12. Nouvelle identitée

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༺═───── 𝐿𝑜𝑣𝑒 𝑀𝑒 ─────═༻

La sensation lorsque tu penses être espionné constamment est sûrement l'une des pires choses. On devient soudainement plus anxieux, plus méfiant mais aussi plus fatigué que d'habitude. Il s'agit d'un sentiment d'étouffement comme si ton corps était près à plonger dans l'océan vaste et sombre tel qu'il est. Et personne ne peut te sauver hormis ton subconscience. Tel est mon point de vue...

Déjà que j'ai du mal à m'endormir la nuit, alors hier soir c'était peine perdu. Entre mes illusions et mon imagination, c'est la paire parfaite pour un affreux cauchemar.

Je vois du coin de l'œil mon gros blouson que j'avais perdu posé sur le canapé du salon. J'hésite à le prendre entre mes mains sachant qu'il a été souillé par ces psychopathes mais ça reste tout de même un objet qui m'appartient. Lentement du bout des doigts, je l'effleure ce qui me provoque des frissons. Putain il m'avait tant manqué.

Mais toujours aussi méfiante que je suis, je le prends entre mes mains et le secoue de toutes mes forces comme pour faire évacuer toutes les mauvaises choses qui ont pu s'y immerger...

— Ashley ?

Je sursaute de peur en entendant mon nom derrière moi. C'est devenu une habitude chez ma grand-mère de me surprendre comme ça ?

— Je ne voulais pas te faire peur... S'inquiète-t-elle en s'approchant.

Je vois très bien dans son regard qu'elle se fait encore du souci pour moi alors pour la rassurer, je lui fait un vague sourire.

— C'est ma faute, je suis un peu trop dans mon monde ces temps-ci.

Je prends en vitesse mes affaires et m'enfuis presque en courant vers la porte d'entrée mais avant de la franchir, une douloureuse image passe rapidement dans mon esprit. Je mords ma lèvre inférieure et fait marche arrière. En s'arrêtant pile devant elle, je la prends soudainement dans mes bras et la serre le plus fort possible. Sa douce main vient lentement caresser mon dos sous l'inquiétude. C'est peut-être la dernière fois que je la vois alors je ne veux pas avoir de regret le moment venu.

— Merci pour tout...

Nous restons dans cette position durant une petite minute qui semble durer une éternité. Je m'écarte lentement de sa chaleur et cette fois-ci, je m'en vais pour de bon.

— À ce soir !

Oui, à ce soir...

Le coeur lourd avec une tête pleine de pensées négatives, je monte dans ma voiture pour passer ma dernière journée de cours.

Love me as I hate youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant