1. Un début chaotique

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༺═───── 𝐿𝑜𝑣𝑒 𝑀𝑒 ─────═༻

Sentir le soleil nous brûler les yeux de bon matin, alors que nous ne les avons même pas encore ouverts, c'est l'une des premières souffrances lorsque nous naissons. Certes c'est  cruel, mais c'est ainsi que la nature agit. Ce cercle vicieux de douleur se poursuit tout au long de notre vie, jusqu'à la mort.

Néanmoins, certaines personnes peuvent trouver ce moment plus qu'agréable. Mais lorsque l'on a fumé et pris je ne sais combien de cachets la veille, je peux vous affirmer le contraire.

Contre mon gré, mes paupières s'ouvrent lentement. Afin de les adapter à la lumière du jour je les cligne plusieurs fois puis les frotte à l'aide de mes mains. J'étire mon corps encore dans mon lit à moitié endormi et regarde l'heure sur mon téléphone.

7:42

Putain, je vais être en retard...

Je ferme les yeux une nouvelle fois et mord ma lèvre inférieure.

Aller tu peux le faire ma grande, tu vas voir la journée va passer plus vite que prévus... Me dis-je à moi-même dans l'espoir de me donner le courage qu'il me manque.

Je quitte à contre-coeur mon lit dans un soupir las puis me dirige vers la salle de bain tout en prenant des vêtements qui me passent sous la main. Un coup d'eau rapide sur mon visage fera l'affaire. Avant de quitter l'étage, je prend mon sac ainsi que quelques affaires pour l'université.

En dévalant les escaliers, je manque de tomber plusieurs fois ce qui a l'audace de faire rire le chat de cette maison. On pourrait me prendre pour une folle mais je jure qu'il se fou littéralement de ma gueule.

Crétin.

Me dirigeant vers la cuisine, j'aperçois la télévision allumée dans le salon. Il est même pas 8 heures du matin que ma grand-mère est déjà affalée devant l'écran tel un gosse. Cela ne fait qu'accentuer mon agacement ce qui me fait lever les yeux en l'air.

—  Mamie, tu vas te faire mal aux yeux à force de regarder cette merde.

Elle se tourne furtivement sur son fauteuil avant de me faire les gros yeux. Je lève immédiatement mes deux mains en l'air pour clamer mon innocence tout en chuchotant un « désolé » pas très sincère.

Comment oublier qu'il ne faut jamais sortir de jurons devant cette bonne vielle femme croyante. Elle est peut-être parfois sévère mais son cœur déborde d'amour à donner. Et c'est ce qui m'a touchée lorsque je l'ai vu la première fois et depuis, je ne fais que remercier le ciel de me l'avoir donné. Elle n'a pas hésité une seule seconde à prendre ma garde. Actuellement, j'aurais sûrement été dans un orphelinat ou encore à voyager dans des foyers.

Love me as I hate youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant