon fauteuil et bois plusieurs gorgés du liquide ambré. Qu'est-ce qu'il m'arrive ?
Je ne comprends plus mes gestes, je ne contrôle plus mes gestes quand je suis avec cette bambina. Je suis sûr que c'est une stratégie de sa part pour que je l'épargne de la mort. Mais ça, ça ne marchera pas avec moi.
Mais quand je l'ai vu avec mon t-shirt, j'ai complètement pété les plombs. À ce moment, tellement d'émotion contradictoire mon traversé. J'ai ressenti beaucoup trop de choses à ce moment. Alors je me suis exprimé avec le langage que je maitrise le mieux: La violence .
Mais l'image d'elle recroquevillée sur elle-même, m'a fait regretter mes gestes. Cette image m'a fait revenir des années en arrière, cette image m'a fait revivre les moments où moi-même j'étais recroquevillé pour éviter les coups de cette salope.
Je n'ai jamais regretté mes actes mais à ce moment-là, j'aurais presque voulu remonter le temps et ne pas être rentré dans sa chambre. La voir aussi vulnérable m'a bizarrement touchée, moi qui pensais être insensible.
Mais cette révélation ne m'enchante pas, loin de là. Il faut que je me débarrasse de cette maledetta bambina (maudite fille).
Ça fait maintenant des années que je n'ai pas ressenti autre chose que de la colère. J'ai pu me forger à la haine et à la puissance en étant dénué de toutes émotions. Et je ne laisserais surement pas cette stronza tout gâcher.
Je balance au sol la bouteille déjà vide, elle s'éclate en un bruit sourd qui me fit grimacer. Je me penche et observe ses bouts de verres éparpillés, ils me représentent bien, pensais-je. Je suis tranchant et dangereux mais brisé de l'intérieur.
Je bois encore jusqu'à l'aube, me bourrant la gueule en espérant oublier les maux qui me taraudent jour et nuit.
- Segnore Giordano. Entendis-je près de la porte.
J'ouvre les yeux difficilement, ma tête est sur le point d'exploser et ma bouche est pâteuse. Je mets du temps avant de prendre conscience du lieu où je suis. Mon bureau.
2 coups retentissent sur la porte et me font sursauter.
Je me lève en chancelant et en me tenant sur le bord du bureau. Cazzo ! Je ne me souviens de rien. Je me masse les temples en tentant de reprendre mes esprits. J'ouvre la porte et découvre Aurora la gouvernante de la maison. Elle baisse le regard vers ses chaussures et poursuit:
- Signore Giordano, Buongiorno (bonjour). Signore Marco Giordano demande à vous voir. Dit-elle sur un ton professionnel.
- Faites le patienter. J'arrive dans 20 minutes. Répondis-je.
Elle hoche la tête et rejoint l'étage du dessous.
Je regarde ma montre. 10h30. Cazzo ! Mais qu'est-ce que j'ai fais de ma nuit ? Boire, songeais-je .
Je rejoins ma chambre en passant devant celle de la bambina. J'ouvre pour voir, ce qu'elle fait. Je suis surpris de la voir assise au sol enroulée dans un drap. On dirait une folle, pensais-je.
Un flash de ce qui s'est passé hier me revient. Elle recroquevillé, moi l'étranglant et lui arrachant mon, enfin, son t-shirt...
Ok, Ok.
Je referme la porte et continue mon chemin jusqu'à ma chambre. Je n'ai pas le temps de gérer les caprices de la bambina.
Je prends une douche froide qui m'aide à remettre de l'ordre dans ma tête. Je taille ma barbe et enfile mon costume habituel. J'avale 2 comprimés pour ma gueule de bois. Et me parfume avant de descendre voir mon frère.
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Obsession destructrice
БоевикUne obsession. Un mystère. Son âme apaise mes tourments mais sa présence déchaine mes démons. Il me berce pour dormir mais hante mes pires cauchemars. /// contenu violent et mature /// Œuvre commencé le 14/05/2022